Voici les derniers résultats d'enquête. C'est édifiant!
3 février 2009 - Ipsos et Mapa-Spontex publient aujourd’hui les résultats d’une étude réalisée dans quatre pays européens (France, Royaume-Uni, Italie et Espagne), auprès de 2 009 personnes constituant un échantillon national représentatif de chaque pays, âgées de 18 ans et plus et vivant en couple. Comment les couples se répartissent-ils les tâches ménagères ? Le partage des tâches ménagères génère-t-il des disputes ? Jusqu’où les hommes sont-ils prêts à aller pour échapper à la corvée ménagère ? Les choses se passent-elles différemment d’un pays à l’autre ? Autant de questions auxquelles Ipsos et Mapa-Spontex ont voulu répondre.
Les hommes ne font preuve de bonne volonté que pour faire les courses et vider les poubelles. Lorsqu’on leur cite une liste de neuf tâches ménagères courantes et qu’on leur demande quelle est leur attitude la plus fréquente face à ces tâches, les hommes reconnaissent que pour plus de la moitié d’entre elles, ils essaient d’éviter de les faire voire ne les font jamais. Ils avouent rechigner ou refuser de repasser (73%), nettoyer les sanitaires (67%), trier le linge et lancer une lessive (61%), changer les draps (61%), laver les sols (59%). Une petite majorité d’entre accepte de prendre en main la cuisine au sein du foyer (56%). Enfin, dans deux domaines spécifiques, la plupart des hommes font montre de bonne volonté. Il s’agit des courses (67% déclarent les faire sans rechigner) et sortir les poubelles (74%).
Pour les tâches les plus rébarbatives, les femmes minorisent le rôle des hommes. On note de réels décalages entre ce qu’ils disent et ce que les femmes observent de leur côté. C’est le cas pour le fait de laver les sols (41% disent le faire sans rechigner mais seulement 37% des femmes confirment leurs dires, soit un décalage de 4 points). C’est aussi le cas pour changer les draps (6 points de décalage), trier le linge et lancer une machine à laver (7 points), laver les sanitaires (5 points) ou encore repasser (7 points).
A en croire les hommes, les femmes rechigneraient beaucoup plus à la tâche qu’elles ne le disent : Est-ce un début de révolte ? De leur coté, les femmes déclarent effectuer l’ensemble des neuf tâches ménagères citées, la seule tâche que la grande majorité d’entre elles avouent ne pas faire et ce pour la plus grande fierté de ces messieurs, c’est de sortir les poubelles (48% évitent de le faire ou ne le font jamais). Les hommes minimisent aussi presque systématiquement les déclarations des femmes qui disent s’investir dans des tâches ménagères sans rechigner. Ainsi, si 92% des femmes disent trier le linge et lancer des machines sans rechigner, seulement 75% estiment que c’est vraiment le cas (un décalage de 17 points). On observe notamment ce décalage sur les tâches les plus ingrates. Les femmes rechignent plus qu’avant à faire seules des besognes pas toujours très ragoutantes et ces messieurs le perçoivent.
Les tâches ménagères sont une source de conflit au sein d’un couple sur deux, particulièrement chez les jeunes. Les hommes ont conscience du fait que les tâches ménagères ne sont pas toujours équitablement réparties dans leur foyer. 59% d’entre eux reconnaissent qu’ils devraient en faire plus. Tandis que la plupart des femmes disent en faire « beaucoup plus » que leur conjoint, les hommes, eux, estiment qu’ils devraient seulement en faire « un peu plus » (36%, seuls 23% jugeant qu’ils devraient en faire « un peu plus »). Conséquence logique d’un tel décalage, un couple sur deux (47%) se dispute au sujet du partage des tâches ménagères, que cela se produise « tout le temps ou presque (3%), « souvent » (10%) ou « parfois » (34%). Ces disputes éclatent plus souvent chez les plus jeunes : 56% des moins de 35 ans déclarent se disputer avec leur conjoint à ce sujet, contre 42% des 35 ans et plus.
Les hommes savent utiliser des arguments variés pour échapper aux tâches ménagères mais les femmes les identifient parfaitement bien. Tantôt ils emploient la flatterie (« je le fais moins bien que toi », 44%), tantôt le manque de temps (« je n’ai pas le temps », 39%) ou leur manque de compétences (« je ne sais pas le faire », 37%). Plus rares sont ceux qui prétextent ne pas avoir le matériel adéquat (4%) ou ne pas pouvoir le faire car cela les dégoûte (3%). L’enquête montre que les femmes identifient parfaitement bien les trois arguments les plus utilisés par leur conjoint pour se soustraire à la corvée ménagère.
