http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/30/pedophilie-air-france-fait-voyager-les-enfants-sans-adulte-a-proximite_1404593_3224.html
Honnêtement, je ne sais pas quoi dire.
mardi 31 août 2010
lundi 30 août 2010
28 août: 100 villes contre la lapidation
Le 28 août; plusieurs villes ont manifesté leur soutien à Sakineh, cette iranienne condamnée à mort pour adultère. J'en parlais ici.
Vous pouvez voir des photos de la manif parisienne chez Emelire.
Le relai de cette affaire dans les médias, ces manifestations sont un point particulièrement positif. Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'être dubitative. Des Sakineh, il y en a des milliers. En Iran et ailleurs. Mais ailleurs il y a le pétrole, il y a de l'argent, des intérêts occidentaux en jeu. L'Iran c'est le Grand Méchant mais certains autres pays bah...on dit que c'est pas pareil. Alors que, bon.
Et encore, je trouve que 100 villes c'est bien peu proportionnellement à ce de quoi il s'agit: la peine de mort par lapidation pour adultère.
Autre chose qui me chiffone aussi. Se mobiliser contre la lapidation c'est bien, c'est clair mais si c'est pour commuer une peine de mort par lapidation à une peine de mort par pendaison... D'ailleurs d'après les dernières nouvelles que j'ai lues Sakineh aurait vu sa peine transformée en pendaison.
Vous allez dire que je chipote, que ces manifestations ont pour but de dénoncer les méthodes barbares d'un Etat mais justement, ces pays savent jouer sur les mots, jouer sur tous les moyens qui leurs sont offerts.
Et n'oublions pas: l'Iran a été à la Commission des Femmes de l'ONU en avril dernier.
Sans tambour ni trompette, les Nations Unies ont élu l’Iran à la Commission de la condition de la femme. Un État théocratique, où la lapidation est inscrite dans la loi et où les femmes jugées « immodestes » sont passibles du fouet, devient membre pour quatre ans de cet organe influent chargé de promouvoir les droits de la personne.
La suite en lien ici.
Alors ne baissons pas les bras ni la garde. Le cas de Sakineh ne s'arrête pas à une manifestation de 2 heures un 28 août. Continuons à penser à elle. Et aux autres. Et qui sait, peut-on espérer 1000 villes participantes d'ici quelques jours?
Vous pouvez voir des photos de la manif parisienne chez Emelire.
Le relai de cette affaire dans les médias, ces manifestations sont un point particulièrement positif. Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'être dubitative. Des Sakineh, il y en a des milliers. En Iran et ailleurs. Mais ailleurs il y a le pétrole, il y a de l'argent, des intérêts occidentaux en jeu. L'Iran c'est le Grand Méchant mais certains autres pays bah...on dit que c'est pas pareil. Alors que, bon.
Et encore, je trouve que 100 villes c'est bien peu proportionnellement à ce de quoi il s'agit: la peine de mort par lapidation pour adultère.
Autre chose qui me chiffone aussi. Se mobiliser contre la lapidation c'est bien, c'est clair mais si c'est pour commuer une peine de mort par lapidation à une peine de mort par pendaison... D'ailleurs d'après les dernières nouvelles que j'ai lues Sakineh aurait vu sa peine transformée en pendaison.
Vous allez dire que je chipote, que ces manifestations ont pour but de dénoncer les méthodes barbares d'un Etat mais justement, ces pays savent jouer sur les mots, jouer sur tous les moyens qui leurs sont offerts.
Et n'oublions pas: l'Iran a été à la Commission des Femmes de l'ONU en avril dernier.
Sans tambour ni trompette, les Nations Unies ont élu l’Iran à la Commission de la condition de la femme. Un État théocratique, où la lapidation est inscrite dans la loi et où les femmes jugées « immodestes » sont passibles du fouet, devient membre pour quatre ans de cet organe influent chargé de promouvoir les droits de la personne.
La suite en lien ici.
Alors ne baissons pas les bras ni la garde. Le cas de Sakineh ne s'arrête pas à une manifestation de 2 heures un 28 août. Continuons à penser à elle. Et aux autres. Et qui sait, peut-on espérer 1000 villes participantes d'ici quelques jours?
