Le droit de vote universel en France date du 21 avril 1944. 70 ans seulement. Hier nous votions pour les élections européennes et les expat comme moi votaient aussi pour les conseillers/conseillères consulaires. En tant que femme et expat au sein de l'UE, ces élections revêtaient un sens tout particulier.
70 ans après avoir été reconnue comme citoyenne à part entière électrice et éligible, j'ai encore eu droit hier et durand toute la campagne à des "chers compatriotes". Les chèrEs compatriotes n'existent apparemment toujours pas. J'ai eu droit à un rappel émouvant sur le sort des expat avant la fin de la 2nde guerre mondiale: ils ne votaient pas. Les pauvres. Ma grand-mère non plus. Elle n'était pourtant pas expat. Pas un mot sur son sort. Pas un mot sur celles qui ont du aussi attendre 1945 pour voter pour la 1ere fois. Est-ce plus dégueulasse de ne pas avoir le droit de voter parce qu'on est parti à vivre à l'étranger que parce qu'on est une femme? Pourtant, on choisi de partir à l'étranger tandis qu'on ne choisi pas de naître femme (ça non on ne choisi pas).
Malgrè tout, hier, pour la 1ere fois dans un bureau de vote français, personne n'a rien su de ma vie privée: "Madame Alice a voté". Autant de femmes que d'hommes sur les listes. Une majorité écrasante de têtes de liste hommes mais quelques listes avec à leur tête des femmes aussi. 70 ans de suffrage universel après 96 ans d'imposture et de discrimination, c'est un sacré retard à rattrapper et cela dépend aussi de nous, de notre investissement et de nos choix de vote. Nos arrères grands-mères, nos grands-mères se sont battues pour elles et pour nous. Pour que nous aussi nous puissions nous faire entendre. Que diraient-elles si elles voyaient que nos voix vont aussi vers des partis réactionnaires, misogynes? Que sommes-nous en train de faire de ce droit si durement et récemment acquis?
lundi 26 mai 2014
samedi 24 mai 2014
Les enfants, ces tyrans qui ne comprennent que les bonnes gifles
"Les enfants font tout ce qu'ils veulent maintenant", "les parents marchent sur la tête", "c'est les enfants qui commandent". Le mythe de l'enfant roi est aussi ancré dans les esprits que les mythes sur le viol.
En effet je parle bien de mythe parce que quand on regarde d'un peu plus près la condition enfantine, on se demande quelle est la défintion donnée à "roi": le souverain qui règne sur tout le monde ou celui qui s'est retrouvé embastillé? Avec des chiffres faisant état de 2 enfants mort-e-s par jour en France suite à des maltraitances on se demande bien comment on peut oser dire que les enfants sont des despotes pourri-e-s gâté-e-s tout-e-s puissant-e-s. Même sans parler de maltraitance, comment peut-on insinuer qu'une personne légalement mineure puisse avoir autant de pouvoir? Un-e enfant de 8, 10, 12 ans qui ne peut même pas s'inscrire à une activité sportive ou une sortie scolaire sans l'accord signé de ses parents et qui par conséquent n'a donc ni droit de vote, ni droit à disposer d'un compte bancaire, ni droit à accepter ou refuser un traitement médical, qui est par définition sous tutelle peut-il/elle réellement imposer son pouvoir? On sait déjà qu'avoir des droits ne signifie pas forcemment pouvoir en jouir pleinement, il faut aussi que ces droits soient respectés et ne soient pas biaisés (par exemple le droit d'avoir, à travail égal, un salaire égal). Alors quand on est sous tutelle et sans droits sur les décisions concernant sa propre vie, le pouvoir despotique, laissez-moi rire. Jaune. Ou pleurer.
L'amendement anti-fessée qui aurait vu la fin de la légalité des châtiments corporels à l'encontre des enfants en France a été retiré. Les parents pourront continuer à donner de bonnes paires de claques et de bonnes fessées à leur 8eme merveille du monde. Car c'est bien connu, les parents ne donnent que de bonnes fessées et de bonnes gifles. Jamais des mauvaises. On se demande vraiment d'ou viennent ces morts d'enfants suspectes et ce chiffre de 98000 enfants à risque. Bah, sans doute comme les chiffres sur le viol. Les femmes, toutes des salopes menteuses. Les gosses, tous et toutes des dictateurs qui n'hésiteraient pas envoyer leurs parents en taule parce qu'ils leurs ont refusé des bonbons Hello Kitty.
Sauf que la définition entre bonne et mauvaise ne semble pas clairement définie. A partir de quelle force une gifle est-elle considérée comme mauvaise, pouvant entrainer le crevage d'un tympan ou une chute? Y a t-il des stages parents pour apprendre à doser sa force de frappe selon l'âge et la corpulence de l'enfant à corriger? Parce que les enfants, ça se corrige, comme les dictées ou les devoirs de maths. Il y a cette idée selon laquelle un enfant, ça n'est pas complètement fini, il faut donc le former, l´éduquer en le corrigeant parce qu'il est naturellement mauvais. En effet, s'il n'était pas mauvais par essence, on ne le corrigerait pas. On parlerai avec lui ou elle en lui expliquant avec des mots à sa portée selon son âge comment se comporter. Mais c'est sûr que passer du temps à parler, communiquer avec son enfant, trouver les arguments pédagogiques peut être compliqué. Une bonne claque c'est plus court et on peut retourner à sa bière et sa télé ou à sa popote.
