mardi 30 septembre 2008

Campagne 50/50 du lobby européen des femmes

Le Lobby Européen des Femmes lance cette campagne qui a pour but de favoriser la parité homme/femme à Bruxelles et d'inciter les électeurs et électrices à participer aux élections. La pétition est à signer ici.

Merci à Emelire d'avoir fait passer l'info. Comme elle dit, l'union fait la force aussi au féminin!

lundi 29 septembre 2008

Parlez-moi de la pluie

J'attendais sa sortie avec impatience, l'argument du film étant plutôt alléchant. Malheureusement, j'ai été un peu déçue. C'est un bon film dans l'ensemble mais il manque quelquechose, j'ai eu l'impression qu'aucune des histoires narrées dans le film n'a de fin. C'est sans doute la volonté de Jaoui, c'est son choix mais cela m'a un peu dérangée. Je suis restée sur ma faim. J'ai trouvé les personnages un peu trop caricaturaux. Comme le rôle du documentariste joué par Bacri. C'est trop pour être crédible. Alors c'est un film, donc de la fiction mais quand même, ce n'est pas de la science-fiction.
Ceci dit, le jeu des acteurs est excellent et c'est ce qui fait que j'ai accroché au film malgré tout.

Bref, j'avais adoré Comme une image et j'attendais encore mieux de Parlez moi de la pluie. Je crois que l'on est souvent déçu-e lorsque l'on attend trop de quelque chose.

vendredi 26 septembre 2008

Enfin, on en parle!

J'ai su la nouvelle quand j'étais en vacances. Comment? Par mes mailings des réseaux féministes. C'est tout. je n'ai rien entendu dans les médias "traditionnels".
Aujourd'hui je suis soulagée de voir que Le Monde relaye cette information et j'espère que grâce à ces articles, personne ne viendra jamais plus nous traiter de "sales féministes", nous qui espérons chaque jour et nous battons pour un monde humain où la barbarie serait proscrite.

A lire ici

Cherchez l'erreur

Lu hier dans un livre sur la danse, très joli d'ailleurs, dommage.

Les différents métiers de la danse à l'Opéra hors danseurs-ses. Il était écrit exactement:

-La Directrice (ou le Directeur) de la danse
- Le Maître de ballet principal
- Les maîtres de ballet
- Les répétiteurs


Grève de femmes à Troyes

En 1971, dans une usine de bonneterie à Troyes, alors qu'elles sont en grève et occupent
les locaux, quelques ouvrières racontent ce qu’elles ont vécu et comment ce combat
a changé leur vie. Elles discutent avec un groupe du mouvement de libération
des femmes venu les soutenir et les filmer.
Une des premières réalisations collectives féministes tournée en vidéo légère.

http://www.centre-simone-de-beauvoir.com/pdf/Projection25Septembre2008.pdf

Hier soir, au Latina, le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir proposait ce film suivi d'un débat avec les réalisatrices.

Le film nous montre un petit groupe de ces grèvistes juste après la grève: Doudou, Eliette et une jeune fille nous exposent les faits, le pourquoi de la grève, son déroulement.
Ca a un caractère presque historique. Il s'agissait de la 1ere grève de femmes.

Soumises au licenciement, les ouvrières décidèrent d'un commun accord d'occuper l'usine et de stopper la production. Elles y arrivèrent en mettant tous les autres travailleurs dehors.
Elles nous racontent la vie à l'intérieur de l'usine, l'organisation de la garde, des repas, les problèmes avec la direction, la police et les syndicats,notament la CGT, la réaction de leur entourage, de leur ville. On apprend que leurs maris se relayaient pour leur apporter le petit déjeuner, on apprend qu'un homme est resté plusieurs nuits devant les grilles de l'usine pour "remplacer" sa femme gréviste qui avait dû être hospitalisée, on apprend aussi la solidarité des commerçants avec les grèvistes.
Un jour, des balles sont tirées depuis l'extérieur dans l'usine. La panique gagne mais une gréviste prend la parole, leur dit de ne pas paniquer, que c'est le but du ou des tireurs pour leur faire lâcher l'affaire. Elles se soudent encore plus et mènent leur action jusqu'au bout.

J'ai admiré le courage de ces femmes qui, pour la 1ere fois, ont fait grève en leur nom, se sont battues pour leur emploi, qui ont fait preuve de combativité .
Il manquait un bout de film. Dommage car il parlait du MLF et de l'impact sur la famille.

A savoir que ce film a été diffusé à l'époque par les réalisatrices et le réalisateur. Des "tournées" avaient lieu dans tous les grands centres industriels où le film était présenté suivi d'un débat, souvent en "semi cachette" car syndicats et police l'interdisaient.

En voyant ce film je ne peux m'empêcher de me demander quand sera la prochaine grève de femmes. Générale cette fois. Je sais que des ouvrières ont fait grève dans leur usine depuis 1971 mais ce à quoi je pense c'est une grève pour l'égalité dans l'accès aux emplois, l'égalité des salaires et la disparition du plafond de verre.
Alors à quand une grève générale des femmes pour ni plus ni moins que leurs droits?

jeudi 25 septembre 2008

C'est bientôt Noël!

Si vous connaissez le Danemark, vous ne direz pas que je suis en avance. A cette époque de l'année j'avais déjà au moins 2 invitations pour Noël.
Sauf que je ne fête pas Noël.

Noël est pour moi la fête des enfants avec Papa Noël. C'est adorable et si j'ai des enfants je fêterai Noël. Mais pour l'instant je ne suis plus une enfant pour croire au Père Noël et je n'ai pas encore ma propre progéniture.
Noël c'est aussi la fête des chrétiens. Or, je ne suis pas chrétienne.
Conclusion: aucune raison de fêter Noël.

Aucune raison et en plus cela ne m'intéresse pas.
Je croyais naïvement que ce n'était pas un problème. Le Danemark, bien qu'officiellement protestant, est une démocratie et défend bec et ongles la liberté de pensée.
J'avais tort. Je peux aujourd'hui affirmer qu'il est obligatoire de fêter Noël.

Chaque année, j'ai des invitations étranges. L'association des Etudiants m'envoya une année un gentil email m'informant qu'une famille danoise, douce et aimante, aimerais avoir une française pour Noël. Je n'ai pas osé demandé si il fallait que je m'envoie moi-même à mes propres frais dans un joli paquet cadeau ou si c'était l'asso qui s'occupait de tout. Je regrette de ne pas avoir osé.

Autre cas de figure: la pitié:
" Quoi, comment, qu'ouïe-je? Tu vas rester ici pour Noël? Loin de chez toi? Loin de ta famille? Non non, viens chez nous, nous te recueillerons".
Ma réponse était; je ne suis pas loin de chez moi, ma maison est à 10 minutes de la fac. Chez moi c'est l'endroit où j'ai choisi de vivre. En ce moment c'est Aarhus, l'an prochain se sera peut-être Londres ou Malmö. Et puis merci mais tu vois je ne porte pas de collier, comme un chien perdu, mais c'est parce que je suis allergique au nickel alors désolée mais je n'ai pas besoin d'être recueillie.

Autre exemple:
"Merde alors, je vais rester là pour Noël et il n'y aura personne. Tout le monde fête Noêl avec sa famille. Ca te dit qu'on se fasse une bouffe entre potes? Y'a Machin qui m'a dit qu'il restait aussi.

Moi: Tu sais, moi je ne fête pas Noël. C'est pas mon truc.

Mais c'est pas pour Noël, on s'en fout de Noël, c'est pour faire une bouffe ensemble.

Moi: Ok si tu veux!

Et ça s'est terminé ainsi: "Alice, par cette hostie, chair de Notre Seigneur, que la joie de Noël, naissance de notre Sauveur, inonde ta vie et que la foi t'apporte lumière et réconfort."

Non, c'est clair que ce n'était pas du tout pour fêter Noël.