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dimanche 29 août 2010
Dora, féministe en sursis?
Dora a 10 ans! Dora, c'est l'exploratrice crée par Nickleodeon et qui apprend des rudiments d'espagnol aux petit-e-s anglophones et d'anglais aux autres.
Je l'ai découverte par hasard en France en tentant de trouver un programme regardable à la télé et je suis tombée sur elle. J'ai trouvé l'épisode super mignon et surtout super intéressant d'un point de vue sociologique et féministe.
En effet, Dora est unE aventurièrE. Elle part toute seule avec son ami Babouche à la recherche d'objet ou pour aider ses ami-e-s. Elle sait lire une carte (quelle prouesse pour une fille!), elle est bilingue, elle est courageuse (elle affronte des sorcières, des sorciers, un troll, un renard voleur, des tornades et tempêtes, des crocodiles, etc), elle a un T-Shirt rose mais des baskets et un sac à dos: les filles peuvent porter du rose sans être nunuche pour autant (et oui, j'aime beaucoup la couleur rose et j'en ai marre des stéréotypes qui y sont rattachés!). D'ailleurs elle plaît autant aux filles qu'aux garçons!
Autre aspect qui m'avait échappé en France mais Dora est hispanophone aux US: elle est latino et apporte donc une ouverture au multiculturalisme.
En bref, elle a tout pour me plaire!
Mais voilà ce que je viens d'apprendre par cet article des Nouvelles News: l'image marketing de Dora change. Dora doit en effet évoluer pour être viable "marketingement" parlant. Elle devient plus sexuée c'est à dire plus traditionnellement fille et féminine: cheveux longs, colliers à la place du sac à dos, ballerines. Les petits garçons qui s'identifient au personnage du dessin animé vont-ils pouvoir continuer à la faire? Les filles vont-elles en déduire qu'être aventurière ne dure qu'un temps limité et qu'il faut vite rentrer dans les stéréotypes à 2 balles bien vite?
Même si cette nouvelle Dora n'a pas vocation à remplacer le Dora du dessin animé, les produits dérivés Dora me semblent déjà bien orientés "fille". Dommage. Et dommageable. Longue vie au dessin animé.
Edit: lien direct vers une pétition anti relooking de Dora: http://www.ipetitions.com/petition/dora_makeover/
Je l'ai découverte par hasard en France en tentant de trouver un programme regardable à la télé et je suis tombée sur elle. J'ai trouvé l'épisode super mignon et surtout super intéressant d'un point de vue sociologique et féministe.
En effet, Dora est unE aventurièrE. Elle part toute seule avec son ami Babouche à la recherche d'objet ou pour aider ses ami-e-s. Elle sait lire une carte (quelle prouesse pour une fille!), elle est bilingue, elle est courageuse (elle affronte des sorcières, des sorciers, un troll, un renard voleur, des tornades et tempêtes, des crocodiles, etc), elle a un T-Shirt rose mais des baskets et un sac à dos: les filles peuvent porter du rose sans être nunuche pour autant (et oui, j'aime beaucoup la couleur rose et j'en ai marre des stéréotypes qui y sont rattachés!). D'ailleurs elle plaît autant aux filles qu'aux garçons!
Autre aspect qui m'avait échappé en France mais Dora est hispanophone aux US: elle est latino et apporte donc une ouverture au multiculturalisme.
En bref, elle a tout pour me plaire!
Mais voilà ce que je viens d'apprendre par cet article des Nouvelles News: l'image marketing de Dora change. Dora doit en effet évoluer pour être viable "marketingement" parlant. Elle devient plus sexuée c'est à dire plus traditionnellement fille et féminine: cheveux longs, colliers à la place du sac à dos, ballerines. Les petits garçons qui s'identifient au personnage du dessin animé vont-ils pouvoir continuer à la faire? Les filles vont-elles en déduire qu'être aventurière ne dure qu'un temps limité et qu'il faut vite rentrer dans les stéréotypes à 2 balles bien vite?