Je crois que nous avons un double problème avec les enfants: notre vision de l'enfant comme un sous être humain et la notion de parents avec la quasi obligation d'engendrer.
Qu'est-ce qu'un enfant? C'est un mineur soumi à l'autorité parentale détenue par les parents majeurs. Le terme "mineur" vs "majeur" pose déjà problème car il infériorise de fait les enfants. Au lieu d'être des êtres humains en début de vie cherchant à découvrir la vie et leur entourage et à se développer au sein d'une société, ils sont perçus comme des êtres inférieurs du seul fait de leur manque d'expérience. Or, un manque d'expérience ne devrait pas engendrer une situation d'infériorité. Un manque d'expérience devrait engendrer une situation pédagogique où l'expérimenté-e aiderait l'inexpérimenté-e à vivre ses propres expériences et à se construire.
Le problème lorsqu'on est face à quelqu'un que l'on considère inférieur c'est que l'on va logiquement se considérer supérieur. Se considérer supérieur, c'est se considérer au-dessus (on en revient au problème majeur vs mineur) et cela crée des discriminations et une situation d'inégalité. Alors bien sûr qu'un enfant ne doit pas faire ce qu'il veut. Il ne s'agit pas de le ou la laisser faire tout et n'importe quoi sans réagir. Il s'agit de l'aider à se construire et à apprendre pour qu'il ou elle puisse à terme agir seul-e en toute conscience. Il n'est pas nécessaire de frapper pour ça. Il est en revanche nécessaire d'avoir un minimum de pédagogie et de respect vis à vis de l'enfant. Quand on en vient à frapper, c'est souvent parce qu'on est à court d'argument ou qu'on n'a pas réussi à imposer sa volonté à l'autre. C'est un échec mais pour ne pas se l'avouer on joue la carte de la loi du plus fort ou de la plus forte. Qui n'a jamais entendu : "j'ai été obligé-e de lui mettre la fessée. Qu'est-ce que vous voulez, il ne comprend rien d'autre"? Aucune remise en question sur ce que l'enfant n'a pas compris avant les coups: est-ce que je lui ai bien expliqué pourquoi il ne faut pas qu'il casse les jouets des autres? Est-ce que mon message était clair? Non c'est direct l'équation enfant=mineur=inférieur=incapable de comprendre=coups car il n'y a que ça qui rentre. On pourrait aussi prendre en compte les coups psychiques. Combien de fois ai-je entendu "les enfants c'est bête quand même", "Ils ne sont pas finis", "c'est juste un enfant, il ne peut pas comprendre", "ne me parlez pas de ces choses rampantes et incomplètes". Parfois je me demande si certains adultes savent que eux et elles aussi ont été des enfants. Ils ne se rappellent plus? Ils se vengent? D'ailleurs en parlant d'adulte, qu'est-ce qu'être parent?
Je pense que c'est dur, très dur d'être parent. C'est une énorme responsabilité et je ne sais pas si beaucoup de parents se sont préparés à l'être. Pourtant, combien de parents ont-ils lancé à leur gosse "on s'est sacrifiés pour toi!". Mais si c'est un sacrifice d'avoir des enfants, pourquoi les faire? Il faut dire que l'injonction à devenir parent et surtout mère à tout prix est forte. Or, comment être un bon parent si on procrée uniquement pour se conformer à la norme sans se poser plus de question? Si les hommes sont un peu plus tranquilles, quelle femme de plus de 30 ans ne s'est pas vu questionner voire insulter sur son statut de nullipare? Et une fois parent, et surtout mère il faut se plier à d'autres injonctions pour être la mère parfaite, le parent parfait. Et quand on arrive pas à être la mère parfaite parce que la perfection n'existe pas, n'est-ce pas plus facile de dire qu'il ou elle (mineur-e donc qui ne pourra rien faire d'autre que de la fermer et de subir puisque sous la tutelle de papa-maman qui se sacrifient pour lui/elle) ne comprends que les claques et les fessées plutôt que de dire qu'on est dépassé-e par notre rôle de parent?
Tant que nous aurons cette conception de l'enfant, tant que nous devrons être tous et surtout toutes des parents parfaits, les claques auront de beaux jours devant elles. Et ce seront toujours les plus faibles qui les recevront.
En effet je parle bien de mythe parce que quand on regarde d'un peu plus près la condition enfantine, on se demande quelle est la défintion donnée à "roi": le souverain qui règne sur tout le monde ou celui qui s'est retrouvé embastillé? Avec des chiffres faisant état de 2 enfants mort-e-s par jour en France suite à des maltraitances on se demande bien comment on peut oser dire que les enfants sont des despotes pourri-e-s gâté-e-s tout-e-s puissant-e-s. Même sans parler de maltraitance, comment peut-on insinuer qu'une personne légalement mineure puisse avoir autant de pouvoir? Un-e enfant de 8, 10, 12 ans qui ne peut même pas s'inscrire à une activité sportive ou une sortie scolaire sans l'accord signé de ses parents et qui par conséquent n'a donc ni droit de vote, ni droit à disposer d'un compte bancaire, ni droit à accepter ou refuser un traitement médical, qui est par définition sous tutelle peut-il/elle réellement imposer son pouvoir? On sait déjà qu'avoir des droits ne signifie pas forcemment pouvoir en jouir pleinement, il faut aussi que ces droits soient respectés et ne soient pas biaisés (par exemple le droit d'avoir, à travail égal, un salaire égal). Alors quand on est sous tutelle et sans droits sur les décisions concernant sa propre vie, le pouvoir despotique, laissez-moi rire. Jaune. Ou pleurer.
