jeudi 26 mai 2011

A lire sans modération

Chez les copines féministes, heureusement, il y a de quoi lire et bien lire!

Un billet qui redonne espoir et la pêche chez Emelire un compte-rendu du rassemblement dimanche dernier Place Stravinsky à Paris.

Héloïse pointe le problème de l'androgynie.

Euterpe, quant à elle, se demande ce qui a changé en 460 ans avant de nous conter l'histoire de Pistion et Fortunie.

Kalista nous parle des féministes qui n'aiment pas le porno, les mal-baisées.

Hypathie nous donne des antidotes au sexisme et nous signale une nouvelle pub à gerber au passage. (J'ai jamais eu de voiture et je ne suis pas prête d'en avoir tant ce secteur est embourbé au machisme).

Et un article du blog de Christine Delphy, signalé par Hypathie d'ailleurs.

mardi 24 mai 2011

Et si le masculin ne l'emportait plus toujours?

Mon absence ces derniers temps a fait que je n'ai pas relayé de nombreuses pétitions et manifestations. Je vais y rémédier et je commence par cette pétition qui veut que les hommes et les femmes soient belles.

Je vais faire ma bégueule mais la 1ere fois que j'ai entendu parler de cette pétition, j'ai juste vu ce titre "que les hommes et les femmes soient belles" et j'ai cru, réellement, à une mauvaise annonce publicitaire ou du genre.
"Belles", c'est bien par leur beauté que les femmes existent dans ce monde machiste, non? J'y ai vu une annonce speudo féministe à la Sixt (rappelez-vous l'agence de location de voiture qui, quelle grande âme, loue aussi aux femmes).

Bon, une fois vu qu'il s'agissait d'une pétition pour une réforme de cette règle absurde qui n'a d'ailleurs pas toujours existé, je suis passée outre ce "détail".
Si cela peut permettre de soulever le sujet, c'est une bonne chose.

Toutefois, une pétition ne me semble pas être la solution à ce problème. Selon moi, le seul moyen d'arriver à changer cette règle misogyne est de ne plus l'appliquer et d'accorder comme bon nous semble au masculin ou au féminin, comme c'était le cas déjà autrefois.
C'est à nous à faire bouger les choses. La langue française n'est pas une langue morte. A nous de la faire vivre!
Le verbe "kifer" par exemple ou , comble du comble, le terme "couillu" sont entrés dans le dictionnaire parce qu'utilisés largement par la population.

Faisons de même pour que les hommes et les femmes soient égales.

dimanche 22 mai 2011

Y'a pas mort d'homme

Ben non puisque personne n'est mort et que de toute façon il s'agit d'une femme. Alors c'est sûr, y'a pas mort d'homme comme le dit un de nos éminent hommes politiques à propos de l'affaire DSK.

A noter tout de même que seule la France semble s'autoriser ce genre de commentaires. Moi, ce que je lis ici n'a pas grand chose à voir avec tout ce que j'ai pu lire dans la presse franco française.
Une fois de plus, c'est la preuve que la France a vraiment un problème de machisme. Et je suis bien contente de ne plus y vivre, bien égoïstement. Et bien tristement aussi. Si je n'avais jamis vécu en France, aurai-je subi ce que j'ai subi? Peut-être. Mais aurais-je été autant insultée, humiliée, rendue coupable? Aurais-je perdu 6 ans de ma vie à tenter de déculpabiliser tout en mettant ma vie en danger?
75000 viols par an en France sans que personne ne s'en préoccupe. Par contre toujours les 1ers pour parler des pauvres afghanes et en général, des pauvres musulmanes. Mais ce qu'il se passe chez nous CHUT! Pas parler!!!!
Il y a pourtant une véritable guerre contre les femmes en France. le viol est bien considéré comme une arme de guerre non? Que dire de ces 75000 cas recensés par an? Acceptés par toutes et tous, y compris bien souvent par les victimes tellement l'aliénation est forte.

Le groupe d'action féministe La Barbe est, avec OLF et Paroles de Femmes à l'origine d'une pétition : http://www.osezlefeminisme.fr/article/je-signe-le-texte-contre-le-sexisme
et appelle à un rassemblement aujourd'hui à 17h00 Place Igor Stravinsky.

dimanche 8 mai 2011

Féministe et "féministe" bis

Il semble bien que je ne sois pas la seule à me poser la question de ce mot "féministe".