Même si cette nouvelle Dora n'a pas vocation à remplacer le Dora du dessin animé, les produits dérivés Dora me semblent déjà bien orientés "fille". Dommage. Et dommageable. Longue vie au dessin animé.
Edit: lien direct vers une pétition anti relooking de Dora: http://www.ipetitions.com/petition/dora_makeover/
vendredi 27 août 2010
Women's equality day
Le 26 août est décidément une date importante pour les femmes. On a vu la naissance du MLF mais 50 ans plus tôt, en 1920, ce sont les Américaines qui ont obtenu le droit de vote. Enfin les blanches.
http://feministing.com/2010/08/26/today-in-feminist-history-womens-equality-day/
http://feministing.com/2010/08/26/today-in-feminist-history-womens-equality-day/
jeudi 26 août 2010
Il y a 40 ans: naissance du MLF
Aujourd'hui, 26 août 2010, marque les 40 ans du MLF. Il y a 40 ans je n'étais pas née et j'étais loin de l'être. J'ai été conçue après la loi sur l'avortement et pourtant cet anniversaire me parle et me touche. Comme je dois aux sufragettes le droit de voter, le MLF c'est pour moi les droits à la contraception et à l'avortement, c'est la question du travail des femmes, de notre place dans la société et c'est surtout une énergie, un humour et un dynamisme débordant pour faire bouger les choses. Il est hors de question pour moi de rejeter leur apport. Je sais trop ce que je leur dois.
Aujourd'hui donc, pour célébrer cet anniversaire, un rassemblement a eu lieu place du Trocadéro. Je vous envoie chez Emelire pour un compte rendu et des photos.
Et vous, ? Qu'est-ce que ce mouvement représente pour vous? Vous étiez où en 1970?
Aujourd'hui donc, pour célébrer cet anniversaire, un rassemblement a eu lieu place du Trocadéro. Je vous envoie chez Emelire pour un compte rendu et des photos.
Et vous, ? Qu'est-ce que ce mouvement représente pour vous? Vous étiez où en 1970?
mercredi 25 août 2010
Quelle différence? (ou quand les oeillères tiennent bon)
Il y a quelques temps de ça, je me balladais avec des copines et connaissances dont une était enceinte.
Nous autre ne l'étions pas mais qu'importe, cette femme ne pouvait pas parler d'autre chose que de SA grossesse.
Bon, entendons-nous bien, je n'ai rien contre le fait qu'une femme qui souhaite un enfant soit heureuse d'être enceinte et en parle. Je trouve même que c'est normal. Contrairement à ceux et celles qui me reprochent de ne pas vouloir enfanter, je ne reproche à personne de choisir d'avoir des gosses, je veux juste qu'on respecte mon point de vue.
Cette femme donc ne parlait QUE de son état. Etant toutes nullipares et pas non plus super amie avec elle (elle était plus une connaissance pour moi et pour d'autres) nous nous sommes trouvées à court de conversation une fois les thèmes de la découverte de la grossesse, le test positif, la confirmation du médecin, le déroulement en détail de l'échographie, de la sensation d'être "pleine, vivante et entière" quand "on" est enceinte.
La question à 2 balles est donc sortie toute seule: "Tu sais déjà si ça sera une fille ou un garçon?"
Et là, la réponse de la future maman: "Non, je ne sais pas. A quoi ça sert de savoir à l'avance? Fille ou garçon quelle différence?"
J'aurai du sauter d'allégresse en entendant cette réponse et j'ai eu un centième de seconde comme une sensation de bien-être et de joie excessive. Puis je me suis bien vite ravisée. Pourquoi? Voilà pourquoi:
Dire que garçon ou fille c'est pareil revient à dire que naître fille ou garçon implique exactement les mêmes risques et chances dans la vie. Or c'est faux. Le sexisme sévit partout. A des degrès divers, certes, mais partout quand même. Les différences de salaire, par exemple, se retrouvent à échelle mondiale. La Suède, un pays où la condition féminine est l'une des meilleures au monde si ce n'est LA meilleure, reconnaît avoir toujours un problème de sexisme, j'en parlais ICI. Récemment, des "féminsites" suédoises ont brûlé 100.000kr suédoises pour symboliser la différence de salaire femme/homme en Suède.