L'amendement anti-fessée qui aurait vu la fin de la légalité des châtiments corporels à l'encontre des enfants en France a été retiré. Les parents pourront continuer à donner de bonnes paires de claques et de bonnes fessées à leur 8eme merveille du monde. Car c'est bien connu, les parents ne donnent que de bonnes fessées et de bonnes gifles. Jamais des mauvaises. On se demande vraiment d'ou viennent ces morts d'enfants suspectes et ce chiffre de 98000 enfants à risque. Bah, sans doute comme les chiffres sur le viol. Les femmes, toutes des salopes menteuses. Les gosses, tous et toutes des dictateurs qui n'hésiteraient pas envoyer leurs parents en taule parce qu'ils leurs ont refusé des bonbons Hello Kitty.
Sauf que la définition entre bonne et mauvaise ne semble pas clairement définie. A partir de quelle force une gifle est-elle considérée comme mauvaise, pouvant entrainer le crevage d'un tympan ou une chute? Y a t-il des stages parents pour apprendre à doser sa force de frappe selon l'âge et la corpulence de l'enfant à corriger? Parce que les enfants, ça se corrige, comme les dictées ou les devoirs de maths. Il y a cette idée selon laquelle un enfant, ça n'est pas complètement fini, il faut donc le former, l´éduquer en le corrigeant parce qu'il est naturellement mauvais. En effet, s'il n'était pas mauvais par essence, on ne le corrigerait pas. On parlerai avec lui ou elle en lui expliquant avec des mots à sa portée selon son âge comment se comporter. Mais c'est sûr que passer du temps à parler, communiquer avec son enfant, trouver les arguments pédagogiques peut être compliqué. Une bonne claque c'est plus court et on peut retourner à sa bière et sa télé ou à sa popote.
Je crois que nous avons un double problème avec les enfants: notre vision de l'enfant comme un sous être humain et la notion de parents avec la quasi obligation d'engendrer.
Qu'est-ce qu'un enfant? C'est un mineur soumi à l'autorité parentale détenue par les parents majeurs. Le terme "mineur" vs "majeur" pose déjà problème car il infériorise de fait les enfants. Au lieu d'être des êtres humains en début de vie cherchant à découvrir la vie et leur entourage et à se développer au sein d'une société, ils sont perçus comme des êtres inférieurs du seul fait de leur manque d'expérience. Or, un manque d'expérience ne devrait pas engendrer une situation d'infériorité. Un manque d'expérience devrait engendrer une situation pédagogique où l'expérimenté-e aiderait l'inexpérimenté-e à vivre ses propres expériences et à se construire.
Le problème lorsqu'on est face à quelqu'un que l'on considère inférieur c'est que l'on va logiquement se considérer supérieur. Se considérer supérieur, c'est se considérer au-dessus (on en revient au problème majeur vs mineur) et cela crée des discriminations et une situation d'inégalité. Alors bien sûr qu'un enfant ne doit pas faire ce qu'il veut. Il ne s'agit pas de le ou la laisser faire tout et n'importe quoi sans réagir. Il s'agit de l'aider à se construire et à apprendre pour qu'il ou elle puisse à terme agir seul-e en toute conscience. Il n'est pas nécessaire de frapper pour ça. Il est en revanche nécessaire d'avoir un minimum de pédagogie et de respect vis à vis de l'enfant. Quand on en vient à frapper, c'est souvent parce qu'on est à court d'argument ou qu'on n'a pas réussi à imposer sa volonté à l'autre. C'est un échec mais pour ne pas se l'avouer on joue la carte de la loi du plus fort ou de la plus forte. Qui n'a jamais entendu : "j'ai été obligé-e de lui mettre la fessée. Qu'est-ce que vous voulez, il ne comprend rien d'autre"? Aucune remise en question sur ce que l'enfant n'a pas compris avant les coups: est-ce que je lui ai bien expliqué pourquoi il ne faut pas qu'il casse les jouets des autres? Est-ce que mon message était clair? Non c'est direct l'équation enfant=mineur=inférieur=incapable de comprendre=coups car il n'y a que ça qui rentre. On pourrait aussi prendre en compte les coups psychiques. Combien de fois ai-je entendu "les enfants c'est bête quand même", "Ils ne sont pas finis", "c'est juste un enfant, il ne peut pas comprendre", "ne me parlez pas de ces choses rampantes et incomplètes". Parfois je me demande si certains adultes savent que eux et elles aussi ont été des enfants. Ils ne se rappellent plus? Ils se vengent? D'ailleurs en parlant d'adulte, qu'est-ce qu'être parent?
Je pense que c'est dur, très dur d'être parent. C'est une énorme responsabilité et je ne sais pas si beaucoup de parents se sont préparés à l'être. Pourtant, combien de parents ont-ils lancé à leur gosse "on s'est sacrifiés pour toi!". Mais si c'est un sacrifice d'avoir des enfants, pourquoi les faire? Il faut dire que l'injonction à devenir parent et surtout mère à tout prix est forte. Or, comment être un bon parent si on procrée uniquement pour se conformer à la norme sans se poser plus de question? Si les hommes sont un peu plus tranquilles, quelle femme de plus de 30 ans ne s'est pas vu questionner voire insulter sur son statut de nullipare? Et une fois parent, et surtout mère il faut se plier à d'autres injonctions pour être la mère parfaite, le parent parfait. Et quand on arrive pas à être la mère parfaite parce que la perfection n'existe pas, n'est-ce pas plus facile de dire qu'il ou elle (mineur-e donc qui ne pourra rien faire d'autre que de la fermer et de subir puisque sous la tutelle de papa-maman qui se sacrifient pour lui/elle) ne comprends que les claques et les fessées plutôt que de dire qu'on est dépassé-e par notre rôle de parent?
