jeudi 11 février 2010

Non, je ne le veux pas

Cela fait déjà quelques jours que j'ai eu vent d'une oeuvre d'une jeune femme islandaise sur le mariage. C'était sur le blog de Stedranski.
Cette image me donne la nausé à moi aussi. C'est un condensé de tout ce que le mariage implique une fois passé l'effet jolie robe et fleurs.

Que ce soit civil ou religieux, je dirai toujours NON au mariage. Nous en avons souvent parlé Skat et moi. Il connaissait d'ailleurs mon point de vue avant que nous soyons ensemble. Il a compris que je n'en change pas depuis que nous sommes en couple.

Rappelez vous Benoît XVI qui nous remet en mémoire le fameux " lui (ton mari), te dominera". Une amie de ma mère avait d'ailleurs signé un acte de soumission le jour de son mariage. Ce n'était ni en Afghanistan, ni à l'époque de Mathusalem mais en France à la fin des années 70, annés pourtant marquées par le MLF.
Rappelez vous le 8 mars dernier en 2009 donc, pour la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, la Mairie d'Asnières avait pudiquement caché d'un linge une plaque stipulant que la femme doit obéissance à son mari.

Je ne suis pas romantique? Et bien en effet si être romantique consiste à apprécier de recevoir son courrier au nom de Mme. Jean Martin quand on s'appelle Marie Dupont alors non, je ne suis pas romantique.

Pour moi, dire non c'est refuser de perdre mon nom à cause d'une tradition. C'est refuser de changer de statut: tout comme le changement de nom, l'appellation Mlle n'a AUCUNE valeur légale et je suis une Dame depuis ma naissance au même titre que Skat est un Monsieur. C'est refuser de risquer de perdre mon numéro de Sécu comme ma mère et tant d'autres pour être assurée sous mon mari comme les enfants mineurs. C'est refuser de me battre tous les jours pour retrouver mon identité et mes droits les plus élémentaires comme le droit à la santé par et pour moi-même.
C'est simplement refuser un système datant de Napoléon et qui stipule que "le mari doit protection à sa femme et la femme doit obéissance à son mari" (souvenir du CM2 en cours d'Histoire de France), toujours en vigueur aujourd'hui.

Il y a eu sur le même thème un article sur Rue89: Excusez-moi d'être à coté de mon mari (qui revient à dire excusez-moi d'exister).

Ben oui, j'existe et j'ai bien l'intention de continuer.

3 commentaires:

Stedransky a dit…

Entièrement d'accord avec toi, la résistance au mariage est un bel acte de liberté.
C'est aussi une connaissance de soi et de la nature humaine : qui suis-je pour prétendre savoir ce que je serai dans 10, 15 ou 50 ans et pouvoir assurer que j'aimerai toujours la même personne ? Je trouve l'absence de contrat bien plus romantique en amour, car l'engagement se fait entre deux conscience à chaque instant, et la belle-mère n'a rien à voir là dedans.

marinounette a dit…

Entièrement d'accord moi aussi ^^ Je refuse de me retrouver enchaînée et d'enchaîner quelqu'un. Je tiens trop à la liberté (pas forcément que la mienne) !! Pourquoi 2 deviendraient-ils 1 ? Pourquoi "je" deviendrait-il une espèce de "nous" indéfinissable ?

Alice a dit…

Stedransky, tout à fait d'accord sur l'engagement. Je n'arrive pas à comprendre comment un morceau de papier peut matérialiser l'Amour. Et puis de toute facon, avec tous les divorces, se marier ne rime plus avec toujours (et heureusement d'ailleurs, mieux vaut se séparer que se disputer sans arrêt)

marinounette, tout à fait, on n'a pas à devenir 1, on n'est pas des siamois!