Et je ne parle pas du contenu des programmes scolaires où les femmes historiques sont absentes (j'ai su l'existance d'Olympe de Gouges à 18 ans seulement alors qu'on m'avait parlé de Robespierre au primaire!), du masculin qui l'emporte et qui efface grammaticalement les femmes dans de nombreuses langues, des violences sexistes, etc.
Bref, à moins de vivre complètempent reclus-e et de n'être jamais en contact avec la société il est impossible d'échapper au sexisme.
Nier cette évidence m'exaspère. De quoi s'agit-il? Une naïveté excessive qui fait que cette femme croit vraiment qu'il n'y a pas de différence? Elle qui est la 1ere à se plaindre de ses difficultés à trouver du travail, n'a t-elle pas des doutes quant au rôle tenu par son sexe sur le marché du travail? Ou veut-elle tellement croire que l'époque du sexisme est révolue qu'elle préfère nier l'évidence? Je crois beaucoup à ce cas de figure à savoir que de nombreuses femmes nient l'existence du sexisme tout simplement parce qu'il serait trop douloureux pour elles de reconnaître que la société ne nous laisse qu'une place de seconde zone. Ca fait mal de réaliser que le sexisme est prégnant et que nous subissons certaines situations discriminantes uniquement parce qu'on est femme. Faire l'autruche est moins douloureux. Je le sais par expérience.
Je pense donc que fille ou garçon, l'éducation sera différente. La société n'apportera pas les mêmes choses à une fille qu'à un garçon.
Dans le meilleur des cas, même si la société évoluait de façon entièrement non sexiste, cela prendrait des décennies pour arriver à une égalité totale. La petit fille qui née aujourd'hui aura donc automatiquement sa dose de sexisme et de discrimination parce que née fille.
Ce qu'offre la société peut être adoucit par l'éducation familiale. Avoir des parents non sexistes qui laissent librement choisir leurs fils ET leurs filles entre danse et judo, qui leur offrent des poupées ET des camions de pompiers, qui leur expliquent que fille ou garçon ils et elles pourront choisir leurs études, leur métier, leur style de vie, etc aide certainement beaucoup bien que cela n'empêchera pas la fille de gagner probablement moins que son frère ou d'être traitée de pute par les voisins parce qu'elle a un plan cul alors que son frère sera qualifié de Don Juan.
Or, voilà ce que cette femme nous a sorti au cours de nos différentes rencontres:
Déjà, elle nous avait parlé de son chéri. Il a 15 ans de plus qu'elle et, de son propre aveu, n'a pas un corps d'Apollon. Mais c'est pas grave nous dit-elle parce que ce n'est pas important pour un homme d'être beau et 15 ans de plus ça passe très bien quand c'est l'homme qui est le plus âgé. Non parce qu'un jeunot qui sort avec une ménauposée, ça va pas là par contre. Le principal c'est qu'à son âge il a une situation stable qui lui permet d'assurer la survie financière du couple. C'est important pour un homme qu'elle nous redit.
Elle nous conte aussi qu'il n'était pas pressé pour une relation durable. Son arme infaillible pour le convaincre qu'elle est LA bonne personne pour lui: toujours lui montrer qu'elle pense à lui en se faisant belle pour lui. "Je fais bien attention d'être épilée partout, de mettre de jolies robes sexy" nous sort-elle le plus naturellement du monde.
Mais bien sûr, fille ou garçon, quelle différence?
Nous autre ne l'étions pas mais qu'importe, cette femme ne pouvait pas parler d'autre chose que de SA grossesse.
Bon, entendons-nous bien, je n'ai rien contre le fait qu'une femme qui souhaite un enfant soit heureuse d'être enceinte et en parle. Je trouve même que c'est normal. Contrairement à ceux et celles qui me reprochent de ne pas vouloir enfanter, je ne reproche à personne de choisir d'avoir des gosses, je veux juste qu'on respecte mon point de vue.