Je n'ai jamais empêché qui que ce soit de fêter Noël. Je n'ai jamais menacé de rupture qui que ce soit qui fête Noël. "et toi, tu fêtes Noël? Ok, on n'a plus rien à se dire pôv tâche!" : je ne pourrai jamais dire ça.
Par contre force est de constater que l'inverse est légion. On m'oblige à fêter Noël. J'ai quelque fois dû mentir et dire que j'étais déjà prise pour éviter une invitation.

Ce qui m'énerve c'est que :
- j'ai l'impression qu'on m'invite par pitié. On m'invite parce que personne ne devrait être seul-e pour Noël.
Je traduis ça par: on te tolère à Noël mais les autres jours, si tu es seule, triste, déprimée tu te démmerdes.
- on ne respecte pas mes choix. Encore une fois, je n'empêche personne de fêter quoi que ce soit, je n'ai pas non plus l'intention de faire circuler une pétition "interdisons Noël" alors qu'on ne me force pas en me harcelant de questions parfois déplacées et indiscrètes.
- J'ai le sentiment d'être manipulée.
Ce que je déteste par dessus tout ce sont les gens qui m'invitent à un repas de Noël. Eux retiennent le mot 'repas". Moi je retiens le mot "Noël". D'ailleurs ceux qui disent "mais non c'est pas parce que c'est Noël, c'est parce que tout le monde est en vacances à cette période et que on peut réunir tout le monde. " Soit. Alors pourquoi ne pas faire ce repas le 1er mai ou le 6 juin pour la fête Nationale danoise?
C'est comme si je demandais à quelqu'un de venir à un spectacle de danse où les danseurs font pipi et caca sur scène (si si ça existe) et que je lui dise "viens à un spectacle de danse", sans préciser le pipi sur scène. C'est pareil.
On ne fête pas Noël mais on fait la crèche hein! Et on amène le petit Jesus dans la crèche et en chanson à minuit, et on chante le Minuit chrétien.
J'adore les dîners, rares sont les fois où je décline une invitation. Mais les repas de Noël, non. Ca m'interesse autant que d'aller assister à un match de catch dans la boue.

J'ai passé 2 Noël merveilleux toutefois. Avec 2 de mes amies. C'était un repas sans connection aucune avec Noël. Juste pour le plaisir d'être ensemble.

Cette année nous serons au Danemark Skat et moi. enfin nous voyageons pour Noël. remarquez, on va peut-être chanter des cantiques dans l'avion!

Edit: je parle du Danemark mais cela concerne les danois et les expats rencontré-es là-bas.

Elle a bon dos la nature

Ne vous inquiétez, je ne suis pas en train d'écrire un billet contre nature. En fait, j'aurais dû donner un titre plus explicite sur le sujet du jour car j'aurais fait un tabac dans Gogole.
En effet, aujourd'hui je vais vous parler de sexe, de cul, des codes sexuels en vigueur et vous allez voir que la nature a bon dos. On la sort à toutes les sauces pour justifier l'injustifiable à savoir...je vous le donne en mille: la domination de la moitié de la population sur l'autre moitié.

Je me suis souvent posée pas mal de question sur la façon dont la sexualité est perçue, vue, abordée, vécue. Je me suis souvent demandé pourquoi les femmes simulent, pourquoi elles sont si nombreuses à déclarer jouir plus en savourant un carré de chocolat qu'en passant une nuit avec leur conjoint, pourquoi le sexe est assimilé aux plaisirs de la pénétration alors qu'il semble que près de 75% des femmes déclarent ne rien ressentir voire avoir mal lors de la pénétration.
Pourquoi? Pas bien compliqué. C'est parce que ce sont les hommes qui, une fois de plus, imposent leur modèle de la sexualité.

J'ai commencé à réfléchir plus sérieusement à la question après la lecture du seul ouvrage traduit en français d'Andrea Dworkin Pouvoir et violence sexiste et son analyse sur le pouvoir qu'ont les hommes de nommer.
J'y ai réfléchi encore plus après avoir lu son formidable Intercourse (pas de traduction française) et quelques essais sur la pornographie et la prostitution.
J'y ai encore réfléchi en me documentant sur l'excision.

Tout montre que c'est le plaisir de l'homme qui compte. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à écouter ce que les défenseurs et défenseuses de l'excision disent: c'est une tradition, ça a toujours existé mais aussi et surtout: cela freine les envies sexuelles des femmes. Autrement dit, les priver de plaisir pour les garder vierges jusqu'au mariage et les garder fidèles.
Quand on sait que dans les cas d'infibulation (environ 20% des cas d'excision), c'est à la fois le clitoris mais aussi les petites et les grandes lèvres qui sont amputées puis que les moignons sont cousus ensemble à l'aide d'épines, rendant toute pénétration impossile, on comprend qu'elles n'aient pas envie de goûter aux plaisirs du sexe. Le soir des noces, le mari va réouvrir au couteau la cicatrice. Ca donne envie de faire des galipettes sous la couette hein!
Sans rire, le clitoris est assimilé au phallus et doit être réduit à néant!
Mais si on suit cette logique, cela veut dire que les femmes des peuples qui ne pratiquent pas l'excision sont toutes lubriques et avides de sexe. Cela se pourrait puisque très souvent nous entendons les "putes" et "salopes" pour désigner un individu du sexe féminin. Une femme qui a plusieurs amants dans sa vie est une salope, une femme qui refuse de coucher le 1er soir est aussi une salope tout ça parce qu'elle se permet de décider ce qu'elle veut ou non.
Ce que je ne comprends pas non plus c'est que pendant que l'on calme les femmes en les excisant, les insultant, les hommes, eux, ont le droit, voire même le devoir, d'accumuler les conquêtes, d'avoir plusieurs femmes. C'est ce qui prouve leur virilité dit-on.

Dans nos pays dits "civilisés" où l'on n'excise pas les filles physiquement nous avons d'autres moyens coercitifs: elles sont qualifiées de salopes et respecte-t-on une salope? Non car elle demande elle-même l'irrespect. La salope aime se faire baiser et elle en redemande.
On donne du porno à tout va. En un seul clic sur internet vous pouvez assister à des scènes de viol. Les productions porno où les femmes sont trainées par les cheveux, giflées, fessées, prises par tous les trous sont légion. Dites que cela vous choque et l'on vous traitera de puritain-e et de coincé-e. La libération sexuelle des femmes ne les a pas libéré. Cela leur a permis d'apparaître au grand jour dans une position de soumise qui adore être fouettée et attachée. Elle sont libres d'être dominées et torturées.
Même dans le porno "soft" c'est le plaisir masculin qui prime. Même sans tirage de cheveux, sans mise en scène SM, le film porno éclipse volontiers les préliminaires, dans le meilleur des cas nous montre 10 secondes de cunnilingus et tout le reste, les 20 à 30 minutes restantes c'est pour la pénétration et la fellation. Le clitoris tout le monde s'en fiche puisque c'est ce qui donne du plaisir à la femme.
La banalisation du porno a pour conséquence que les hommes croient qu'ils doivent se comporter ainsi et que les filles pensent que si elles n'aiment pas ça elles ne sont pas normales.

Je ne dis pas que c'est se qui se retrouvent partout mais quand on voit comment s'habillent les adolescentes, comment elles se surnomment entre elles ( salope, bitch), lorsqu'on sait que des magazines pour filles ado leur suggèrent de faire passer le plaisir de leur copain avant le leur (nombreux exemples sur Sysiphe ), que de nombreuses femmes simulent, ça me fait mal.

C'est là que la question de la nature arrive. Il est vrai que les femmes ont un vagin, un corps caverneux et que les hommes ont un pénis, un phallus pénétrant.
Mais pourquoi la sensation de domination est-elle assimilée à la pénétration. Pourquoi la pénétration est un acte d'intrusion? Et surtout pourquoi tout ce mépris face aux pénétré-es. Avez-vous réfléchi à la signification du doigt d'honneur? A l'insulte "enculé-e"? Je te pénétre donc je te domine. Une femme ne peut par conséquent qu'être dominée. Et ce avec la preuve de la nature. Vagin=trou Trou=espace à envahir donc le sexe de l'homme envahit naturellement le sexe de la femme.
Je me demande d'ailleurs très sérieusement si tant de femmes ne sentent rien lors de pénétration ce n'est pas par refus inconscient d'être "enculées et baisées".
Et la haine des gay, a votre avis d'où vient-elle? Et bien ce ne sont pas des hommes car un homme ne se fait pas enculer. C'est réservé aux femmes, aux sous-humains.

