dimanche 17 janvier 2010

Festival Vivat la Danse

Je viens de voir l'info chez Stedransky.
Ce festival aura pour thème l'identité sexuelle et le genre et je trouve que c'est une bonne idée. Il aura lieu prés de Lille à Armantières du 28 janvier au 4 février.

La transexualité est bien sûr présente et si ca peut la rendre un peu moins opaque et mystérieuse ce sera pas mal.
Mais par identité sexuelle je n'entends pas uniquement transexualité.
Je pense aussi à la petite fille dite "garcon manqué" parce qu'elle n'a pas peur de tâcher ses jeans et survêt et ne se sent pas à l'aise en jupe en dentelles.
Je pense au petit garcon, surtout dans les petits villages, qui demande à aller au cours de danse plutôt qu'au foot et au judo.
Je pense à la responsable clientèle qui s'oblige à porter des talons alors qu'elle préfèrait des ballerines plates.
Je pense aussi à celle qui aimerait bien mettre des talons mais qui fait partie des rares femmes à travailler dans un milieu masculin et qui veut se fondre dans cette masculinité.
J'en viens enfin à la question de qu'est-ce que c'est que d'être une femme? un homme? Une femme est une femme uniquement parce qu'elle a des organes génitaux femelles? Est-elle toujours une femme si elle n'est pas fémine? Et dans ce cas, qu'est-ce que la féminité? Est-ce que cela se résume à des talons hauts et du rouge à lèvres?
Je suis persuadée qu'on ne naît ni femme ni homme mais qu'on le devient.

Pour en revenir à ce festival je ne connais pas les oeuvres présentées mais ca vaut peut-être le coup de jeter un oeil. malgré la présence du mot Danse cela semble plus tenir du théâtre et de l'expression corporelle que de la danse mais ce n'est pas bien grave. Le programme est ICI.

4 commentaires:

June Prune a dit…

Ces questions ont été abordées lors de la formation sur la mixité à laquelle j'ai participé tout le weekend. C'est passionnant. Et on se rend compte que des directeurs de colo pourtant engagés dans l'éducation populaire sont très mal informés sur les LGBT, les transgenres en particulier. Sur la notion de même de genre... L'information est la meilleure arme contre les discriminations !

Emelire a dit…

ben pour avoir accompagné au judo mon fils surtout pendant quelques années ... (et en ville), les garçons y sont poussés, et notamment par leurs mères. J'ai le souvenir d'un garçon que j'ai vu sangloter, pleurer à chaudes larmes pendant une année entière !!! chaque semaine !!! et rebelotte l'année suivante, avec supplications qu'il ne voulait pas y aller ! Cela me déchirait tellement le coeur que j'ai essayé de parler avec sa mère, qui m'a écoutée comme si j'étais une extra terrestre !!! Et il m'est arrivé de croiser dans la rue des petits garçons en kimono, près du centre de judo, qui vraiment ne voulaient pas y aller (ils le disent, certains pleurent). Et pourtant il s'agissait d'un cours de judo dans une bonne ambiance sportive. C'est là où je me dis intérieurement, que les garçons sont soumis au sexisme (même si c'est pour en faire des 'dominants') ... et que je n'aime décidément pas ce dressage stéréotypé !

Shane a dit…

Les questions que tu soulèves sont très intéressantes, et je te rejoins dans tes idées !

Alice a dit…

June Prune, le manque d'info c'est terrible. Il y a un tabou intolérable sur le sujet. Je ne comprends pas pourquoi. Enfin si, un peu: faudrait pas que les choses évoluent dans le sens contraire du patriarcat et des idéaux judéo-chrétiens.

Emelire, j'ai vu la même chose à la danse avec des fillettes qui ne voulaient pas y aller parce que ca ne leur correspondait pas. Et rien à faire du coté des mères, même quand la prof essayait de leur parler pour leur dire que leur filles en cours, ben ca le faisait pas. Les mères allaient inscrire leurs gamines dans l'école concurrente.

Shane, merci.