Tant que nous aurons cette conception de l'enfant, tant que nous devrons être tous et surtout toutes des parents parfaits, les claques auront de beaux jours devant elles. Et ce seront toujours les plus faibles qui les recevront.
mardi 20 mai 2014
Supers affiches
Les supers affiches en question sont bien sûr les petites collées sur les grandes. Merci Emelire pour les photos! Et merci pour penser au traitement subi par les victimes.
Et un film de plus pour lequel je ne donnerai pas mon fric.
Et un film de plus pour lequel je ne donnerai pas mon fric.
dimanche 18 mai 2014
mes relations sexuelles avec mon compagnon sont-elles de vraies relations sexuelles?
Quand j'ai des relations sexuelles avec mon compagnon, que je fais l'amour avec lui s'agit-t-il vraiment de relations sexuelles?
Je veux dire par là, quand je vois des vidéos comme free sex du n'importe qui national ou que je lis certaines méthode prônées par les PUA pourquoi est-ce que je revois immédiatement des flash black de mon viol ou d'une agression sexuelle que j'ai subie enfant et non pas des scènes de mes moments intimes avec mon compagnon? Si l'on considère que je suis prude et coincée de ne pas rire de free sex, de ne pas y voir du sexe mais des agressions sexuelles, est-ce que cela veut dire que les relations que je crois pourtant être sexuelles avec mon compagnon ne sont pas du sexe mais que ce que j'ai subi avec mes agresseurs et mon violeur si? Quand Gaillard, Pley, des PUA parlent sexe moi je comprends violence et quand moi je parle sexe eux comprennent pruderie.
Ai-je bien compris ce que c'est que le sexe et la sexualité?
Pour moi, l'activité sexuelle, avoir du sexe c'est quelque chose qui fait du bien, qui est source de plaisir et guider par le désir. Cela peut se faire seul, à 2 ou à plusieurs, peu importe le sexe du/de la ou des partenaires du moment que chacun-e y participe de son plein gré y en tire une jouissance (sans jeu de mot).Je ne considère pas en effet que surprendre quelqu'un pour le mettre dans une posture sexuelle, insister jusqu'à forcer une personne qui ne vous désire pas, l'embrasser de force, l'humilier par des positions et postures humiliantes en public soit du sexe. Je crois que forcer, humilier, intimider, menacer, surprendre relève de l'agression et non pas de la sexualité. Pourquoi une telle différence de concept? Devrais-je obligatoirement aimer être humilier, forcée, maltraitée? Ne puis-je pas aimer me sentir libre et respectée? Suis-je réellement prude et frustrée d'aimer le sexe librement consenti?
La prochaine fois que j'aurai envie de sport sous la couette je ne dirai plus que j'ai envie de sexe. Je dirai que je veux une partie de pruderie (et là, attention, la prude et frustrée que je suis va être traiter de grosse salope dans 2 secondes à dire qu'elle a envie de galipette parce que les femmes qui font le 1er pas sont toutes des grosses salopes qui demandent à se faire défoncer).
Je veux dire par là, quand je vois des vidéos comme free sex du n'importe qui national ou que je lis certaines méthode prônées par les PUA pourquoi est-ce que je revois immédiatement des flash black de mon viol ou d'une agression sexuelle que j'ai subie enfant et non pas des scènes de mes moments intimes avec mon compagnon? Si l'on considère que je suis prude et coincée de ne pas rire de free sex, de ne pas y voir du sexe mais des agressions sexuelles, est-ce que cela veut dire que les relations que je crois pourtant être sexuelles avec mon compagnon ne sont pas du sexe mais que ce que j'ai subi avec mes agresseurs et mon violeur si? Quand Gaillard, Pley, des PUA parlent sexe moi je comprends violence et quand moi je parle sexe eux comprennent pruderie.
Ai-je bien compris ce que c'est que le sexe et la sexualité?
Pour moi, l'activité sexuelle, avoir du sexe c'est quelque chose qui fait du bien, qui est source de plaisir et guider par le désir. Cela peut se faire seul, à 2 ou à plusieurs, peu importe le sexe du/de la ou des partenaires du moment que chacun-e y participe de son plein gré y en tire une jouissance (sans jeu de mot).Je ne considère pas en effet que surprendre quelqu'un pour le mettre dans une posture sexuelle, insister jusqu'à forcer une personne qui ne vous désire pas, l'embrasser de force, l'humilier par des positions et postures humiliantes en public soit du sexe. Je crois que forcer, humilier, intimider, menacer, surprendre relève de l'agression et non pas de la sexualité. Pourquoi une telle différence de concept? Devrais-je obligatoirement aimer être humilier, forcée, maltraitée? Ne puis-je pas aimer me sentir libre et respectée? Suis-je réellement prude et frustrée d'aimer le sexe librement consenti?