Mais pourquoi ne pas le voir d'une autre façon? Ce pourrait être la femme qui "avale" l'homme. C'est la nature aussi non? Un trou qui absorbe. C'est d'ailleurs de là que vient cette peur ancestrale qu'à l'homme pour la castration. Cette idée est incompatible avec leur volonté de domination, il faut donc la détruire. Comment? A une certaine époque en condamnant pour sorcelleries les femmes se voulant libres et libérées, aujourd'hui en leur imposant les modèles de la pornographie. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de l'essor du lapin Play Boy pour s'en convaincre. Le porno est entré dans la normalité.

N'allait pas croire que je suis anti-sexe. Il ne s'agit pas de ça. Il s'agit de changer la donne pour que le plaisir des femmes soit aussi pris en compte et respecté.
Par exemple pourquoi toutes les scènes de fellation montre la femme à genoux devant l'homme? Il me semble que d'autres positions moins humiliantes existent. Pourquoi obligatoirement être à genoux?
Et pourquoi faire croire qu'il s'agit d'une pratique normale alors que cela répugne beaucoup de femmes?

En ce qui concerne les règles aussi. Pourquoi est-ce sale? On entend souvent "c'est la nature". la nature est donc sale? Aujourd'hui encore les règles sont un sujet presque tabou même si cela à tendance à s'arranger. On en parle plus mais il n'y a qu'à regarder les pubs pour les tampons pour voir que c'est encore sale. C'est pourtant un aspect naturel de la sexualité. Croyez-vous que le sperme soit plus ragoûtant? Et en plus il est maintenant de bon ton de dire qu'elle l'avale, la salope! Qu'un homme touche ou pire, avale du sang menstruel inspire le dégoût. On n'en parle pas. Même si ça doit bien arriver parfois. Mais qu'une femme avale la semence visqueuse du mâle et en redemande, ça c'est super excitant.

Chacun, chacune fait ce qu'il-elle veut dans son intimité. Personne ne devrait imposer de "modèle à suivre". Et ce qui me dérange le plus c'est que c'est sous couvert de "c'est la nature".
La nature n'est pas machiste. C'est l'interprétation humaine de la nature qui l'est.

mardi 23 septembre 2008

Comment je suis devenue anti-machiste

Imaginez que quelqu'un vous dise ceci: "Je ne suis pas anti-raciste, je suis simplement pour l'égalité entre les les Noirs, les Juifs, les Arabes, les Asiatiques et les Blancs".
Ca n'a pas de sens, n'est-ce pas? Ne pas être raciste c'est justement être pour l'égalité des peuples, non?
C'est pourtant ce qu'on entend à propos du féminisme.
Le simple fait d'être féministe est tellement évident que je ne suis pas seulement féministe (ou anti-machiste) mais aussi militante car pour moi ne pas être féministe c'est obligatoirement être machiste donc pro femmes battues, violées, prostituées de force, excisées, etc. Se déclarer non féministe mais en lutte contre l'infibulation des fillettes ou soutenir sa voisine victime de violence conjugale relève de l'absurde. Et oui, désolée les gars et les filles mais si vous ne supportez pas les hommes qui frappent leur femme ou leur copine, vous êtes féministes que vous le vouliez ou non.

Encore féministe a crée une rubrique sur son site: comment êtes vous devenu-es féministes. Des hommes et des femmes ont répondu à cette question. Moi aussi:

Comment je suis devenue féministe ? C'est simple. En me rendant compte d'un tas de faits et actes sexistes tout au long de ma vie. Au tout début, je me rendais compte d'une différence fille/garçon. Le plus marquant était que je ne devais pas me salir en jouant pour rester propre, jolie et obéissante comme une bonne petite fille, tandis que les garçons étaient décrits par ma famille comme des casse-cou indisciplinés et boueux. J'y voyais alors, non pas une discrimination, mais au contraire une supériorité féminine. Moi, fille, je suis « propre et sage », comportement plus positif que « sale et désobéissant ». Pourtant, au fond de moi, j'aurais bien aimé courir partout et être pleine de taches d'herbe. Mais j'étais au-dessus.

La première fois où je me suis sentie mal du fait de mon sexe, j'avais sept ans, et c'était pendant le cours du catéchisme. « Le désir te portera vers ton mari et lui te dominera ». À sept ans, la notion de désir est obscure. La dame du catéchisme nous a traduit cette phrase divine par « les filles aimeront leur mari, et les garçons protégeront leur femme ». « Aimer », je n'étais pas contre, mais j'ai eu du mal avec ce « protéger ». Je trouvais cela étrange. Quel rapport entre « dominer » et « protéger » ? Nous avions des cours d'histoire où il était question de lutte contre la domination des peuples barbares vers la recherche de la liberté. Logiquement les femmes ne pouvaient pas être à la fois dominées et libres. Cette recherche de liberté, encouragée pour les peuples, ne devait pas être entreprise par les femmes. Pourquoi ? À noter que la dame du catéchisme était une « vieille fille » et donc libre de tout mari. Je décidai de ne plus être catholique et d'entrer en lutte contre la domination du petit Jésus sur mon sexe.

Je croyais être tranquille, mes parents ne me forçant pas à suivre le catéchisme plus d'un an. Erreur ! Notre manuel d'histoire en CM2 comportait un article du code civil établi par Napoléon : « Le mari doit protection à sa femme. La femme doit obéissance à son mari ». Cela me rappela douloureusement le cours de catéchisme et me fit comprendre que cette obéissance de la femme était présente partout, indépendamment de la religion. Je me jurai de ne jamais me marier pour n'avoir à obéir à personne d'autre qu'à moi-même et, du fait de mon jeune âge, à mes parents.

Suite à cet incident, je remarquai de nombreuses choses que je ne qualifiais pas de sexisme car c'était pour moi un terme encore inconnu mais qui étaient à mes yeux injustes et discriminantes. Comme les remarques et réflexions indiquant que je suis une vraie fille : bonne en français et nulle en maths. D'ailleurs, avant même d'entrer à l'école, je savais que j'étais littéraire et sûrement pas scientifique, car on me le répétait à tout va, en précisant que les scientifiques sont drôlement plus intelligents que les littéraires. Est-ce un hasard si j'étais nulle en maths ? Est-ce un hasard si j'ai pourtant fini avec une mention bien en maths en terminale, alors que mon féminisme montait en puissance ?
Il y a eu aussi les qualificatifs que de nombreux garçons utilisaient pour nous désigner, nous les filles, en cour de récré et même dans la salle de classe, au collège surtout.
Il y a eu les sifflements dans la rue, le bus, le train, les insultes, les blagues sur les femmes, sur les blondes, la prostitution, le viol.
Il y a eu les cours d'économie et sociologie où nous apprenions que les différences de salaire entre hommes et femmes sont une fatalité de la nature.
Il y a eu les affiches publicitaires pornographiques, le fameux porno-chic si humiliant et violent pour les femmes.
Il y a eu les discussions entre copines qui n'ont qu'une hâte : être une vraie femme, c'est-à-dire mariée et mère, et prônant le travail à mi-temps qui leur permettra de pouponner mari et gosses.
Il y a eu beaucoup de choses, parfois graves, parfois insignifiantes, mais allant toutes dans le même sens : contre les femmes. C'est pourquoi aujourd'hui je ne suis plus seulement féministe mais militante. Pour moi, être féministe est une évidence. Se déclarer non féministe, quand on est une femme, c'est comme si un-e Noir-e se disait pro apartheid.

lundi 22 septembre 2008

Film Festival - Femmes en résistances

Ce festival se tiendra à Arcueil les samedi 27 et dimanche 28 septembre. Le thème de cette édition: résistance à l'effacement des femmes.

