jeudi 20 août 2009

En attendant le départ

Je vais partir dans quelques mois. Je vais requitter la France pour, j'espère, ne jamais y revenir. En attendant le départ qui aura lieu dans quelques mois (ou semaines pour rester optimiste) j'ai fait une petite liste des choses qui vont me manquer. Ben oui, j'ai beau ne pas aimer le pays qui m'a vu naître, il y a malgré tout quelques trucs qui me feront défaut.
Alors en vrac:

-Mon docteur généraliste, même si ce n'est pas une chose mais quelqu'un . Le seul à m'avoir reçue en consultation alors que je n'avais pas de carte Vitale. Rapellez vous mes mésaventures à mon retour avec la Sécu: mon dossier était parti au service de l'immigration. Si c'est pas scandaleux d'accueillir une de ses citoyennes de retour d'études à l'étranger en lui demandant une autorisation d'entrée de territoire et en la fourguant à l'immigration.! Quant au serment d'Hypocrate des médecins! Laissez moi rire (jaune). Aucun/aucune ne m'a reçue alors qu'els savaient très bien qu'un refus me menait tout droit aux urgences.
Mon généraliste va vraiment me manquer. Et pourtant, si on y regarde bien, il ne fait rien de plus que son travail: soigner les gens qui en ont besoin.

-Mon cours de self défense. Grâce à mon prof et aux autres élèves. Bonne ambiance, bon niveau de cours très opérationnel et prof génialissime. Je ne sais vraiment pas si je vais pouvoir trouver l'équivalent ailleurs. En toute franchise.

-La bouffe française: saucisson, reblochon, Mont d'Or, cassoulet, camembert bien puant, flan à la vanille, éclair au chocolat.
Bien que dans beaucoup de pays ces produits soient disponibles. Juste un tout petit peu plus chers que les produits locaux mais accessibles malgré tout. Donc ça ne sera finalement pas vraiment un manque.

-Le système des bibliothèques parisiennes. Alors là je suis bluffée. Tous les ouvrages possibles et imaginables pour 0€ en prêt renouvelables 2 fois, un code internet simple et qui fonctionne pour gérer les ouvrages empruntés, jusqu'à 20 documents écrits en prêt. Bref j'adore! J'avais pas ça en province ni même au Danemark où le prêt de livre relève limite de l'exploit. Ben oui: l'exception à la règle dans les 2 pays: en France où rien ne marche c'est l'exception qui fonctionne à merveille, au Danemark où tout roule où c'est le seul truc qui laisse vraiment à désirer.

-Habiter à 10 minutes chrono à pied du Palais Garnier et donc du plus beau monument du monde et du Ballet de l'Opéra de Paris. Un rêve de petite fille qui s'est réalisé. Sans doute est-il temps d'en réaliser un autre.

-Mes ami-e-s. Els non plus ne sont pas des choses mais ce sont els qui me manqueront le plus. Bien que j'espère leur rendre visite et les accueillir chez moi autant que faire ce peut. Sachez, même si vous le savez déjà, ami-e-s, que vous serez les bienvenu-es partout où je serai et que je souhaite vous y voir souvent.

A part ça ben, c'est tout.

4 commentaires:

Skat a dit…

Et Paris plage l'été ça ne va pas te manquer ?

Alice a dit…

Très drôle! Mais enfin! J'adoooore tellement Paris plage que j'ai pris des photos. Je les collerai sur mes lunettes de soleil quand je serai sur la Marina de Barcelone pour avoir l'impression d'être devant cette vue paradisiaque qu'est une Seine grise avec ses poissons morts flottants ventre à l'air. Tu te rappelles comme ils étaient mignons ces petits poissons?

Anonyme a dit…

Je te trouve dure avec "la France", surtout que j'imagine que tu n'en connais pas tout ( tout comme moi).

Je ne dis pas ça pour t'agresser mais c'est vrai qu'à force de le l'entendre répéter, j'en viens presque à ressentir une forme de mépris par rapport à ceux qui apprécient certains aspects de la France et qui se disent que les autres peuvent être améliorés!

Bien sûr, je crois aussi avoir compris que tu as surtout envie de voir le monde et ça, je le comprends. Malgré tout, j'ai l'impression que tu as été confronté à des situations qui ne sont pas la généralité, moi-même étant revenue il n'y à qu'un mois ( et pour un an environ), j'avoue, j'apprécie les régions dans lesquelles je me suis promenée et les gens qui m'y accueillent, amis ou inconnus!

J'espère que tu apprécieras l'Espagne, dans ma famille on est tous mélangés hispano-français (mais tous basques) alors j'ai du mal à faire la différence quand je passe la montagne...
Prépare bien ton départ à Barcelone!

Alice a dit…

flashmarion, pas de souci! Je ne le prends pas du tout agressivement. Et heureusement que tout le monde ne partage pas mon opinion pour la France.
Alors oui j'avoue: je n'aime pas la France. Je n'ai sans doute pas eu de chance. N'empêche que chance ou pas, il m'est arrivé des choses fort désagréables.
Juste les 2 cas que je n'arrive pas à accepter:
je suis atteinte d'une maladie chronique. J'ai une vie 100% normale avec mon traitement mais sans médocs ma santé est en danger au bout de quelques jours seulement. Ce n'est pas une façon de parler. Je suis réellement en danger au bout de quelques jours. Que mon numéro de sécu soit réactualisé après 6 ans d'absence je le conçoit parfaitement. Mais que mon dossier parte à l'immigration pour plus de 3 mois alors que je suis française, que j'étais inscrite au consulat de France du Danemark et que la sécu sait bien que j'ai besoin de médoc: non. Je ne peux pas l'accepter. Il a fallu 3 mois pour que ma situation soit régulariser. 3 mois pendant lesquels le Danemark m'a procuré mes médocs. Est-ce normal? C'est juste scandaleux. Pour un retour chez moi, dans mon pays, j'avoue que j'espérais mieux. Je te jure que ça fait un drôle d'effet de s'entendre dire que son dossier est soumis à l'immigration et que non, pour l'instant on ne peux pas avoir de docteur référent parce qu'on n'est pas affilié à un centre sécu.
Quant à l'autre cas, c'est quand on m'a refusé le droit de vote pour des raisons purement administratives. Je suis de retour chez moi et je ne peux ni me soigner, ni voter. Il s'agit pourtant de 2 droits fondamentaux d'une démocratie digne de ce nom. Drôle de façon d'accueillir une de ces citoyennes. Imaginons que la même chose arrive à un étudiant d'un grand pays d'Asie pour ne pas le citer de retour chez lui après des études en France. Je vois de là le scandale, le tollé général du monde occidental, France en 1er.
Et puis au-delà de ça, c'est vrai que je ne me sens pas bien ici. Je ne me sens pas à l'aise, pas en phase avec ce pays, sa culture, sa façon de vivre. Ce n'est ni positif ni négatif de ce coté là, c'est juste un mode de vie qui ne me correspond pas.