La prochaine fois que j'aurai envie de sport sous la couette je ne dirai plus que j'ai envie de sexe. Je dirai que je veux une partie de pruderie (et là, attention, la prude et frustrée que je suis va être traiter de grosse salope dans 2 secondes à dire qu'elle a envie de galipette parce que les femmes qui font le 1er pas sont toutes des grosses salopes qui demandent à se faire défoncer).
samedi 17 mai 2014
Humour
Voici un billet que j'ai rédigé d'un trait parce qu'il fallait que ça sorte il y a déjà quelques semaines. Je ne l'avais pas publié parce que ma batterie était morte et je n'avais pas eu envie de le relire de suite après. Je le publie tel quel aujourd'hui.
"Humour". Voilà le mot magique qui permet tout, autorise tout, même de banaliser les violences sexuelles.
Je ne suis pas la 1ere à réagir à la vidéo de Rémy Gaillard. C'est sur le site Madmoizelle que j'ai lu la 1ere réaction et quand j'ai vu ça moi aussi je me suis surprise à me dire qu'au moins il ne les touche pas, contrairement à l'autrePlaie Pley.
Non mais sérieusement, il faut que je me rassure dans mon envie de gerbe avec des "il les touche pas"???? Comme s'il fallait lui décerner la médaille du gentleman? Et il faudrait en plus que j'en ris????
Je suis prude et sans humour. Et ça serait ça mon problème.
Mettons les choses au clair une bonne fois pour toute. Ne pas rire à une bonne blague c'est en effet manquer d'humour ou ne pas avoir ce genre d'humour. Ca n'a rien de grave. Je n'ai pas ri aux vidéos de Mario kart. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Je n'ai pas suivi plus les vidéos de ce n'importe qui comme il aime se définir lui même. Je n'ai pas ce genre d'humour. On ne peut pas plaire à tout le monde. Je n'ai donc pas ri. Et c'est tout. Ca n'est pas grave. Je ne suis pas obligée de rire de tout et les amuseurs publics ne sont pas obligés de faire rire tout le monde.
Concernant free sex en effet je n'ai pas ri non plus. Le problème c'est que n'ai pas ri pas parce que ce n'est pas drôle mais parce que ça m'a fait mal. Ca m'a fait mal de voir des femmes sur lesquelles on mime des actes sexuels en plein jour, en pleine rue comme pour me rappeler que je ne suis et ne serai jamais rien d'autre qu'un sex toy et que ma liberté d'être seule dans l'espace public est à ce prix, quoi que je fasse: que je me ballade, que j'aille bosser ou que je fasse les courses. C'est ma réalité, notre réalité pour des millions de femmes d'être reluquées, jaugées, jugées, sifflées, insultées, tripotées, agressées et même violées. Et c'est censé être drôle. Je n'en peux plus. Le harcèlement et les agressions ce n'est pas drôle, ce n'est pas lol, c'est douloureux. Oui, c'est douloureux, ça fait mal. Ca n'a rien avoir avec de l'humour. Le risque n'est pas de ne pas rire mais de souffrir. Il faut que je ressorte une fois de plus les statistiques officielles sur le harcèlement de rue? les violences sexuelles? Sur leur conséquences? Je n'en peux plus de ne pas pouvoir échapper a ces images qui me rappellent à chaque fois mon histoire, bien réelle elle pour le coup et malheureusement bien banale puisque nous sommes au bas mot 75000 chaque année en France à la subir. Je n'en peux plus de me prendre en pleine gueule que ce qui me tord le ventre est glamour, rigolo, pas bien grave. Ah oui parce qu'en plus le gars en question dit qu'il y a plus grave que sa vidéo. Parce qu'il se permet de parler pour nous en plus. Ca me rappelle quand j'ai voulu déposer plainte 6 ans après les faits et revenir de l'étranger pour le faire "Vous allez revenir pour ça?". "Ça" revenir pour "ça"!!!!!! "Ça" a bousillé ma santé physique, mes choix d'études, mes projets. ma plainte m'a coûté mon travail (français au passage). "Ça" est toujours là alors que j'ai un chouette boulot, des ami-e-s, un compagnon, des projets, un environnement assez non sexiste. "Ça" est toujours là parce qu'il y a toujours un article, une vidéo, une pub, une affiche, un commentaire qui vient à moi sans que je le demande pour me rappeller "ça". Pour me signifier encore et encore que je suis tolérée dans la rue uniquement en tant qu'objet disponible et que je suis prude ou coincée ou mal baisée pour oser dire que je veux juste avoir la paix. Je réclame juste le droit de ne pas avoir mal quand je me connecte à internet, quand je sors, quand je vaque à mes occupations sans rien demander à personne. Je réclame le droit de ne plus être assaillie par des liens, articles suggérés, vidéos les plus vues et autre conneries du genre comme si j'étais pas foutue de chercher moi même ce que je veux voir. Mais c'est vrai hein, qu'est-ce que je suis conne de ne pas me pisser dessus de rire devant une vidéo qui me rappelle le bon vieux temps où, à 10 ans, 3 garçons de 13 ans me foutaient l'un un couteau sous la gorge et les 2 autres des stylos dans les fesses en pleine cour du collège. Qu'est-ce que je suis prude de ne pas hurler de rire devant une scène qui me rappelle que 10 ans plus tard c'est en plein après midi dans une rue bondée que mon violeur m'a abordée et plus lâchée jusqu'à ce qu'il finisse par faire ce qu'il voulait. Parce que c'est ce qui me vient en mémoire quand