"Effacées. Une moitié de l'humanité dont l'histoire n'a presque rien gardé en mémoire sinon occasionnellement au travers du regard des hommes. Evénements politiques, histoire du cinéma, luttes salariales, combats de libération et conquêtes de droits….
Les femmes ont toujours pris part, parfois en meneuses, parfois en soldates efficaces et loyales mais toujours elles ont été indispensables, indispensables et oubliées, omises des récits, de ce que l’histoire retient. On leur a même demandé de penser à l’histoire avant de penser à elles-mêmes.
Cette année le festival féministe de films documentaires Femmes en Résistance remet ces femmes à leur juste place, sur le devant, pour rendre hommage à leur courage, à leurs initiatives, et les encourager à imprimer leur marque sur l'histoire."


Plus d'info sur le site

Une addiction peut en cacher une autre

Quel est le rapport entre ceci:



















et cela:






Peut-être une solution à ma nouvelle addiction.
Exit le chocolat. Trop commun. Tout le monde est chocoholic de nos jours. Le problème c'est que puisque je mange beaucoup moins de chocolat (j'en mange encore un peu hein quand même!) il faut bien quelque chose en remplacement pour nourrir mon estomac criant famine. Mine de rien, ca cale drôlement le chocolat.

Je n'ai pas attendu longtemps pour trouver et succomber au goût raffiné et délicat des pistaches. Ma nouvelle addiction pour remplacer l'autre. Comptablement parlant le bénéfice est nul. Je suis toujours autant addictée. Je me demande même si le bilan ne serait pas négatif dans la mesure où je n'ose même plus inviter les gens pour l'apéro: je me jette sur le bol de pistaches comme une affamée et ne la lâche plus. Ca fait chic, non? Et ca doit donner vachement envie aux gens de revenir chez moi.
Ma renommée de fêtarde et d'organisatrice de repas "hyggeligt" et "so sophisticated" faite au Danemark est en grand danger d'extinction. Il faut agir et vite!

Agir oui, mais comment? En ayant un bilan tellement négatif par les pistaches que je ne pourrai que me motiver pour me désintoxiquer.

Depuis que je suis devenue pistaches addicted, mes ongles et mes doigts ne me disent pas merci. La peau de mes pouces devient caleuse et surtout douloureuse et j'ai cassé plusieurs ongles dans le rose. Ca ne fait du bien non plus. Si on ajoute le fait que mes flacons de vernis commencent à sécher depuis qu'ils attendent d'orner mes ongles et que je n'aime pas acheter des trucs pour ne pas les utiliser, je pense avoir trouver de quoi calmer mes ardeurs pitachesques. Le cassage de coques et le manucurage de mains n'étant pas vraiment compatible.
Me voilà donc obligée, après les talons pour cause de tendinite, de me vernir les ongles sous peine d'indigestion.

Il ne me reste plus qu'à trouver une nouvelle addiction. Des idées?

dimanche 21 septembre 2008

Le NYC Ballet à Bastille

Le NYCB est en tournée à Paris depuis le 9 septembre dernier. Il se produit à l'Opéra Bastille avec 4 programmes différents.
Je prévoyais de voir le 2eme et le 3eme programme. Un contretemps ne m'a pas permis d'assister au 2eme programme. Je n'ai donc vu que le 3eme hier en matinée. 18 euros la (trés bonne) place.

En ouverture, Duo concertant de Balanchine sur une musique de Stravinski. Au violon Eric Lacrouts et au piano Cameron Grant. Le couple de danseurs: Darci Kistler et Nilas Martin.
J'aime ce ballet car il marie à la perfection la danse à la musique. En effet, le couple écoute la musique avant de danser.
Les danseurs sont excellents. Je connaissais déjà Darci Kistler et j'avais hâte de la découvrir en live mais je n'avais jamais vu danser Nilas Martins. Els forment un couple en parfait accord.

2eme ballet: Hallelujah Junction de Peter Martins sur une musique de John Adams. Danseur-ses solistes: Janie Taylor, Gonzala Garcia et Daniel Ulbricht.
Entré au répertoire du NYCB en 2002, je ne connaissais pas ce ballet. J'ai adoré. La chorégraphie colle à la musique, c'est fluide, limpide, dynamique, un mélange de style balanchinien et de Forsythe. Les pianistes Cameron Grant et Richard Moredock ont excellé.

3eme ballet: After the rain de Christopher Wheeldon sur la magnifique partition d'Arvo Pärt Spiegel im spiegel für Alina superbement interprétée par Eric Lacrouts au violon et Cameron Grant au piano. Les danseur-ses: Wendy Whelan et Sébastien Marcovici.
Heureusement qu'il y a la musique car j'ai trouvé la chorégraphie banale, voire insipide. Si je n'avais pas su que c'était de Wheeldon j'aurais cru qu'il s'agissait d'un ballet médiocre des années 70. Quand je vois que ce pas de deux a été crée en 2005 je suis presque incrédule. Aucune originalité. On devine à l'avance les pas qui vont suivre. Dommage car les danseur-ses, sont talentueux-se.

La représentation se termine avec le sublissime Dances at a gathering de Jérôme Robbins sur des musiques de Chopin interprétées par Susan Walters.
5 danseurs et 5 danseuses (Benjamin Millepied, Ashley Bouder, Amar Ramasar, Yvonne Borree, Jared Angle, Abi Stafford, Jonathan Stafford, Jenifer Ringer, Sara Means et Antonio Carmena) nous offrent une danse fluide, riche, inventive, musicale.

J'ai aimé voir le NYCB ailleurs qu'en VHS. Le spectacle que j'ai vu m'a permis d'admirer une compagnie brillante, énergique, pleine de vie. J'ai aimé voir des tailles et gabarits différents. Si les dansueses étaient toutes très minces sans être des sacs d'os, les hommes sont de fluets à athlétiques.
Petits points négatifs: des problèmes de synchronisation dans Dances at a Gathering, la qualité des pointes pas toujours très propres. Mais dans l'ensemble, un merveilleux moment de danse.

Coup de foudre à Rhode Island


Ce n'est pourtant pas le genre de film que je recherche. La plupart d'entre eux virant à l'eau de rose bonbon saveur guimauve. Si je suis pourtant allée le voir c'est parce que c'était le seul film en anglais qui ne me semblait ni violent, ni bourré de cul, ni trop intello. Il y a des moments dans la vie où on a envie de choses légères et de ne pas se prendre la tête.

Comme pour Wall-E, j'ai été plus qu'agréablement surprise.

D'abord l'histoire. Elle semble complètement bateau: un veuf, chroniqueur à la radio doit son succès grâce à ses conseils en matière de relation parents-ado. Hélas pour lui, ses précieux conseils ne marchent pas aussi bien dans ses relations avec ses filles et ce n'est pas vraiment dans la joie qu'il se rend chez ses parents pour une réunion familiale. Problème encore lorsque tout le monde lui demande pourquoi il est encore sans nouvelle petite amie. Sauf que, lors de sa 1ere sortie en ville, il va rencontrer Marie et en tomber amoureux. Super n'est-ce pas? Et bien non, pas super car Marie n'est autre que la nouvelle fiancée de son frère.

Bateau de chez bateau et cependant, on se laisse prendre à l'histoire et surtout à son rythme. Puis les personnages, tous attachants.
C'est bien mené, c'est drôle, j'ai ri et croyez pourtant que je suis très mauvais public!

Je suis ressortie détendue et le sourire aux lèvres. Ca n'arrive pas si souvent.

jeudi 18 septembre 2008

Blog Award


Un grand merci à ennA et Papillon qui ont eu la gentillesse de nominer mon blog. Leur description de mon blog m'a beaucoup plu et cela m'encourage à continuer d'écrire à la fois des billets légers mais aussi pour dénoncer les injustices qui s'opèrent encore aujourd'hui et partout dans le monde contre les femmes.

Encore merci les filles, ça me touche vraiment!

C'est maintenant à mon tour de nommer 7 blogs. Difficile de faire un choix. Après mûre réflexion voici ceux que j'ai choisis:

Le féminin l'emporte : un blog féministe dont l'auteure a choisi l'humour, toujours excellent, pour mettre au jour et dénoncer le machisme de notre monde. Ces dessins sont toujours criants de vérité, pertinents et souvent à hurler de rire malgré la gravité des faits.

Le rêve de Shakti : à lire sans modération! C'est bien écrit, c'est frais, en bref c'est du bonheur à lire!

Merci pour le chocolat : les aventures de Shalima et de sa grande petite famille korriganne. Je pense que beaucoup de mes lecteur-ices la connaissent déjà. Energie et bonne humeur au rendez-vous!

Mlle Gima : entrez dans sa bulle et vous n'en sortirez plus tellement vous ne vous y ennuierez pas!

Olympe et le plafond de verre: un blog féministe tourné plus spécialement vers l'injustice de ce plafond de verre qui maintient les femmes dans une place sulbaterne dans les entreprises.

Péripéties d'un 7nain en Tchéquie : la vie d'un 7nain expatrié en Tchéquie, comme son nom l'indique. Du travail à la culture vous saurez tout sur la Tchéquie!

Sounie sur le net : des idées déco et des astuces en tout genre!


Faut-il un bac+5 pour changer des couches?

Très sincèrement non. Heureusement qu'il ne faut pas un bac+5 pour changer des couches sinon l'espèce humaine aurait disparu deouis fort longtemps. N'oublions pas que les femmes n'ont vu les portes de l'université s'ouvrir à elles qu'à la fin du 19eme siècle et certaines Grandes Ecoles à la fin du 20eme. A moins que ce ne soit les pères qui aient changé les couches jusque là?

Ce que je note dans les propos de Xavier Darcos ce n'est pas tant qu'il n'est pas nécesaire d'avoir un bac+5 pour torcher bébé mais bien qu'il ne soit pas nécessaire de dépenser l'argent public pour scolariser les enfants de 3 ans. [Il vaut sans doute mieux le dépenser en sécurité pour accueillir le Pape qui nous rappelle gentiement, au cas où nous l'aurions oublié, que les femmes c'est fait pour être dominée et mère avant tout et donc aussi torcheuse de fesses de bébé].

Si les enfants ne sont plus scolarisé-es, essayez de deviner qui va s'en occupper?
Les crèches? Elles sont déjà débordées!
Les nounous? Elles coûtent un bras et un rein et tout le monde est d'accord pour dire qu'il vaut mieux arrêter de travailler que de payer une nounou.
Donc qui c'est qui va s'arrêter de travailler? La maman bien sûr. C'est d'ailleurs le rêve de toutes les femmes: enfanter et s'épanouir dans le rôle de mère jusqu'à oublier qu'elles sont aussi des êtres humains.
Il me semble pourtant que si elles aiment leurs enfants, cela ne veut pas dire qu'elles n'existent plus par elles-mêmes.
Oh mais qu'est-ce que je dis!! Que je suis égoiste alors! Vouloir exister, être quelqu'un! Quelle arrogance de la part d'une femelle! Vite, à mes fourneaux!

Tiken Jah Fakoly : “Non à l'excision”


Encore une fois je me fais le relai d'Emelire.

Je ne connaissais pas ce chanteur. Il faut dire que mis à part la musique classique, carnatique et quelques groupes scandinaves je ne suis pas très calée en chant.

Ce chanteur ivoirien a composé une chanson contre l'excision dans son album L'Africain. Qu'un homme d'Afrique, prenne aussi ouvertement position contre cette bararie me met du baume au coeur en ces temps de recul des droits des femmes.

mardi 16 septembre 2008

Jeux paralympiques

Ceci n'est pas un billet sur les JO (non, je ne suis pas parente avec Magritte). Pour de nombreuses raisons, les JO m'insupportent.
Ceci est un billet sur notre beau monde et notre belle société qui prônent la tolérance et la solidarité, qui est horrifiée par l'eugénisme mais qui posent des obstacles quasi infranchissables aux personnes handicapées ne serait-ce que pour aller à l'école.

En ce moment se déroulent les jeux paralympiques de Pékin. Nous en entendons parler de temps à autre lorsqu'il y a une médaille gagnée par la France. Et puis? Et bien c'est simple: plus rien.
Même en vacances je n'ai pas pu échapper à la folie JO. Dans les restau, les bars, les réceptions d'hôtels, les Unes des journaux de toutes sortes et de tous bords, partout le JO en long en large et en travers jusqu'à l'overdose. Pourquoi n'en est-il pas de même avec les paralympiques? Pourquoi n'y-a-t-il pas le même engouement? Un fauteuil roulant c'est moins glam qu'un beau torse façon tablette de chocolat. Ca me dégoûte. Il y aurait tellement à apprendre de ces atlètes justement. Leur courage et leur ténacité devraient être un exemple pour tous et toutes. La façon dont on traite le handicap est écoeurante. J'ai vu des fauteils roulants dans les bureaux de l'administration danoise, des aveugles partout dans la rue. En France je n'ai jamais eu à faire avec un ou une travilleur-se handicapé-e. Pourquoi? Je voudrais bien qu'on me donne une raison valable à tout ça.

lundi 15 septembre 2008

Le retour des privilèges?

Nous voici, peuple français, face à un nouveau concept de laïcité: la laïcité positive. Mais kézaco? En quoi la laïcité serait positive ou négative? Enfin on est rassuré. Sarko et le Pape disent que la laïcité positive c'est super et que laïcité et religion sont compatibles. Hourra! Pas de quoi s'inquiéter.
Après tout un week end sans avoir vu la moindre petite interview ou le moindre petit article défavorable à la venue du Pape j'ai trouvé 2 articles relatant les inquiétudes de Bayrou, Hollande et Buffet au sujet du concept de laïcité positive déclamée par notre Sarkozy national.
Ce que je crains, moi, c'est que cet ajout de "positif" ne sonne le glas de la laïcité de l'Etat et que Sarkozy nous fasse basculer vers une République Chrétienne de France. Il ne se gâne pas pour rappeler l'héritage chrétien de la France, de l'importance de la religion, de son attachement au catholicisme. Il me semble qu'il confond sa vie privée, dans laquelle il a le droit de prier, de se confesser, de suivre tous les rites qu'il souhaite. Bien que cela me fasse bizarre que l'on puisse adhérer à des discours aussi machistes et racistes. Mais bon, c'est sa vie, ça le regarde lui et pas moi. Il est catho, il est catho, c'est son trip. Il confond sa vie privée avec son rôle de chef d'Etat laïque. Moi le catho c'est pas mon trip. Je n'empêche personne de prier alors que personne ne m'empêche de ne pas vouloir prier. Je caricature mais c'est pourtant bien ça.

Ce qui m'interpelle quand même c'est que le Pape est anti-divorce et qu'il a réaffirmé que les divorcés qui souhaitent se remarier ne pourront pas avoir la bénédiction de l'Eglise.
Sarkozy n'est-il pas divorcé? Et remarié? Et remarié avec qui? Carla Bruni, au passé disons...sulfureux. Y'a pas un problème là? Je ne comprends pas. J'ai l'impression de lire un pamphlet de Voltaire avec les Rois entourés de cardinaux qui condamnent, brûlent les livres et les hérétiques, font régner la loi de Dieu sur les pauvres (au sens propre et figuré) pêcheurs tandis que le roi se bourre la gueule, baise, a des kyrielles de gosses illégitimes.
Heureusement nous n'avons plus de bûchers sur la place pulique mais nous observons un retour de la messe en latin, une volonté de réaffirmer les valeurs de Dieu avec un Président divorcé, remarié et entouré non plus d'un cardinal mais du Pape. excusez du peu.

Déçue...

Oui, je suis déçue. Très déçue même. Je pensais qu'en France les informations étaient diffusées. Cela ne semble pas être le cas.

