jeudi 21 janvier 2010

Haïti: comment reconstruire?

Que dire du désastre qui frappe Haïti? Pourquoi un si petit pays est-il aussi souvent le théâtre de tragédies?
Il va falloir reconstruire mais reconstruire comment? Un tel drame n'est pas le fait unique du tremblement de terre. Je evux dire par exemple que de telles amplitudes sismiques ont déjà été enregistrées dans des zones habitées sans faire autant de dégâts. Seulement, dans ces zones, ls habitations été concues selon les dernières innovations anti-sismique. L'etat économique d'Haïti n'a sans doute pas permis de telles constructions.

Il est évident que dans ces situations, tout le monde trinque: hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux. Mais qui va trinquer plus que les autres? Les femmes et les enfants. Comme partout. Comme toujours.
Les enfants parce que beaucoup vont se retrouver sans parents et à la merci des 1ers trafiquants venus. On sait déjà qu'en temps normal de nombreux réseaux exportent des petit-es haïtien-nes pour en faire des mendiants dans les îles alentours, que des milliers d'autres enfants travaillent dans des conditions de quasi esclavage. Il va sans dire qu'avec le chaos qui régne sur place aujourd'hui, les choses ne vont pas s'arranger.

Quant aux femmes, la tradition leur allègue un rôle d'aide. Elles vont reconstruire et c'est somme toute tout à fait normal et même valorisant. Sauf qu'elles vont devoir prendre en charge les blessés de la famille, devant ainsi s'éloigner de la sphère publique et donc du politique et du pouvoir décisionnel. Attention, je n'ai pas dit que ce n'était pas bien pour une femme de se cantonner dans un rôle d'aide à domicile. Je dst que ce n'est pas normal que seules les femmes, dans une écrasante majorité, soit réduite exclusivement à ce rôle.
Or la situation des femmes en Haïti n'était pas très enviable. Il serait bon de tout faire pour que cela n'empire pas.

« Nous déployons beaucoup d’efforts pour porter secours à la population, mais il faut prendre des mesures pour protéger les femmes et les fillettes contre la brutalité et les agressions sexuelles, ce qui était déjà difficile en temps normal », a indiqué Gerardo Ducos, chercheur d’Amnistie International pour Haïti.

Quelques articles à lire sur Sysiphe:

http://sisyphe.org/spip.php?article3489

http://sisyphe.org/spip.php?article3490

Aucun commentaire: