lundi 10 mars 2008

L'euphorie du supermarché

En 2008 on peut encore presque tomber dans les pommes en voyant la profusion de marchandise dans un hyper marché.
Quand je suis arrivée au Danemark j'ai beaucoup apprécié la tranquillité, la simplicité, la sécurité. Ca vous le savez déjà. C'était vraiment reposant et cela m'a permis de supporter le choc du supermarché. Choc au niveau des prix (purée que ça fait mal de payer sa laitue l'équivalent de 3 euros), choc au niveau des stocks.C'est bien simple, hormis les bières que l'on trouve à profusion et dans un nombre de variétés incalculable, pour le reste c'est peanuts. Genre vous avez intérêt à n'aimer que le yahourt brassé nature ou à la fraise parce que c'est tout ce qu'il y'a. Et qu'une seule marque! A tel point que des amis de pays de l'ex URSS on comparé plusieurs fois les supermarchés danois à ceux de l'ère soviétique.A chaque retour en France je tombe sous le charme des hypermarchés. Je suis comme une gamine dedans, limite émerveillée. Je dois avoir l'air d'une abrutie mais je ne peux rien y faire. Voir tout un rayon de chocolat noir, fourré, au lait, blanc, façon tarte, tiramisu, café; liqueur..., yahourts brassés, bulgares, liquides, solides, au lait entier, 1/2 écrémé, écrémé, au chocolat, à la poire, à la pistache..., fromages à pâte molle, dure, au lait cru, pasteurisé, campagnard, traditionnel...,mouchoirs en papier nature, parfumé, mini, maxi...Bon j'arrête, je ne vais pas vous faire un catalogue quand même! Ben ça me fait quelaue chose de voir tout ça. Si vous avez vu Persépolis vous avez pu constater que le supermarché peut, dans certaines occasions, être le théâtre d'une promenade-plaisir. Bien sûr, rien à voir entre le Danemark et un pays en guerre. Aucune confusion à ce sujet. Il n'empêche que je me suis reconnue dans la jeune Marjane se balladant avec joie et poussant son cadie. C'est d'autant plus vrai que le bled de mes parents est truffé de grandes surfaces. Ce ne sont même plus des hyper mais des super giga hyper. A coté de la petite superette danoise où se battent 1 litre de lait et 1 pomme de terre, y'a pas photo. Et à Paris aussi je suis bien lotie: j'ai un Géant à 5 minutes à pied de chez moi. je viens d'y passer une bonne heure. J'en suis ressortie avec un panier plein et m'en suis sortie pour moitié prix de ce que j'aurais payé à Århus. Les courses deviennent un plaisir. Cela n'est pas aussi anodin que ça en a l'air parce que cela implique le plaisir de choisir, le plaisir bien remplir son panier et donc le plaisir de bien manger.
Par Alice aliceinwonderdanmark, mercredi 2 janv 2008

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