Je suis allée à la manifestation anti venue du Pape invité par le chef de l'Etat. Et bien si les réseaux féministes ne m'avaient pas mise au courant de cette manif, je n'aurait jamais su qu'elle avait lieu. En effet je n'ai vu aucune info à ce sujet. je reconnais que je ne lis pas TOUS les journaux version internet, papiers, radio, TV mais quand même, j'arrive à être au courant de pas mal de chose. Et c'est bien le genre d'info que je flaire à des kilomètres car ça m'intéresse. Seul Skat a eu vent de cette manif le jour même (pratique pour s'organiser à y aller) sur Yahoo lui semble-t-il.
Comment se rendre à une manifestation si on ignore qu'elle a lieu? Je trouve extrêmement étrange que cette manif ne soit pas relayée par les médias. D'autant plus que de nombreuses associations et organismes appelaient à manifester: Marche Mondiale des Femmes, SOS sexisme, le Planning Familial, le CADAC, le MRAP, entre autres.

Déçue donc par la non diffusion de l'info.
Déçue aussi par le déroulement de la manif. Enfin plutôt par le parcours de la manif. Nous sommes passé-es par de toutes petites rues. On aurait dit qu'il fallait se cacher, qu'il ne fallait pas qu'on nous voit. Pourquoi?

Déçue enfin par le compte-rendu de la manif dans les média. je n'ai vu qu'un article sur Libération et cet article m'a déplu. Des manifestants bobos ou coco. Comme si parce qu'on ne soutient pas les discours machistes, racistes et homophobes du Pape on est obligatoirement coco, anarcho ou bobos. Il y en a, certes, mais pas que! Et puis même, on est en démocratie que diable! Et ce pour quoi nous manifestions c'était la venue du Pape en tant qu'invité officiel de la France, Etat laïque. Moi, que le Pape vienne rendre visite à ses fidèles, je m'en fiche comme de ma 1ere petite culotte. Il peut venir tous les jours si il veut. Ce qui me dérange c'est qu'il soit invité en très grande pompe, au nom d'une laïcité positive (kézaco?) et de l'héritage chrétien de la France.

A part cet article, je n'ai rien vu au sujet de la manif. Si vous en avez vu, please, dîtes le moi, ça m'intéresse.

samedi 13 septembre 2008

Un autre son de cloche

A propos de la visite du Pape en France, voici un des rares (actuellement le seul ) article que j'ai trouvé et qui contre balance le discours orienté pro Pape des médias.
Je vous mets le lien. Je reviendrai plus tard sur cette abbération de ne pas tenir compte et de ne pas respecter l'opinion de millions de français non catholiques papistes.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/09/12/nous-ne-sommes-pas-tous-papistes-par-irene-droit_1094506_3232.html

mercredi 10 septembre 2008

No comment

Ce court métrage de Louise Torres trouvé sur le site de La Meute me parait salutaire et expose bien le machisme ambiant de nos sociétés simplement en inversant les rôles.

Je ne sais pas mettre une video Daily motion et en plus je me bats avec mon ordi depuis ce matin donc je vous mets le lien, ce sera plus simple.

http://www.dailymotion.com/lltorres

A Bratislava...

...il n'y a pas que des hôtels pourris.







Et dans ce drôle d'endroit devinez ce qu'on trouve au menu...




mardi 9 septembre 2008

Wall E


Dernier né de la collaboration des studios Disney et Pixar, Wall E réussi la prouesse de nous conter une histoire d'amour entre 2 petits robots extrêmement belle et touchante sans jamais tomber dans le cucul-la-praline.

Pourtant, Wall-E n'avait pas grand chose pour me séduire au départ, les histoires de robot ne me passionnant pas. En plus, j'ai appris qu'il n'y avait pas vraiment de dialogue mais plutôt des bruits de robot.
Malgré tout, je décidais d'aller le voir. D'abord parce que c'est un film d'animation et que j'aime les films d'animation, ensuite parce que c'est Pixar et que j'aime assez ce que fait Pixar et surtout parce que c'est un des rares films que je peux aller voir avec Skat. Skat et moi n'avons pas forcément les mêmes goûts cinématographiques hormis les dessins animés.


Wall-E est donc un petit robot à qui incombe la lourde charge de nettoyer la planète de sa pollution. Très lourde charge! La Terre est dans un tel état que les humain-es sont contraint-es de vivre dans un vaisseau spatial de luxe en orbite autour notre planète devenue plus grise et triste que bleue.

Wall-E fait son travail très consciencieusement et en solitaire. Personne, aucun signe de vie autour de lui si ce n'est un drôle de petit insecte, seul et unique compagnon de notre petit robot. Jusqu'au jour où un vaisseau attérit et laisse un autre petit robot chargé de mesurer le degré de viabilité sur Terre pour le genre humain. Ce petit robot c'est EVE dont Wall-E va se prendre d'amitié et d'amour.

Ce que j'ai surtout aimé, animée par mes sentiments féministes, c'est que les rôles semblent inversés. Wall-E est plein de tendresse avec EVE et s'occuppe d'elle lorsqu'elle est "malade". La façon dont il prend soin d'elle est très "féminine". Je n'aime pas cette notion de comportement typique féminin ou masculin mais je ne vois pas d'autre terme pour qualifier celui de Wall-E. Eve, s'occuppera aussi de Wall-E et le protègera lorsqu'il se retrouveront à bord du vaisseau humain. C'est un robot moderne et EVE utilise autant ses compétences physiques (déplacement rapide, arme destructrice) qu'intellectuelles.

Seule ombre au tableau: les commandants du vaisseau humain depuis des siècles qui sont...surprise, tous des hommes. Je suis pourtant sûre que des petites filles aimeraient aussi se représenter en capitaine de vaisseau mais bon, vu l'état "légumesque" des humains, ma foi, nous n'avons pas le cliché du héros ultra-puissant.

Les robots ne connaissent pas le machisme. C'est sans doute parce que ce dernier est une invention des hommes.

La boucle est bouclée




Voici la campagne Monoprix pour la rentrée:













Et oui, belle ou intelligente, il faut choisir et il vaut bien mieux être jolie qu'intelligente "grâce" à Monoprix. Quant au bonnet d'âne! A quand les coups de règles sur les doigts? Tandis que le garçon sauve la planète.

C'est tellement gros que l'on croirait à une mauvaise plaisanterie si le sexisme n'était pas un sujet aussi grave.

Si cela vous choque vous aussi vous pouvez écrire à Monoprix.

Monsieur Philippe Houzé
Président Directeur Général de Monoprix
204 rond point du Pont de Sèvres
92516 Boulogne Billancourt Cedex

Comme le rappelle La Meute, une lettre envoyée correspond à 1000 personnes mécontentes. Et ça marche! Les annonceurs en tiennent compte dans plusieurs cas.

Je parle bien de boucle car cette rentrée est une totale d'après moi et tout est intimement lié.

On commence par la petite fille cancre avéré mais jolie. On reste donc bien ancré dans le cliché garçon actif et fille sage, propre et jolie. Je me souviens, petite, des paroles de ma famille et entourage: "Mais qu'est-ce que tu as fait? Tu t'es salie! Vilaine! C'est réussi, tiens! Tu es belle maintenant!" Dernière phrase très ironique pour "tu es moche maintenant!" Tandis que les petits copains garçons rentraient boueux : "Ah c'est déjà un vrai petit homme! On ne le tient plus en place!" et tout ça dit avec une pointe de fierté perceptible dans la voix.

Etre jolie, c'est tout ce qui compte! D'ailleurs si jamais la petite fille développe des qualités intellectuelles lui faisant envisager une Grande Ecole, celles qui forment l'élite de la Nation (ENA, Polytechnique, Sciences Po, HEC, Sup Elec,etc), le département des Yvelines, dans lequel se trouvent bon nombre de ces Ecoles, va lui rappeler son devoir et surtout sa fonction: être belle et accessible aux hommes. Pour preuve:

Campagne Grandes Ecoles Yvelines les affiches sont en bas de page. Préparez la bassine, c'est réellement à vomir.

Le QI sur la poitrine me choque profondement mais le "Hacke moi si tu peux" ne passe pas.