je vois ta super vidéo qu'il y a pire, Rémi n'importe qui. Et c'est insupportable. C'est insupportable de savoir et de voir que des gens rient de ce qui me tue, qui nous tue à petit feu, parce que je ne suis pas la seule concernée malheureusement. On est des milliers. Chacune de ces agressions pour le lol, chacune de ces bonnes blagues sur le viol que l'on entend de plus en plus sans aucun complexe me renvoie ma propre expérience à la figure et le fait que ce que j'ai ressenti comme une torture fait se tordre de rire les gens normaux. Je ne suis pas normale de ne pas rire de ce qui me rappelle mon viol. Il faudrait d'ailleurs vite me soigner en...me reviolant. parce que qu'est-ce que je suis conne en plus, il faut s'y prendre à plusieurs reprises pour que je ferme ma gueule pour de bon et que je comprenne bien que le viol c'est trop cool et que c'est ce que toute femme attend. Non parce que qu'est-ce que ça sous-entend des commentaires genre "vous prendre un coup de queue plus frequemment ne vous ferez pas de mal"? Moi je comprends qu'il faut que je me prenne des coups, donc de la violence, mais qui plus est sexuelle puisqu'il faut qu'il y ait une queue. En gros je suis coincée et prude parce que je n'ai pas été assez violée. Après ça ces grands comiques vont nous sortir que la culture du viol est une invention des féministes mal baisées. Ben j'ai envie de dire en effet, j'ai été mal baisée parce qu'un viol c'est pas de la bonne baise. Un viol c'est pas lol et représenter un tel crime sous prétexte d'humour c'est envoyer aux victimes le message qu'elles auraient du aimer ça et surtout, surtout que leur souffrance n'existe pas, qu'elles n'ont qu'à ce taire et à encaisser et tant pis si elles en crèvent parce que qu'est-ce que c'est bandant et drôle de voir des femmes sexuellement agressées.
"Humour". Voilà le mot magique qui permet tout, autorise tout, même de banaliser les violences sexuelles.
Je ne suis pas la 1ere à réagir à la vidéo de Rémy Gaillard. C'est sur le site Madmoizelle que j'ai lu la 1ere réaction et quand j'ai vu ça moi aussi je me suis surprise à me dire qu'au moins il ne les touche pas, contrairement à l'autre
Non mais sérieusement, il faut que je me rassure dans mon envie de gerbe avec des "il les touche pas"???? Comme s'il fallait lui décerner la médaille du gentleman? Et il faudrait en plus que j'en ris????
Je suis prude et sans humour. Et ça serait ça mon problème.
Mettons les choses au clair une bonne fois pour toute. Ne pas rire à une bonne blague c'est en effet manquer d'humour ou ne pas avoir ce genre d'humour. Ca n'a rien de grave. Je n'ai pas ri aux vidéos de Mario kart. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Je n'ai pas suivi plus les vidéos de ce n'importe qui comme il aime se définir lui même. Je n'ai pas ce genre d'humour. On ne peut pas plaire à tout le monde. Je n'ai donc pas ri. Et c'est tout. Ca n'est pas grave. Je ne suis pas obligée de rire de tout et les amuseurs publics ne sont pas obligés de faire rire tout le monde.
Concernant free sex en effet je n'ai pas ri non plus. Le problème c'est que n'ai pas ri pas parce que ce n'est pas drôle mais parce que ça m'a fait mal. Ca m'a fait mal de voir des femmes sur lesquelles on mime des actes sexuels en plein jour, en pleine rue comme pour me rappeler que je ne suis et ne serai jamais rien d'autre qu'un sex toy et que ma liberté d'être seule dans l'espace public est à ce prix, quoi que je fasse: que je me ballade, que j'aille bosser ou que je fasse les courses. C'est ma réalité, notre réalité pour des millions de femmes d'être reluquées, jaugées, jugées, sifflées, insultées, tripotées, agressées et même violées. Et c'est censé être drôle. Je n'en peux plus. Le harcèlement et les agressions ce n'est pas drôle, ce n'est pas lol, c'est douloureux. Oui, c'est douloureux, ça fait mal. Ca n'a rien avoir avec de l'humour. Le risque n'est pas de ne pas rire mais de souffrir. Il faut que je ressorte une fois de plus les statistiques officielles sur le harcèlement de rue? les violences sexuelles? Sur leur conséquences? Je n'en peux plus de ne pas pouvoir échapper a ces images qui me rappellent à chaque fois mon histoire, bien réelle elle pour le coup et malheureusement bien banale puisque nous sommes au bas mot 75000 chaque année en France à la subir. Je n'en peux plus de me prendre en pleine gueule que ce qui me tord le ventre est glamour, rigolo, pas bien grave. Ah oui parce qu'en plus le gars en question dit qu'il y a plus grave que sa vidéo. Parce qu'il se permet de parler pour nous en plus. Ca me rappelle quand j'ai voulu déposer plainte 6 ans après les faits et revenir de l'étranger pour le faire "Vous allez revenir pour ça?". "Ça" revenir pour "ça"!!!!!! "Ça" a bousillé ma santé physique, mes choix d'études, mes projets. ma plainte m'a coûté mon travail (français au passage). "Ça" est toujours là alors que j'ai un chouette boulot, des ami-e-s, un compagnon, des projets, un environnement assez non sexiste. "Ça" est toujours là parce qu'il y a toujours un article, une vidéo, une pub, une affiche, un commentaire qui vient à moi sans que je le demande pour me rappeller "ça". Pour