Cette femme donc ne parlait QUE de son état. Etant toutes nullipares et pas non plus super amie avec elle (elle était plus une connaissance pour moi et pour d'autres) nous nous sommes trouvées à court de conversation une fois les thèmes de la découverte de la grossesse, le test positif, la confirmation du médecin, le déroulement en détail de l'échographie, de la sensation d'être "pleine, vivante et entière" quand "on" est enceinte.
La question à 2 balles est donc sortie toute seule: "Tu sais déjà si ça sera une fille ou un garçon?"
Et là, la réponse de la future maman: "Non, je ne sais pas. A quoi ça sert de savoir à l'avance? Fille ou garçon quelle différence?"
J'aurai du sauter d'allégresse en entendant cette réponse et j'ai eu un centième de seconde comme une sensation de bien-être et de joie excessive. Puis je me suis bien vite ravisée. Pourquoi? Voilà pourquoi:
Dire que garçon ou fille c'est pareil revient à dire que naître fille ou garçon implique exactement les mêmes risques et chances dans la vie. Or c'est faux. Le sexisme sévit partout. A des degrès divers, certes, mais partout quand même. Les différences de salaire, par exemple, se retrouvent à échelle mondiale. La Suède, un pays où la condition féminine est l'une des meilleures au monde si ce n'est LA meilleure, reconnaît avoir toujours un problème de sexisme, j'en parlais ICI. Récemment, des "féminsites" suédoises ont brûlé 100.000kr suédoises pour symboliser la différence de salaire femme/homme en Suède.
Et je ne parle pas du contenu des programmes scolaires où les femmes historiques sont absentes (j'ai su l'existance d'Olympe de Gouges à 18 ans seulement alors qu'on m'avait parlé de Robespierre au primaire!), du masculin qui l'emporte et qui efface grammaticalement les femmes dans de nombreuses langues, des violences sexistes, etc.
Bref, à moins de vivre complètempent reclus-e et de n'être jamais en contact avec la société il est impossible d'échapper au sexisme.
Nier cette évidence m'exaspère. De quoi s'agit-il? Une naïveté excessive qui fait que cette femme croit vraiment qu'il n'y a pas de différence? Elle qui est la 1ere à se plaindre de ses difficultés à trouver du travail, n'a t-elle pas des doutes quant au rôle tenu par son sexe sur le marché du travail? Ou veut-elle tellement croire que l'époque du sexisme est révolue qu'elle préfère nier l'évidence? Je crois beaucoup à ce cas de figure à savoir que de nombreuses femmes nient l'existence du sexisme tout simplement parce qu'il serait trop douloureux pour elles de reconnaître que la société ne nous laisse qu'une place de seconde zone. Ca fait mal de réaliser que le sexisme est prégnant et que nous subissons certaines situations discriminantes uniquement parce qu'on est femme. Faire l'autruche est moins douloureux. Je le sais par expérience.
Je pense donc que fille ou garçon, l'éducation sera différente. La société n'apportera pas les mêmes choses à une fille qu'à un garçon.
Dans le meilleur des cas, même si la société évoluait de façon entièrement non sexiste, cela prendrait des décennies pour arriver à une égalité totale. La petit fille qui née aujourd'hui aura donc automatiquement sa dose de sexisme et de discrimination parce que née fille.
Ce qu'offre la société peut être adoucit par l'éducation familiale. Avoir des parents non sexistes qui laissent librement choisir leurs fils ET leurs filles entre danse et judo, qui leur offrent des poupées ET des camions de pompiers, qui leur expliquent que fille ou garçon ils et elles pourront choisir leurs études, leur métier, leur style de vie, etc aide certainement beaucoup bien que cela n'empêchera pas la fille de gagner probablement moins que son frère ou d'être traitée de pute par les voisins parce qu'elle a un plan cul alors que son frère sera qualifié de Don Juan.