Il n'y a plus d'interdiction pour les filles à entrer dans une école mais qu'en est-il en pratique? Va étudier ma fille mais garde bien en mémoire que tu es là pour le 4heures des étudiants mâles.
Je n'ai pas de mot pour qualifier comment je suis. Qu'une entreprise privée emploie une agence de pub privée et émettent une pub sexiste, je trouve ça plus que dégueulasse. Mais qu'un département, donc représentant de la France, du pays, utilise l'argent public payé par les impôts pour faire un appel au viol car il s'agit bel et bien d'un appel au viol "Hacke-moi si tu peux" soit en français "Prends-moi de force si tu peux" donc "viole-moi si tu peux", je suis sans mot, sans voix et même sans force de voir que mis à part une poignée de féministes, personne ne réagit.
L'Etat n'est-il pas supposer assurer la sécurité de ses concitoyens et concitoyennes?

En parallèle, l'Etat fait tout ce qu'il peut pour renvoyer les femmes qui travaillent chez elles en les attirant par des primes et congés parentaux qui les éloignent du monde du travail de longs mois, voire années. Car il ne faut pas être dupe! Combien de père sacrifient leur carrière et demandent des congés parentaux?

Le congé parental c'est très bien pour celles et ceux qui le souhaitent mais force est de constater que dans la majorité des cas cela dessert fortement les femmes.

Il y a aussi le débat sur les mères porteuses. Louer un ventre pour donner la vie! Que c'est beau! Sauf qu'en pratique ce sera des jeunes femmes sans papiers, sans ressources, chômeuse ou rmistes qui s'y colleront. En effet, est-ce qu'une wonder-business woman va interrompre sa carrière pour faire et donner un bébé à des inconnus? Et cette superbe phrase d'une femme qui ne peut avoir d'enfant elle-même: "on permet bien les dons d'ovocytes, de sperme, pourquoi n'aurions nous pas le droit d'avoir aussi le sac?" Le sac en question, c'est l'utérus de la mère porteuse.Rien qu'avec ça, je pense que tout est dit.

Pour bien enfoncer le clou, la rentrée nous réserve la surprise de voir l'inscription des foetus sur le registre de l'Etat civil. Au mépris de la loi sur l'avortement et au mépris des avis médicaux. En effet aucune condition de poids ni de semaines de grossesse ne sont pris en compte. Peu semble s'en rendre compte mais un danger réel pèse sur notre droit à l'avortement, aujourd'hui, au 21eme siècle en France pays des droits de, de qui au fait? Ben c'est évident : des droits de l'homme.

Enfin, notre Etat laïque invite le Pape qui croit bon de rappeler qu'un homme doit dominer sa femme, comme Dieu l'a dit!

Femme= beau morceau de viande au QI proportionnel au tour de poitrine à consommer et dominer sans modération, avec un sac à remplir destiné à assurer la survie de l'espèce et un compartiment sanisette pour satisfaire les besoins impérieux des mâles en puissance.






lundi 8 septembre 2008

Excellent...

Reçu par le mailing de sos sexisme :

Récemment, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. « C’est ce que dit la Bible dans lelivre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : “Tu ne coucheras pas avecun homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination. ”La Bible le dit, un point c’est tout », affirma-t-elle.

Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre :

" Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre21, verset 7. À votre avis, quel serait le meilleur prix ?

Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux Mexicains, mais pas aux Canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi ne puis-je pas posséder d’esclaves canadiens ?

Je sais que je ne suis autorisé à toucher aucune femme durant sa période menstruelle, comme l’ordonne le Lévitique, chapitre 18, verset 19.Comment puis-je savoir si elles le sont ou non ? J’ai essayé de le leur demander, mais de nombreuses femmes sont réservées ou se sentent offensées.

J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35,verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Suis-je obligéde le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette questiongênante d’une quelconque manière ?

Autre chose. Le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pass’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ?Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ. Idem pour sa femme, qui porte des vêtements faits dedifférents tissus, coton et polyester. De plus, mon oncle passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants duvillage pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des membres de leur belle-famille, tel qu’ilest indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14.

Je me confie pleinement à votre aide. Merci de nous rappeler que la parole de Dieu est éternelle et immuable. Un point, c’est tout !"
Prions en paix

Le Pape à Paris

« Le désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi » (Genèse, 3, 16).
Benoît XVI a cru bon de rappeler les paroles de Dieu envers Eve à propos du pêché originel. On ne sait jamais, il n'y a que 1 femme qui meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Il ne faudrait quand même pas qu'elles "s'insoumisent" trop, les femmes.
Et il ajoute:
« les femmes qui le désirent librement pourront consacrer la totalité de leur temps au soin du ménage […], tandis que celles qui désirent avoir d’autres activités pourront le faire, avec des horaires adaptés, sans être mises devant le choix de devoir sacrifier leur vie de famille. »
C'est bien connu, les femmes c'est fait avant tout à s'occuper d'une kyrielle de gosses. Exit le père (de famille, s'entend, pas le Saint). Le père, lui domine et c'est bien suffisant!

Faut-il revenir sur la condamnation de l'avortement, de l'homosexualité, du port du préservatif au mépris des dégâts de l'épidémie du SIDA?

Contre la venue du Pape Benoît XVI, invité par notre "cher" Président de la République LAIQUE (?) Française, manifestation vendredi 12 à 18H30 métro Filles du Calvaire.
Plus d'info ici

jeudi 4 septembre 2008

Talons sur ordonnance

Comme vous le savez (ou pas) j'ai une tendinite. La confirmation de mon auto-diagnostic a été faite hier par mon médecin qui est aussi médecin du sport. C'est dire que les tendinites, il en voit pléthore tous les jours.
Pour soigner une tendinite du tendon d'achille ou d'ailleurs il faut avant tout du repos et aussi détendre le tendon pour réduire la tension et l'inflammation. L'avantage d'une tendinite au tendon d'achille c'est que si le sport est banni, la marche n'est pas interdite. Mais à une condition: porter des talons hauts.
Je dois porter des talons très hauts cette semaine, un peu moins haut la semaine prochaine, encore un peu moins haut la semaine d'après pour arriver à marcher à plat sans douleur d'ici à 4 semaines.

Et oui, les talons ça a du bon. D'ailleurs pour marcher des km, j'ai remarqué depuis longtemps que je fatigue beaucoup moins et surtout moins vite sur talons qu'en baskets.
En effet, le talon étant relevé par rapport aux orteils et la voûte plantaire, le tendon d'achille n'est jamais tendu à fond et surtout, cela favorise une meilleure circulation sanguine.
Bon ok, je parle de talons stables et qui ne font quand même pas 50cm de hauteur. Faut pas exagérer non plus hein!

Me voici donc "contrainte" de porter mes talons et rien que des talons. Même à la maison. Et oui, mine de rien c'est fou le nombre de va-et-vient que l'on fait chez soi.
Exit les tongs. Ca tombe bien avec la rentrée et le mauvais temps qui revient. Les tongs sous la grisaille ça le fait moyen limite.

Je ne me plains pas car j'adore les chaussures à talon. D'abord parce que je trouve ça hyper confortable et ensuite parce que les plus belles chaussures à mon goût ont des talons (hormis les tongs, je suis fana de tongs aussi).

J'ai envie de faire une petite remarque sur les talons comme symbole de la "féminité".
D'abord j'aimerais bien qu'on m'explique ce que c'est la féminité parce que féminité = talons + jupe ça me semble extrêmement simpliste.