me signifier encore et encore que je suis tolérée dans la rue uniquement en tant qu'objet disponible et que je suis prude ou coincée ou mal baisée pour oser dire que je veux juste avoir la paix. Je réclame juste le droit de ne pas avoir mal quand je me connecte à internet, quand je sors, quand je vaque à mes occupations sans rien demander à personne. Je réclame le droit de ne plus être assaillie par des liens, articles suggérés, vidéos les plus vues et autre conneries du genre comme si j'étais pas foutue de chercher moi même ce que je veux voir. Mais c'est vrai hein, qu'est-ce que je suis conne de ne pas me pisser dessus de rire devant une vidéo qui me rappelle le bon vieux temps où, à 10 ans, 3 garçons de 13 ans me foutaient l'un un couteau sous la gorge et les 2 autres des stylos dans les fesses en pleine cour du collège. Qu'est-ce que je suis prude de ne pas hurler de rire devant une scène qui me rappelle que 10 ans plus tard c'est en plein après midi dans une rue bondée que mon violeur m'a abordée et plus lâchée jusqu'à ce qu'il finisse par faire ce qu'il voulait. Parce que c'est ce qui me vient en mémoire quand je vois ta super vidéo qu'il y a pire, Rémi n'importe qui. Et c'est insupportable. C'est insupportable de savoir et de voir que des gens rient de ce qui me tue, qui nous tue à petit feu, parce que je ne suis pas la seule concernée malheureusement. On est des milliers. Chacune de ces agressions pour le lol, chacune de ces bonnes blagues sur le viol que l'on entend de plus en plus sans aucun complexe me renvoie ma propre expérience à la figure et le fait que ce que j'ai ressenti comme une torture fait se tordre de rire les gens normaux. Je ne suis pas normale de ne pas rire de ce qui me rappelle mon viol. Il faudrait d'ailleurs vite me soigner en...me reviolant. parce que qu'est-ce que je suis conne en plus, il faut s'y prendre à plusieurs reprises pour que je ferme ma gueule pour de bon et que je comprenne bien que le viol c'est trop cool et que c'est ce que toute femme attend. Non parce que qu'est-ce que ça sous-entend des commentaires genre "vous prendre un coup de queue plus frequemment ne vous ferez pas de mal"? Moi je comprends qu'il faut que je me prenne des coups, donc de la violence, mais qui plus est sexuelle puisqu'il faut qu'il y ait une queue. En gros je suis coincée et prude parce que je n'ai pas été assez violée. Après ça ces grands comiques vont nous sortir que la culture du viol est une invention des féministes mal baisées. Ben j'ai envie de dire en effet, j'ai été mal baisée parce qu'un viol c'est pas de la bonne baise. Un viol c'est pas lol et représenter un tel crime sous prétexte d'humour c'est envoyer aux victimes le message qu'elles auraient du aimer ça et surtout, surtout que leur souffrance n'existe pas, qu'elles n'ont qu'à ce taire et à encaisser et tant pis si elles en crèvent parce que qu'est-ce que c'est bandant et drôle de voir des femmes sexuellement agressées.
lundi 5 mai 2014
La personnalité de la victime
Agression présumée au gymnase: la personnalité de la victime en question.
L'émotion est forte après l'agression d'un jeune homme au gymnase municipal la semaine dernière. La victime présumée, un touriste de passage, a déclaré avoir été frappé à maintes reprises par quatre entraineurs. Il était près de 2 heures du matin lorsque la victime présumée est entrée de son plein gré dans le gymnase pour voir les installations sportives sur l'invitation des 4 entraineurs rencontrés le jour même à la terrasse du bar du coin. C'est en demandant du feu que la victime présumée est entré en contact avec ses agresseurs présumés. Passionnés de sport, les cinq hommes auraient alors entamé une discussion les amenant à la fermeture du bar à aller voir les installations sportives de la ville. C'est là que la victime présumée aurait été frappée à la tête à plusieurs reprises et que sa montre et son porte feuille aurait été dérobés. Les agresseurs présumés ont été mis en examen.
Toutefois, 4 jours après les faits, l'enquête nous donne un peu plus d'informations sur l'affaire qui prend une autre tournure. La personnalité de la victime présumée est passée au peigne fin suite à des découvertes donnant lieu à réflexion. On apprend ainsi que la victime présumée pratique la boxe thailandaise depuis 4 mois et qu'elle a déjà probablement donné et reçu des coups pendant ses cours. On se demande alors comment elle n'a pas pu se défendre même face à 4 hommes. On peut aussi se demander si quelqu'un prêt à payer une inscription en club pour une telle activité n'a pas envie de profiter d'un entrainement gratuit. C'est d'ailleurs ce que soutiennent les agresseurs présumés: la victime était consentante, il s'agissait d'échanger quelques coups comme en entrainement. Mais ce n'est pas tout. La victime présumée est également membre d'une organisation caritative et donne regulièrement vieux vêtements, chaussures, livres et même un petit billet ou un petit chèque. Il [la victime présumée] est décrit comme une personne aimant donner selon une source de l'enquête. Comment donc être sûr que la montre et le porte-feuille ont bel et bien été volé et non pas donné?