Le féminisme serait-il revendiqué par ceux qui veulent sa peau ? S'interroge Isabelle Germain dans les Nouvelles News. (A lire ICI).

Je me pose excatement la même question quand j'entends Palin, Caubère, Despentes, jette à nouveau un oeil sur la liste des signataires de la pétition pro Polanski (non, cette pétition, jamais je ne pourrai l'avaler et je me sens trahie par des personnes en qui je croyais).
Je ne vais pas réécrire mon précédent billet, je crois que je me suis suffisament exprimée.

lundi 2 mai 2011

Et si on laissait parler celles que ça concerne?

La réaction d'une survivante de la prostitution aux "féministes" prostitueuses/prostitueurs: (pas le temps de faire la traduction en français en ce moment, désolée):

Recently, there has been a major backlash by women naming themselves as feminists while at the same time supporting the status quo of the sex trade.
Oh sorry, they may do some minor tinkering with the conditions that prostituted women work in – important point, they will discount anything uncomfortable, such as prostituted who are under-aged or prostituted women who they believe were forced into the sex trade.
In other words, these “feminists” can paint a pretty picture of prostitution, for they close down as much reality as possible.
In other words, these women can name themselves as feminists, and at the same time abandoned a whole class of women and girls named as the prostituted.

Lire la suite

Et un rappel vidéo:



dimanche 1 mai 2011

Contre le harcèlement dans la rue

J'ai visité ou vécu dans plus de 20 pays. Il y en a 3 où je me suis particulièrement sentie "femme", entendre par là objet sexuel à disposition des bitards de passage: la Hongrie (avec ses annonces pour escortes jusque dans l'office de tourisme), l'Allemagne (avec ses ses "salons" où on peut consommer de la chair fraîche femelle tous les 10 mètres en moyenne et son musée de l'érotisme qui montre dans sa vitrine visible par tous les passants depuis la rue une femme à genou avalant le sexe d'un homme) et la France où j'ai grandi et où je me suis pris à 13 ans un voisin qui me montre sa bite (et c'est de ma faute bien sûr, j'ai qu'à pas sortir en short dans mon propre jardin), des insultes et attouchements en pleine cour et devant des professeurs au collège et dans la rue ainsi qu'un viol par un inconnu et où, là encore, c'est moi qui ai bien du faire quelque chose de mal. Mais qu'est-ce que foutais seule à 14h00 en plein centre ville dans une rue bondée? Franchement je vous le demande.

Le site Hollaback est un site contre le harcèlement dans la rue. Sa version française est ICI. Vous pourrez y lire de nombreux témoignages et je vous invite vivement à aller y jeter un oeil.

Pour ma part j'ai envie de vous soumettre ici les commentaires, gestes et réflexions qui m'ont le pus marquée. La quasi totalité s'est passé en France.
Pour info j'ai passé 6 ans au Danemark et je n'ai rien à dire à ce sujet. En rentrant du Danemark j'ai passé 1 an et demi en France. J'ai eu des commentaires presque tous les jours. J'en suis arrivée à avoir peur d'aller travailler et de sortir.

Voici les commentaires que j'ai eu depuis mon entrée à l'université. Soit depuis mes 17 ans. Je vous fait grâce de ce qui m'a marquée auparavant ainsi que des sifflements, salut ma belle, salope tu suces?, les langues qui se lèchent les lèvres à mon passage. Tout ça a été du quasi quotidien.

- Je vais dans un petit cinéma d'art et essai de ma ville dans le sud de la France, en Provence. 2 gars, 15 et 20 ans me suivent depuis un bout de temps. J'entre dans le ciné. Je crois être sauvée. Manque de bol ils entrent dans la même salle que moi.
"Ca te dit un truc à 3?"
Je ne réponds pas.
"Bon alors juste avec mon frère et moi je vous regarde."
Je ne réponds pas mais j'ai envie de hurler et de pleurer à la fois.
"Il baise bien mon frère. Tu veux pas? Je suis sûr que t'es une bonne cochonne."
Le patron du ciné entre et les fait partir: ils n'ont pas payé, ils se sont contentés de me suivre dans la salle.
Ouf!