Mais revenons à nos chaussures à talons. C'est fou ce qu'on peut entendre comme conneries. Question confort déjà. Bien sûr qu'il y a des chaussures à talons très inconfortables, comme il y a des baskets qui donnent des ampoules ou des mocassins plats qui serrent trop. Cela ne veut pas dire que toutes les chaussures à talons sont inconfortables. Loin de là! La preuve c'est que j'en porte avec une tendinite et que ce sont les seules chaussures qui me vont dans ce cas.
Question séduction ensuite. Désolé messieurs les bitards mais si je porte des talons ce n'est pas pour vous plaire. Non, en sale féministe que je suis c'est pour me plaire à moi que j'en porte.
C'est fou comme chaque fois qu'une fille/femme essaie de s'habiller pas trop mal, met des talons il faut que ce soit IMPERATIVEMENT parce qu'elle veut (et surtout doit) plaire au mâle. Comme si elle ne compte pas suffisament pour se plaire à elle-même. Or si il est à peu près admis que les femmes aussi sont des êtres humains, elles pensent donc elles sont et donc elles peuvent agir par et pour elles-mêmes.
Je ferai la même remarques des femmes qui se disent féministes en refusant jupe, talon, épilation, etc. Cela n'a rien à voir. Etre féministe et féminine sont 2 choses totalement différentes.
On peut être poilue, en survêt déguelasse et traiter de "pétasse" une femme qui va sortir le soir ou qui va refuser de faire la popote et la vaisselle tous les jours à son mari qui a les doigts de pieds en éventail sur le canapé. J'en connais.
Tout comme on peut se maquiller, s'acheter de belles fringues , "se faire jolie" et défendre ses droits. J'en connais aussi.

Tout ça pour dire que l'imbécile qui m'a sorti un jour " je ne comprends pas ta position [de féministe soit anti-machiste]. C'est vrai quoi, tu es jolie, super bien sapée, j'ai vu des gars se retourner sur toi. Tu n'as pas besoin de ça!! [sous entendu: être féministe soit anti-machiste, et d'ailleurs les gars qui se retournent je considère que c'est justement une raison d'être féministe] m'a mise en rogne.
Ca me fait le même effet que si on me disait: "Quoi?? Tu es anti-raciste?? Mais pourquoi ça? Tu es blanche et tu as des papiers en règle!"

Alors oui, j'aime mes chaussures, j'en ai des dizaines de paires, les fringues c'est pareil et c'est parce que MOI JE PERSONNELLEMENT ça me plait et me fait plaisir.
Ca ne plaira sans doute pas au voisin du dessous qui va subir mes pas 4 longues semaines...

Edit: les talons c'est pour les tendinites ONLY. Pas question de talons en cas de rupture de ligaments, entorse et que sais-je encore.

mardi 2 septembre 2008

Un ticket à 26 couronnes s'il vous plaît!

Dans la catégorie "connerie plus grosse que moi" j'avoue qu'il m'arrive de faire fort. Genre je cherche mes lunettes de soleil partout alors qu'elles sont sur mon nez ou mes clés tandis que je les ai à la main ou encore rechercher le leaflet des horaires de danse perdu dans la liasse de papiers divers et épars sur mon bureau.
Toutefois, je peux me vanter de n'avoir jamais rien perdu ou passer plus de 3 minutes chrono à chercher un papier ou une chose importante comme chéquiers, cartes bancaires, passeport, carte de sécu, diplômes, etc. Je touche du bois pour que ça continue. De ne rien perdre j'entends, pas de chercher mes lunettes quand elles sont sur ma tête hein!

A Prague, un ticket de métro coûte 26 couronnes. Le métro, nous l'avons pris en arrivant et nous comptions le prendre à la fin du séjour pour nous rendre à la gare routière. Dès le départ, nous savions qu'il nous fallait conserver sur la monnaie rendue 26kr chacun.
Skat, grand prévoyant devant l'Eternel, sitôt la 1ere monnaie rendue, à mis de coté dans un petit porte-monnaie à part ses 26kr.
Moi, déjà encombrée de mes euros dans toutes les poches de mon sac, j'ai laissé toutes mes kr dans mon porte-feuille, tenant compte à chaque fois que je piochais dans ma réserve "pièce" de garder 26 kr au chaud pour le départ. Ce n'est pas très compliqué. Les pièces de 20Kr sont facilement reconnaissables et je n'ai finalement qu'à me préoccuper de conserver 3 pièces de 2kr.

Facile, facile, ce n'est pas l'avis de Skat qui me serine sans arrêt que je devrais mettre ces fameuses 26Kr de coté et que je risquais fort de me retrouver avec 25kr au lieu de 26 et patati et patata. Nous avons en effet décidé de dépenser toutes nos kr car hors Tchéquie personne ne nous les prendra.

Arrive le dernier jour et le moment de faire les courses avant d'aller chercher les valises à l'auberge.
Il me reste 98 kr à dépenser à Tesco sans compter les 26 kr du bus.
Skat en a 120 et quelques.
Nous calculons tout ce que nous prenons. Skat n'a plus une kr en poche et moi il m'en reste 2, moins bien entendu les 26kr chacun pour le métro.

On est trop content-es! On est trop fort-es! Pas de perte pour cause de change! Et Skat reconnaît que j'ai bien gérer mon porte-monnaie. Quand soudain:

"- Alice tu vas rire...
- ????
- J'ai dépensé mes 26kr.
- ?????????????
- Sérieux, j'ai du les rendre quand je cherchais une pièce de 20 sans m'en rendre compte."

Je crois à une (mauvaise) blague un quart de seconde puis vu la mine déconfite de Skat je me fais une raison: Skat, qui m'a limite engueulée parce que je ne mettais pas ces fichues kr à part se retrouve nu et cru et à pattes devant le Tesco de Prague.

"- Mais comment tu as fait?
- Je ne sais pas, je les ai donné par erreur, j'ai pas fait attention."

Là sérieux, je suis boyautée. C'est trop fort. Je suis trop morte de rire pour être en colère. En attendant, Skat est bien embêté. Aller à la gare à pied? Chargé comme on est pas la peine d'y songer. Retirer de l'argent? Oui mais quid du taux de change et que faire avec le reste? On peut retirer un minimum de 1000 kr et nous n'avons que des billets de 20 euros à faire changer, sans compter les frais de change toujours!

Alors Skat a une idée. Il va quémander à l'hôtel contre une pièce d'euro. Avec tout le brassage qu'il y a à l'hôtel, ils trouveront bien de quoi refourguer ces euros.
Nous récupérons les bagages et allons voir le réceptioniste. Skat commence à parler d'une petite voie, comme un petit garçon qui aurait fait une bêtise:

"- Plize, plize mister. I mèke a stoupideu mistèke. I have no moné for ze métro. Plize helpeu mi."

Le gars au comptoir est autant bidonné que moi. Il rend la pièce d'un euro à Skat et lui fait don grâcieusement des 26kr.

"- You can give it back next summer when you come back in Prag, ok?"

Sympa le gars, quoique, vu le fou rire qu'il a eu, c'est pas cher payé. Moi à sa place j'aurais donné les 26 kr plus de quoi acheter un bonbon.

lundi 1 septembre 2008

C'est la rentrée

Pour la 2eme année consécutive, il n'y aura pas de rentrée pour moi si ce n'est la rentrée à la danse.
L'école c'est fini pour moi depuis belle lurette et l'université commence à être un souvenir.
Ca me fait tellement bizarre que j'ai encore l'impression que je vais me lever un matin et trouver au courrier une lettre de la fac me donnant la date de rentrée et la liste de bouquins à acheter.

Ceci, dit, même si ça me fait encore tout drôle, je suis bien contente d'en avoir fini avec mes études à rallonge.
Pas de rentrée pour moi donc. Et encore mieux: après de bonnes vacances voilà que je vais prolonger mes congès un peu plus. La cause: je suis vannée.

Vous savez sans doute que je dors très mal. Les vacances m'ont achevé. Ne pas dormir après une journée de plus de 15km de marche, c'est mortel. J'ai fini les vacances à Budapest complètement épuisée. En plus, mon tendon d'achille me joue des tours. Il a commencé à me faire sérieusement mal en plein séjour. Le pire fût la semaine à Paris où j'ai servi de guide à mes parents. Nous avons du écourter des sorties parce que je n'arrivais plus à marcher.

On dit que l'on tient tant que l'on est dans le feu de l'action et que l'on s'écroule après. C'est exact. A peine mes parents partis, mon tendon me donnent des douleurs atroces, j'ai des vertiges, mal au ventre, envie de vomir. Je vois venir un problème d'hypotension gros comme une maison.
Direction le toubib mercredi pour un bilan sanguin complet et sans doute une échographie du tendon. La rentrée de la danse est la semaine prochaine. Je ne veux pas la rater!