Les stratagèmes utilisés par les hommes pour éviter les tâches ménagères. Jusqu’où iront-ils ? 67% des hommes ont déjà été aux petits soins avec leur compagne ou seraient prêts à le faire pour échapper à la corvée ménagère. De même, 66% ont déjà promis ou pourraient promettre de le faire la prochaine fois, et 59% ont déjà fait la sourde oreille ou pourraient envisager de le faire. Certains sont très inventifs : ainsi, 34% ont déjà boudé dans leur coin ou pourraient le faire, 32% ont déjà supplié leur compagne ou seraient prêts à le faire. Se cacher ou sortir de la maison est une stratégie que 29% des hommes ont déjà employé ou pourraient employer, de même que faire du chantage (28%) ou faire semblant d’être souffrant (27%). L’enquête montre que les femmes sous-estiment légèrement la grande imagination dont leur conjoint peut faire preuve dans le seul but d’éviter de faire les tâches ménagères qu’ils détestent le plus.
D’après les Européens : c’est en Italie que le partage des tâches ménagères génère le plus de disputes, en France que les hommes font le plus d’efforts et au Royaume-Uni que le ménage est le mieux fait. Lorsque l’on invite les Européens à se comparer à leurs voisins pour ce qui est des tâches ménagères, ils supposent que c’est en Italie que ce sujet suscite le plus de disputes (44%), l’Espagne arrivant en seconde position avec 23%, devant le Royaume-Uni (23%) et la France (20%). Autre illustration de la réalité des disputes au sein des couples sur le sujet, le plus souvent les ressortissants interrogés désignent leur propre pays comme étant celui où les disputes éclatent le plus fréquemment. Seuls les Français désignent l’Italie, et non leur propre pays. La France et le Royaume-Uni sont considérés comme les pays où les hommes font le plus d’efforts pour s’occuper des tâches ménagères (33%). Enfin, les Européens désignent le Royaume-Uni comme le pays dans lequel la répartition des tâches ménagères est la plus équilibrée (38%).
Et en France, comment cela se passe-t-il ? Les Françaises sont les plus nombreuses d’Europe à avoir le sentiment que les tâches ménagères sont inégalement réparties au sein de leur foyer : 81% d’entre elles déclarent davantage s’occuper des tâches ménagères que leur conjoint (+8 points par rapport à la moyenne européenne). La moitié des Françaises ont le sentiment d’en faire « beaucoup plus » que leur conjoint. Paradoxalement, 62% d’entre elles pensent en effet que faire le ménage, c’est leur rôle. Les choses ne devraient évoluer que lentement, car beaucoup de Françaises sont pour le moment dupes des stratagèmes employés par leur conjoint pour échapper aux tâches ménagères. A titre d’exemple, seules 20% d’entre elles pensent que leur conjoint pourrait aller jusqu’à faire semblant d’être souffrant, alors que 33% des Français affirment qu’ils seraient capables de le faire ou qu’ils l’ont déjà fait.
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3 commentaires:
La vache, ça fait peur. Je suis pas prête d'échanger mon MrChéri contre 2 paquets de lessive ;-)) c'est un alien mon mec, visiblement ! (moi il me semble juste normal, il aide pas, il participe)
Parmis tous les couples qui vivent ensemble et que je connais, je n'en ai vu qu'un seul où elle et lui se partagea équitablement les tâches ménagères. Bon je dis pas, on n'est pas des marchand-es de tapis non plus. Je ne compte pas au cm2 de vaisselle lavée. Un coup c'est moi qui lave une assiette en plus, un coup c'est lui. Moi aussi ça me semble normal (tu t'en doutes) mais force est de constater que non. Depuis que je suis en couple on me demande ce que je fais à manger le soir, à quelle heure on mange et Skat commence à s'énerver contre celles et ceux qui lui demande si je fais bien la cuisine.
Il y'a certains résultats dans lesquels je me retrouve très bien dans cette enquête... Mais d'une manière générale chez nous cest assez bien réparti, et ce ne serait même pas imaginable our moi d'être le "femme de ménage" plus que la femme tout court...
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