-"Salut ma belle!"
Je vois un gars d'environ 55-60 ans, j'en ai à peine 17.
"Tu m'appelles demain?" et il m'attrappe par la main direct.
"Dans tes rêves connard"
"Va te faire foutre salope de raciste française la prochaine fois je t'encule direct poufiasse blonde".
Il y a du monde dans la rue. Personne ne réagit et moi je commence à pleurer et à trembler.

-"Bonjour ma belle tu fais quoi ce soir?"
Je ne réponds pas.
"Ah je vois, c'est trop dur de répondre à un noir. "
"Ah je vois, c'est trop dur de voir qu'une femme quelle que soit sa couleur c'est pas de la viande." "Salope!"

- Je suis sur une place assise sur un muret avec une copine. Un gars vient se placer derrière nous et nous enlace par la taille. On se pousse. Il vient s'asseoir à coté de nous. On se pousse. Il se pousse vers nous en nous demandant si on a un copain et qu'on est très jolies. On se pousse en lui disant d'arrêter tout de suite son cirque. Il nous répond que c'est sa culture, qu'il n'arrêtera pas, que quand il veut quelque chose (on est donc des choses) il l'obtient. Ma copine lui sort sa carte pro: elle est flic et elle va l'embarquer. Ca le calme et il s'en va.

-A Tallin, je me ballade seule en ville. En face de moi, 2 filles et à coté un groupe de gars. Ils ne sont pas ensemble. L'un des gars se jette sur une fille et fait semblant de la baiser avec moults gestes avant arrière. La fille hurle, le pousse, sa copine repousse aussi le gars, crie. Je crie. Il fini par lâcher prise. Il se dirige maintenant vers moi. je le regarde droit dans les yeux, tétanisée mais j'essaie de ne pas le montrer. Les 2 filles qui l'ont repoussé sont encore là et le regarde aussi. Je ne le lâche pas des yeux. Ses copains l'appellent. Il part avec eux de l'autre coté.

-A Paris place Trinité d'Orves, près de chez moi. Un gars m'interpelle. J'ai la ceinture de mon manteau qui s'est détachée et qui traine par terre. Il m'avertit donc qu'elle traîne. Je lui dit merci et lui me réponds ceci:
"Tu dis juste merci? Mais je t'encule sec contre le mur la prochaine fois, salope."

-A Paris toujours dans les locaux de la CAF Avenue Jean Jaurès. Un gars passe devant moi dans la queue interminable. Je lui fait remarquer qu'il doit faire la queue comme tout le monde.
"Qu'est-ce que tu dis salope? Je nique Sarkozy moi et je te nique avec et ta mère aussi je la nique sale pute." Les gardes de sécurité de la CAF m'ont demandé à moi de me calmer. A lui il lui ont dit qu'on parle gentiment aux dames.

- En sortant de la CAF (j'ai fini par ne plus y aller seule et à demander à mon copain de m'accompagner à chaque fois, en France en 2009).
4 gars, jeunes, me suivent et commencent à m'entourer, à me sortir des insanités et à me presser de plus en plus. J'arrive à les semer dans la cohue du métro heureusement proche.

-Je suis dans un café toujours à Paris. Je prends un café juste à coté de l'Opéra après une journée entière à visiter des appartements. Je suis seule et fatiguée. Un homme s'assoit à ma table.
"Tu es russe?"
"Non."
"Ah pardon, je croyais que tu cherchais".
"Cherchais quoi?"
"Ben tu sais bien. Mais les françaises aussi sont des cochonnes. Tu cherches alors?"

-Je rentre du cinéma. J'ai vu Teeth. Je suis dans le métro, ligne 1 et je me sens, forte. C'est l'été. Il fait chaud. J'ai une jupe aux genoux et un bustier.
Un gars m'aborde:
"Bonjour ma jolie, ça va? Tu vas où comme ça?" (C'est aussi comme ça que le gars qui m'a violée m'a abordée dans la rue et ne m'a plus lâchée.)
J'ai du avoir le regard de Dawn quand elle va couper le vieux dans la toute dernière scène. Il a changé de rame illico presto.

Féministe ou "féministe"?

