Les victimes de violences sexuelles en parlent de plus en plus, titre d'un aricle du Monde aujourd'hui.
C'est vrai. Nous en parlons plus qu'il y a seulement quelques années (l'article compare les annéees 2000 et 2006), avec moins de peur, moins de tabou et ceci grâce à une poignée de féministes qui travaillent et se battent sans relâche pour faire respecter les droits Humains les plus élémentaires.
Pourtant, il n'y pas plus de plaintes. Seul 1 viol sur 5 fait office d'une plainte. Quant au viol entre époux, n'en parlons même pas. Alors pourquoi?
"Ce paradoxe d'un rejet des agressions sexuelles qui s'amplifie, mais d'un recours à la justice qui n'augmente pas, conduit à s'interroger sur la nature des réponses apportées à ces violences", souligne le rapport.
En effet, quelles sont les réponses apportées à ces violences? Allons-y pour la liste:
-Culpabilisation de la victime: pourquoi étiez-vous seule dehors, comment étiez-vous habillée?...
-Faire croire à la victime qu'elle n'a pas été assez claire dans son refus.
-Tout le monde sait que quand une femme dit non c'est qu'elle a envie de dire oui mais n'ose pas ou fait sa sale prude.
-Les blagues sur les viols, les blondes et les femmes en général qui discréditent la gravité des faits.
-Le système judiciare insiste bien sur le fait que c'est la parole de l'agresseur contre celle de l'agressé-e.
-Requalification du crime de viol en délit: la justice tente par tous les moyens de dissuader la victime d'un passage aux Assises au profit de la correctionnelle.
-Si par miracle le cas passe aux Assises pourquoi les peines ne sont-elles pas appliquées????? Un viol c'est entre 14 et 20 ans de prison dans le code pénal!!!!! Pas 8 ni 6 ni 4 ni encore moins 2 ou du sursis.
-Quasi impossibilité d'avoir l'aide judiciaire dans les cas pénaux, et tout le monde ne peut pas payer un avocat.
-Dans les cas de violence au sein du couple c'est à la victime de partir du domicile, à trouver un logement, un centre d'accueil, à changer de vie tandis que l'agresseur reste tranquillou à la maison.
Je m'arrête là. Un peu énervée par l'actualité (grand euphémisme). Entre Fourniret, l'agresseur à l'acide qui s'en tire avec que dale, Noir Désir qui planifie un nouvel album avec retour sur scène (boycot!!!!!!!! Ptain ceux et celles qui disent déjà qu'illes vont l'acheter ça me débecte), l'annulation du mariage à Lille, l'Euro 2008 et sa cohorte de belles esclaves qui arrivent pour assouvir les besoins naturels de ces messieurs amateurs sportifs, les crimes d'honneur et de jalousie qui ont défrayé la chronique la semaine dernière au Danemark...
...Vaudrait pas mieux être un rat qu'une femme dans ce monde?
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1 commentaire:
ça vient aussi des familles. La violence est déjà familiale et les filles paient un lourd tribu. Si le viol est dans la famille c'est presque impossible de parler, je pense que c'est le corps qui parle ou il y a d'autres troubles mais que faire ? voilà, il faudrait alors mettre la jeune fille en foyer, ou enlever l'enfant à la famille. Je ne vois aps d'autre solution. Si le violeur est un inconnu, c'est pareil, si la famille est déjà un lieu de destruction, en parler n'a aucun sens. Et comment imaginer que la police, tous ces hommes en armes, vont être accueillants, même les femmes ... puisque la société est violente envers les femmes. Donc la plupart je crois se taisent pour ça, je parle des jeunes. Ensuite ce qui peut les amener c'est la peur d'être enceinte, même si ça n'est peut être pas fréquent, on ne peut pas savoir. Et vu que le viol supprime les règles, enfin c'est une des conséquences de chocs psychologiques ou physiques, ben ... c'est l'angoisse qui peut, peut être amener une fille à consulter un médecin. Et ensuite, que fait le médecin ? si le viol date de quelques jours ou semaines ? Les médecins notent ça dans leur dossier médical ou même pas, et ... au revoir. Il faudrait une formation + importante des médecins aux violences. Et en prime, c'est pas évident de voir un médecin sans que les parents le sachent pour une mineure. ETc etc... un malheur arrive rarement seul.
La solution je crois que c'est d'en parler dans la société pour que les filles aient moins peur de parler, et surtout ne pas compter sur les familles, faire surtout des formations aux médecins, à la police, mettre des femmes là dessus !!! et des dispensaires dans les villes, même dans les petites villes, un généraliste, un gynéco, qqes spécialistes, un planning familial gratuit ... bref un truc où consulter en confiance, avec une oreille amiE. Sinon il y a des filles même aujourd'hui, qui ne savent rien. Heureusement à l'école il y a un peu d'information, où on leur dit maintenant que la violence, le racket, etc. c'est mal. Bref, la culpabilité est du côté de l'agresseur, et non de la victime.
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