mercredi 8 octobre 2008

Cliente

KENYA: Gigolos et touristes tentent leur chance sur les côtes
Source : Irin, le 2 octobre 2008


Les jeunes hommes qui parcourent les stations balnéaires du Kenya afin de trouver de riches touristes blanches venues chercher plus que le soleil, la mer et le sable chaud, sont connus localement comme des « beach boys ». La majorité des beach boys ont environ 25 ans, arborent des dreadlocks et des t-shirts moulants qui mettent leurs biceps en valeur.
Source: GIPF

La prostitution masculine existe. Il faut reconnaître que dans la plupart des cas, ces hommes sont loués par d'autres hommes mais il y a aussi un petit pourcentage de femmes qui louent des êtres humains. Ce n'est pas parce que cela ne représente qu'une infime proportion du marché de la prostitution qu'il ne faut pas en parler et qu'il ne faut pas s'alarmer.

Je n'ai aucune idée quant à la proportion de prostitution forcée (mais existe-t-il vraiment une prostitution non forcée?) chez les prostitués. Je sais que pour les prostituéEs les forcées représentent 98% du "marché". Mais forcée ou non, la prostitution est l'achat ou la location d'un être humain ce que je considère comme de l'esclavage (encore heureux, on rencontre de plus en plus de gens qui considèrent aussi la prostitution non forcée comme un esclavage!).

Je voulais voir le film de Balasko. Dès les 1eres images le ton est donné, le prostitué n'est pas vraiment libre de se prostituer. Si il ne risquait pas de gros problèmes financiers, il n'irait pas se vendre aux riches femmes d'affaire ou célèbres.
Les points positifs de ce film sont de parler de ces prostitués, ceux dits de "luxe" qui se vendent aux femmes fortunées mais aussi des prostitués de rue qui se vendent pour la plupart du temps à des hommes et sont soumis à la violence. Ce n'est pas un sujet bien médiatisé, bien qu'il existe.
Le film montre bien l'enfermement de Marco (dans la vraie vie)/Patrick (nom de prostitué) qui gagne sa vie en faisant des chantiers mais surtout en se vendant par l'intermédiaire d'un site d'escort boy. Il aura entre autre pour cliente Judith (Nathalie Baye) qui tombera amoureuse de lui. Mais Marco est marié à Fanny. Il l'aime et c'est pour elle qu'il se prostitue, pour pouvoir payer les traites de son salon de coiffure. Mise au courant par hasard, Fanny va se transformer en maquerelle. Il faudra que Marco ait le courage de tout plaquer pour s'en sortir.

Ce que je n'ai pas aimé c'est que Marco n'est jamais qualifié de gigolo ou de prostitué mais de "pute" au féminin. C'est le coté féminin qui est vendue et exploitée.
Le caractère sympathique de Judith et l'inertie de son entourage me dépalisent au plus haut point. Sa soeur Irène (Josianne Balasko) ne comprend pas pourquoi elle a recours à des escorts mais ne trouve pas cela choquant. A la fin, nous apprenons que Judith continue à se payer des jeunes hommes de temps en temps.
Y'en a marre des prostitueurs sympathiques, pauvres âmes esseulées en quête de compagnie et d'amour. Où est l'amour dans l'achat d'un corps?

Ce n'est pas parce que cela concerne un homme prostitué et une femme prostitueuse que cela change la donne. Aux 4 millions de fillettes et femmes vendues chaque année dans le monde je ne veux pas 4 millions de petits garçons et d'hommes vendus pour étalir une balance égalitaire. Ce n'est pas l'égalité que je souhaite!

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