D'après les agresseurs présumés l'alcool serait à l'origine de ce que l'on peut alors appelé un malentendu. Selon plusieurs témoins, la victime présumée aurait consommé de l'alcool pendant qu'elle était au bar. L'enquête a également relevé l'addiction à la cigarette de la victime présumée "nous n'oublions pas qu'il [la victime présumée] est entré en contact le 1er avec ses agresseurs présumés en leur demandant du feu. Fumer n'est pas quelque chose de recommendable, encore moins si on fait du sport et associé à l'alcool c'est encore plus grave." commente une source proche de l'enquête.
Cette information est pure fiction. Par contre cet article est bien réel : http://www.20minutes.fr/article/1366821/ynews1366821?xtor=RSS-176
Je n'étais pas au 36 ce soir là et c'est normalement à la justice de voir ce qu'il s'y est passé. Ce que je sais par contre c'est le viol est le seul crime où la victime doit prouver son innocence. En 2014, en France, le corps et la sexualité des femmes ne leur appartient pas. En 2014, en France, une femme n'a pas le droit de boire, n'a pas le droit d'avoir de relations sexuelles hors couple stable, n'a pas le droit de sortir seule sous peine d'être mise au pilori. En 2014, en France, quand une femme a dit oui une fois il est établi qu'elle a dit oui à tout tout le temps. Et elle devient une salope qui mérite agressions sexuelles et viol. En France en 2014 une femme qui dit non est prude, coincée, mal baisée. Et elle mérite agressions sexuelles et viol pour la décoincer. Et pendant ce temps les français-es se tordent de rire devant des vidéos d'agressions sexuelles (Pley et Gaillard) en nous disant qu'on devraient se prendre, je cite "un coup de queue plus frequemment".
http://www.madmoizelle.com/remi-gaillard-free-sex-243092
L'émotion est forte après l'agression d'un jeune homme au gymnase municipal la semaine dernière. La victime présumée, un touriste de passage, a déclaré avoir été frappé à maintes reprises par quatre entraineurs. Il était près de 2 heures du matin lorsque la victime présumée est entrée de son plein gré dans le gymnase pour voir les installations sportives sur l'invitation des 4 entraineurs rencontrés le jour même à la terrasse du bar du coin. C'est en demandant du feu que la victime présumée est entré en contact avec ses agresseurs présumés. Passionnés de sport, les cinq hommes auraient alors entamé une discussion les amenant à la fermeture du bar à aller voir les installations sportives de la ville. C'est là que la victime présumée aurait été frappée à la tête à plusieurs reprises et que sa montre et son porte feuille aurait été dérobés. Les agresseurs présumés ont été mis en examen.
Toutefois, 4 jours après les faits, l'enquête nous donne un peu plus d'informations sur l'affaire qui prend une autre tournure. La personnalité de la victime présumée est passée au peigne fin suite à des découvertes donnant lieu à réflexion. On apprend ainsi que la victime présumée pratique la boxe thailandaise depuis 4 mois et qu'elle a déjà probablement donné et reçu des coups pendant ses cours. On se demande alors comment elle n'a pas pu se défendre même face à 4 hommes. On peut aussi se demander si quelqu'un prêt à payer une inscription en club pour une telle activité n'a pas envie de profiter d'un entrainement gratuit. C'est d'ailleurs ce que soutiennent les agresseurs présumés: la victime était consentante, il s'agissait d'échanger quelques coups comme en entrainement. Mais ce n'est pas tout. La victime présumée est également membre d'une organisation caritative et donne regulièrement vieux vêtements, chaussures, livres et même un petit billet ou un petit chèque. Il [la victime présumée] est décrit comme une personne aimant donner selon une source de l'enquête. Comment donc être sûr que la montre et le porte-feuille ont bel et bien été volé et non pas donné?
D'après les agresseurs présumés l'alcool serait à l'origine de ce que l'on peut alors appelé un malentendu. Selon plusieurs témoins, la victime présumée aurait consommé de l'alcool pendant qu'elle était au bar. L'enquête a également relevé l'addiction à la cigarette de la victime présumée "nous n'oublions pas qu'il [la victime présumée] est entré en contact le 1er avec ses agresseurs présumés en leur demandant du feu. Fumer n'est pas quelque chose de recommendable, encore moins si on fait du sport et associé à l'alcool c'est encore plus grave." commente une source proche de l'enquête.
Cette information est pure fiction. Par contre cet article est bien réel : http://www.20minutes.fr/article/1366821/ynews1366821?xtor=RSS-176
Je n'étais pas au 36 ce soir là et c'est normalement à la justice de voir ce qu'il s'y est passé. Ce que je sais par contre c'est le viol est le seul crime où la victime doit prouver son innocence. En 2014, en France, le corps et la sexualité des femmes ne leur appartient pas. En 2014, en France, une femme n'a pas le droit de boire, n'a pas le droit d'avoir de relations sexuelles hors couple stable, n'a pas le droit de sortir seule sous peine d'être mise au pilori. En 2014, en France, quand une femme a dit oui une fois il est établi qu'elle a dit oui à tout tout le temps. Et elle devient une salope qui mérite agressions sexuelles et viol. En France en 2014 une femme qui dit non est prude, coincée, mal baisée. Et elle mérite agressions sexuelles et viol pour la décoincer. Et pendant ce temps les français-es se tordent de rire devant des vidéos d'agressions sexuelles (Pley et Gaillard) en nous disant qu'on devraient se prendre, je cite "un coup de queue plus frequemment".
http://www.madmoizelle.com/remi-gaillard-free-sex-243092
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