Ceci n'est pas un billet sur les JO (non, je ne suis pas parente avec Magritte). Pour de nombreuses raisons, les JO m'insupportent.
Ceci est un billet sur notre beau monde et notre belle société qui prônent la tolérance et la solidarité, qui est horrifiée par l'eugénisme mais qui posent des obstacles quasi infranchissables aux personnes handicapées ne serait-ce que pour aller à l'école.
En ce moment se déroulent les jeux paralympiques de Pékin. Nous en entendons parler de temps à autre lorsqu'il y a une médaille gagnée par la France. Et puis? Et bien c'est simple: plus rien.
Même en vacances je n'ai pas pu échapper à la folie JO. Dans les restau, les bars, les réceptions d'hôtels, les Unes des journaux de toutes sortes et de tous bords, partout le JO en long en large et en travers jusqu'à l'overdose. Pourquoi n'en est-il pas de même avec les paralympiques? Pourquoi n'y-a-t-il pas le même engouement? Un fauteuil roulant c'est moins glam qu'un beau torse façon tablette de chocolat. Ca me dégoûte. Il y aurait tellement à apprendre de ces atlètes justement. Leur courage et leur ténacité devraient être un exemple pour tous et toutes. La façon dont on traite le handicap est écoeurante. J'ai vu des fauteils roulants dans les bureaux de l'administration danoise, des aveugles partout dans la rue. En France je n'ai jamais eu à faire avec un ou une travilleur-se handicapé-e. Pourquoi? Je voudrais bien qu'on me donne une raison valable à tout ça.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Et surtout que les athlètes paralympiques français ramènent plus de médailles que les valides!
De toute façon, je ne vois pas l'intérêt de faire des JO pour les valides et des JO paralympiques. Ce sont tous des athlètes, donc pourquoi ne pas tous les réunir lors de la même quinzaine ?
eh ben j'ai la même réaction que toi. J'y pense surtout pour les handicapés, parce qu'ils ou elles ne peuvent pas forcément faire du sport. Pour nous "valides et normaux", le sport est un +. Le sport d'ailleurs on est pas égaux devant. Alors cette inégalité se répercute de plein fouet sur les handicapés. Ils et elles sont déjà très occupés à vivre simplement ! c'est à dire à avoir un toit sur la tête, un boulot, un environnement sûr (humain et technique). Alors ... le "+" que constitue le sport ils ne l'ont pas. Or ce petit + favorise la bonne santé, l'estime de soi, la communication entre les personnes, et l'impression de faire partie de la société. ça aide aussi à se défouler, à sortir les tensions de soi. ça devrait faire partie de la vie des handicapés comme de la nôtre, mais y'a souvent pas de moyens ou pas le temps. Handicapé-e c'est déjà compliqué, y'a pas de place pour le "petit +". Quand il y a des restrictions budgétaires ça va souvent sur le "non indispensable", les centres de travail et foyers de handicapés peuvent organiser du sport, mais si on leur coupe les aides, ben c'est le sport qui va en pâtir d'emblée (ainsi que le théâtre, la musique, etc. bref le sportif et le culturel aussi). C'est vraiment dommage pour leur santé et leur plaisir de vivre. En plus ce sont dans ces petits clubs que peuvent goûter ou carrément même émerger des sportifs-ves qui seront, ensuite, pourquoi pas qualifiés pour des épreuves, etc. bref, mais si ces 1re structures n'existent pas, si le handi sport n'est pas populaire, alors ... c'est à l'abandon. Et il y a un effet inverse : en ignorant les jeux olymp paralympiques ... il n'y a pas de moteur d'entraînement, moins de demande ou de pression pour des structures, etc.
enna: c'est ça aussi qui est paradoxal. mais justement, il ne faudrait peut-être pas que des handicapé-es soient plus fort-es que les valides. ca remettrait trop de choses établies en question.
amélie: tout à fait d'accord. je ne comprend pas cette séparation. Les épreuves pour handicapées devraient se dérouler pendant les JO.
Emelire, ton analyse est très juste. On vit vraiment dans un monde merdique.
Enregistrer un commentaire