Manque de temps pour mon blog, c'est vrai mais aussi manque de motivation. Ou plutôt ras-le-bol.

J'en avais déjà parlé. J'ai parfois l'impression qu'en matière de droits des femmes c'est 1 pas en avant pour 3 pas en arrière.
Ajoutez à ça que je ressens moins le sexisme dans ma vie de tous les jours depuis que je vis dans un pays qui n'a pas peur de parler de "violence machiste".
Du coup j'ai souvent envie de lâcher du lest. Oui parce que se battre contre le sexisme c'est dénoncer sans relâche les injustices et la violence et pour les dénoncer il faut les regarder en face. Et il faut du courage pour regarder en face le fait que parce qu'on a un vagin on est discriminée et violentée.


C'est beaucoup plus confortable de se dire qu'on a pas eu le job parce qu'on avait pas le diplôme idéal pour ce poste plutôt que c'est parce que le recruteur ou la recruteuse n'a vu qu'en nous un utérus prêt à fonctionner là maintenant tout de suite.
C'est beaucoup plus rassurant de dire que si la voisine a été violée c'est parce qu'elle l'a bien cherchée, la salope. Non parce que si elle ne l'a pas cherhé, ça veut dire que ça peut m'arriver à moi aussi et c'est juste insuportable. Alors mieux vaut trouver des excuses bidon pour mieux se voiler la face.
Et c'est vrai que c'est dur, très dur de regarder la réalité en face. J'ai besoin de passer du temps à d'autres choses plus agréables et confortables.
Et puis, et puis, il y a aussi ce terme, "féministes", qui me posent de plus en plus question.

Pour moi, être féministe c'est prôner l'égalité entre tous les individus, promouvoir le respect, la liberté et la dignité de chaque humain-e.

Quand je suis arrivée à Paris il y a déjà quelques années, je me susi de suite rensiegnée sur les associations et groupes féministes de la région.
J'ai ainsi fait plusieurs rencontres. J'ai même adhéré à quelques asso, j'ai découvert des blogs fabuleux. Bref, du positif donc.
Mais pas que.

Un exemple dont je souhaitait parler depuis longtemps: un petit florilège d'une rencontre.
Tout a commencé par un intérêt réel de sa part quant à mon féminisme et ma détermination à faire évoluer les choses. ben oui, je suis jeune, c'est super d'avoir des jeunes parce que aujourd'hui les jeunes ne se rendent pas compte de que elles et leurs copines de 70ies ont fait pour le bien des femmes, et c'est sans compter ces petites imbéciles qui veulent refaire le monde et qui n'écoute pas leurs aînées.
Et là, a débuté tout un discours d'un mépris incroyable sur toutes les femmes de moins de 30 ans. La jeunesse d'aujourd'hui qui n'est plus ce qu'elle était autrefois, plus de respect, plus de travail, etc.
Que des généralités bien sûr. Et pendant plusieurs minutes je suis restée là à m'entendre dire que ma génération est composée exclusivement d'ingrates paresseuses, irrespectueuses, écervelées. En gros, tant qu'on n'a pas atteint la cinquantaine on n'a qu'un seul droit: la fermer et suivre les sages conseils des anciens. Vision pas du tout conservatrice et pas du tout patriarcale...
Combien de fois par la suite me suis-je pris des remarques comme quoi je "viens de naître et ne sais rien, n'ai rien vu ". Tout ça bien sûr sans me connaître et en se targuant d'être allée manifester à 20 ans à peine dans les rangs du MLF.

Il y a eu aussi tout un baratin sur la religion chez les jeunes. Mais pas n'importe quels jeunes hein, les jeunes musulmans bien sûr. Et la voilà qui me hurle sa haine de l'Islam et des musulmans.
Aucun mot en revanche sur la vaticanisation de l'Etat. Chercher l'erreur...ou plutôt le racisme?
Topo sur le voile bien sûr et...la jupe. Même pas la mini jupe, non non la jupe. Honte aux filles et femmes qui mettent des jupes alors que les générations précédentes se sont battues pour avoir droit au pantalon.
C'est vrai. Mais alors parce que les femmes ne pouvaient pas porter de pantalon faut-il obligatoirement qu'elle ne porte plus jamais de jupe aujourd'hui? C'est sans compter une méconnaissance effroyable de ce qu'il se passe dans de nombreuses villes et cités. Porter une jupe est autant un acte de courage et de rebellion que de porter un pantalon autrefois, voire plus.
Et elle n'est pas seule, cette féministe à décrier la jupe. J'ai réellement halluciné de voir le nombre d'articles, commentaires contre la jupe.

