Aprés le révolutionnaire "No Kids" de Corinne Maier, voici une nullipare heureuse de l'être et qui l'assume: Katia Kermoal.
Hommes et femmes affichent la même défiance. Parfois, de l’expérience de notre interlocutrice, les attaques les plus blessantes viennent des femmes elles-mêmes. «Lorsque j’ai demandé à une collègue enceinte comment elle se portait, celle-ci m’a répliqué avec agacement et agressivité: Mais pourquoi tu me poses la question, alors que tu n’es pas du tout intéressée à la chose.» L’idée de la non- parentalité est souvent mal accueillie. «On vous dit toujours: Ma pauvre! Mais jamais: Ah quelle chance!» s’étonne Katia Kermoal.
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Et pour celles et ceux qui lisent l'espagnol, voici un billet très interessant sur la sacralisation de la maternité.
Je ne partage pas l'avis de l'auteure sur les utérus artificiel mais il s'agit d'une bonne reprise et réflexion sur ce que dit Françoise Héritier: à quoi servent les hommes puisque les femmes ont seules le pouvoir de reproduire ou non un être de leur sexe et du sexe opposé?
Le passage sur la non nécessité d'être enceinte pour être mère me plaît particulièrement. Marre d'entendre "le bonheur de sentir la vie croître dans son ventre, le bonheur de se sentir mère, blablabblabla". Quel narcissisme que de croire que seule SA propre reproduction est valable et digne d'intérêt.
Le chemin est encore long pour arriver à ce que chacun/chacune puisse choisir en toute liberté de faire ou non un enfant. Enfin surtout de ne pas faire un enfant sans être mis à l'index.
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5 commentaires:
Un homme me l'a même posée en entretien de recrutement cette question "Mais pourquoi vous n'avez pas d'enfant" ? en me regardant comme une extra-terrestre ! Tout le temps tort, les femmes : ou on a des enfants et on va s'absenter et on n'est pas fiables, ou alors on fait l'impasse sur son devoir sacré d'enfanter et on est une ennemie du genre humain ! Dingue !
" les attaques les plus blessantes viennent des femmes elles-mêmes. "
exact, et cela ne concerne pas uniquement le thème de la maternité...
Hypathie, ben oui c'est vrai, dans les 2 cas on l'a dans le baba :-( Toujours coupables quoi.
Michelle Julien, c'est vrai. L'éduc sexiste fait bien son travail d'aliénation.
Entièrement d'accord, il est bon d'entendre la voix de celles qui vivent heureuses sans enfant, qui ne sont pas heureuses d'être enceinte, et se sentent elles même en dehors de la question de la maternité.
Elles sont nombreuses, mais on leur laisse peu souvent la parole.
L'autocensure, voire le sentiment de culpabilité, est trop fréquent...
Et oui, même en démocratie, même avec la liberté d'expression, même au 21eme siècle il est toujours très difficile de faire entendre sa voix quand elle va à contre-courant. Et la pression est si forte qu'il faut parfois une sacrée dose de courage pour affirmer ses choix. Triste monde qui se dit libre mais qui ne l'est pas.
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