mardi 16 juin 2009

Coraline

Je suis allée voir Coraline. Les films d'animation j'adore. Les films fantastiques j'adore. Alors quand les 2 sont mêlés, il faut absolument que je vois.
J'ai beaucoup aimé. Tant par le graphisme que par l'histoire et les richesses d'explication qu'elle renferme.

Coraline est une petite fille qui s'ennuie, délaissée par ses parents. Partie explorer sa nouvelle maison, elle découvre une petite porte qui mène tout droit à un autre chez elle. La même maison, les mêmes voisins et voisines, les mêmes amis, les parents: tout est à l'identique à une différence près: tout est mieux, plus joli, amélioré et Coraline devient le centre d'intérêt de ses "autres parents".

L'histoire est bien menée et j'ai adhéré tout de suite à l'atmosphère du film. Mais ce qui rend ce conte vraiment intéressant c'est les problèmes et sujets qu'il soulève ou du moins que moi j'y ai vu soulever.

Coraline est, selon moi, un message d'alerte face aux dangers des paradis artificiels. La drogue bien sûr mais aussi l'alcool, les médicaments. En effet, Coraline découvre un monde identique au sien mais en mieux et ne souhaite qu'une chose: y rester à jamais. Jusqu'à ce que ce monde idyllique montre son vrai visage et entraine Coraline en plein cauchemar.
Or, n'est-ce pas pour donner un peu de couleur à la vie que certaines personnes se mettent à boire ou à sniffer? Histoire d'améliorer (artificiellement) le quotidien et de cacher la réalité.

Un autre thème de mon point de vue est le cas des parents "possessionnels". Ceux qui invoquent l'amour pour faire de leur enfant leur chose et obtenir de lui ou d'elle tout ce que, eux, veulent. "Ne pars pas! Je mourrai si tu t'en vas" hurle l'autre mère de Coraline une fois son vrai visage dévoilé.
Je parle souvent des crimes d'honneur et des crimes possessionnels (que la société qualifie de passionnel) commis par des hommes qui ne supportent pas de voir leur femme les quitter. Mais ces situations se retrouvent dans certaines relation parent-enfant. A des degrés divers. Du "tu n'as pas eu la meilleure note, tu me déçois" à l'isolement par l'interdiction de sortie, de voir des ami-es jusqu'au suicide et à la mort. Souvent sous couvert d'amour. "Je t'aime tellement c'est pour ça que je ne veux pas que tu me quittes. Et toi tu ne m'aimes pas pour vouloir me quitter? Avec tout ce que j'ai fait pour toi!"

C'est ce qui arrive à Coraline en prise avec une "autre mère" jalouse et possessive, responsable de la disparition et de la mort d'autres enfants. Elle s'est "nourrie" d'eux. La possession à son paroxysme.

Coraline va-t-elle pouvoir libérer les âmes de ces enfants? Et va t-elle retrouver ses vrais parents?
Je ne vais quand même pas tout vous dévoiler hein! Sachez juste que Coraline est une petite fille extrêmement courageuse, qu'elle n'a pas frois aux yeux et qu'elle est bien décidée à ne pas devenir la poupée (au sens propre) de son "autre mère" ni de personne d'autre d'ailleurs.
J'ai maintenant très envie de lire le livre. C'est rare qu'un film me donne envie de lire le livre dont il est adapté donc c'est plutôt bon signe.


Sur la critique d'AlloCiné il est indiqué que ce film s'adresse aux adultes et aux enfants dès 10 ans. Je pense en effet que des enfants plus jeunes peuvent être angoissé-es par certaines scènes et surtout l'atmosphère.

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