Alors une bonne fois pour toute: marre de porter ou ne pas porter un vêtement pour correspondre à une dictature sociale ou au contraire faire acte de résistance. Un pantalon, une jupe, sont des bouts de tissu. On porte l'un ou l'autre parce qu'on s'y sent mieux dedans, par goût, par que sais-je d'autres?
je ne comprend pas comment des féministes peuvent critiquer des femmes qui portent des jupes en leur reprochant de servir le patriarcat.
1) dans de nombreux endroits, comme je l'ai dit, le patriarcat ne laisse plus aux filles la liberté de porter une jupe sans risque. La jupe est tout autant révolutionnaire que le pantalon en son temps. les temps changent, faudrout peut-être s'en rendre compte.

2) dire que mettre une jupe c'est servir le patriarcat parce qu'on offre aux hommes la possibilité de voir nos jambes et que l'on perpétue le rôle de séductrice de la femme c'est donc reconnaître que la femme n'a pas le droit de se plaire à elle. Un sac de patate sur le dos et basta! Le reste c'est pour le plaisir des hommes! Que des féminsites aient cette vision des choses me terrifie. Purée!!! Les femmes ont le droit de se sentir bien, de sentir belles pour leur pomme! C'est l'essence même de l'Humain: agir pour soi, accorder de l'importance à son propre plaisir. Si mêmes les féministes pensent que les femmes n'ont pas le droit (ou pas les capacités à pouvoir) agir pour elles on est foutu-e.
Alors oui il y a des jours ou c'est survêt et T shirt 3 x trop large parce que ça m'arrange mais c'est aussi un plaisir d'avoir des fringues jolies que j'aime. J'adore les robes, j'ai toujours adoré mais je n'en ai jamais porté pendant 10 ans du fait de ma domiciliation. JE, MOI bien égoistement (oh que c'est pas beau pour une femme d'être égoiste et donc de penser à elle) préfère les robes aux pantalons et je ne laisserai personne décidé à ma place de ce que je dois porter.

Ces thèmes sont assez récurrents chez certaines féministes et j'avoue que ça commence à me pomper grave.

Mais il n'y a pas que ça.
Que dire lorsque des copines féministes que l'on voit en réunion, avec qui on a fait des actions signent la pétition en soutien à Polanski? Que dire quand on sait qu'Agnès Varda elle-même le soutien aussi?
Comment réagir lorsqu'une association qui vous a soutenue dans des moments horribles vous méprise et vous refait basculer vers l'horreur par pur orgueil?
Comment peut-on se déclarer féministe et défendre la porno, un violeur pédophile, la prostitution?
Vous me direz qu'il y a bien des végétariens qui bouffent du foie gras...
Faut vraiment pas avoir honte.

J'ai l'impression d'un féminisme géré par le sexisme ambiant. Comme si notre société était tellement ancrée dans le patriarcat qu'il était impossible que des groupes dérogeant à cette pensée dominante puissent se former. Certaines féministes agissent et réagissent selon des concepts machistes. Concepts de pouvoir, de force selon des critères machistes.
J'ai l'impression que le machisme est tellement présent qu'il s'infiltre dans le féminisme pour mieux servir ses propres intérêt.
je ne compte plus le nombre de commentaires injurieux et/ou méprisants que j'ai reçu parce que je suis trop jeune, me maquille, porte des jupes, dis ce que je pense de la porno, de la place des femmes dans l'Eglise, etc. Je ne parle là que des commentaires venant de personnes se déclarant féministes (j'en connais même certaines).

L'union fait la force et tant que des féministes dénigreront (voire insulteront) des femmes parce qu'elles portent une jupe ou un pantalon le patriarcat n'aura pas trop à s'inquiéter.

Je me déclare toujours féministe mais j'avoue que je sais de moins en moins ce que cela veut dire.