Or, voilà ce que cette femme nous a sorti au cours de nos différentes rencontres:
Déjà, elle nous avait parlé de son chéri. Il a 15 ans de plus qu'elle et, de son propre aveu, n'a pas un corps d'Apollon. Mais c'est pas grave nous dit-elle parce que ce n'est pas important pour un homme d'être beau et 15 ans de plus ça passe très bien quand c'est l'homme qui est le plus âgé. Non parce qu'un jeunot qui sort avec une ménauposée, ça va pas là par contre. Le principal c'est qu'à son âge il a une situation stable qui lui permet d'assurer la survie financière du couple. C'est important pour un homme qu'elle nous redit.
Elle nous conte aussi qu'il n'était pas pressé pour une relation durable. Son arme infaillible pour le convaincre qu'elle est LA bonne personne pour lui: toujours lui montrer qu'elle pense à lui en se faisant belle pour lui. "Je fais bien attention d'être épilée partout, de mettre de jolies robes sexy" nous sort-elle le plus naturellement du monde.
Mais bien sûr, fille ou garçon, quelle différence?
mardi 24 août 2010
26 août 1970-26 août 2010: 40 ans du MLF
Message de la Marche Mondiale des Femmes:
La Marche Mondiale des Femmes Paris/Ile de France vous invite à rejoindre ce rassemblement, une des dates de l'initiaitive "40 ans du féminisme" 26 août 2010
RDV à 11h Place des Droits de L'Homme (Trocadero) …
Le 26 août 2010, pour fêter les 40 ans du mouvement de libération des femmes et de sa première apparition publique à l’Arc de Triomphe, AUJOURD’HUI, PLUS QUE JAMAIS, DÉCLARONS NOTRE FLAMME À LA LIBERTÉ DESFEMMES.
Le rassemblement aura lieu le 26 août à 11 heures sur l’esplanade desDroits de l’Homme. Une nouvelle plaque y sera apposée, pour la rebaptiser.
- Des banderoles seront déployées.
- Lecture sera faite de la Déclaration des Droits de la Femme d’Olympe de Gouges. Des textes féministes rappelleront le combat des femmes pour leur libération à travers l’histoire.
- Un rappel de l’action du 26 août 1970 à l’Arc de Triomphe nous permettra de faire le lien entre la renaissance du féminisme en France dans les années 1970 et notre action présente.
- Nous célébrerons et citerons un certain nombre de nos contemporaines qui sont poursuivies à travers le monde pour avoir réclamé leur liberté : liberté de circuler, de s’associer, de fairede la politique mais aussi de s’habiller comme elles veulent oud’aimer qui elles veulent. Nous avons pensé bien sûr à Aung San SuuKyi ou Taslima Nasreen, dont les combats nous sont connus depuislongtemps, mais d’autres seront évoquées.
- Diverses animations auront lieu. Nous les souhaitons plus ludiques que solennelles. Nous espérons que l’imagination sera au pouvoir etque nombreuses seront celles qui se joindront à nous pour rappeler que la lutte des femmes pour leur libération est l’affaire de tous.
- À l’issue de la manifestation, une demande officielle sera déposée auprès de la Mairie de Paris pour obtenir le changement d’appellation de cette place jusqu’ici consacrée aux seuls droits des hommes.
LES FÉMINISTES ONT DE LA SUITE DANS LES IDÉES26 août 1789 : « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit.» Premier article de la Déclaration des Droits de l’Homme, ce beau principe est adopté officiellement par la nation ce jour-là. Mais les femmes s’y retrouvent-elles ? Ce n’est pas évident. La citoyenne Olympe de Gouges, auteure d’une Déclaration des Droits de la Femme etde la Citoyenne, fera remarquer quelques temps plus tard que si les femmes ont le droit de monter à l’échafaud, elles devraient bien avoir celui de monter à la tribune. Le suffrage universel masculin sera institué en 1848. Les femmes attendront encore près d’un siècle pour avoir le droit de voter.
26 août 1970 : mais que font ces quelques femmes réunies devant la flamme du soldat inconnu, à Paris, sous l’Arc de Triomphe?
Elles sont une dizaine. L’une d’entre elles porte une gerbe de fleurs où l’onpeut lire : « À la femme inconnue du soldat ».
Huit autres déploient des banderoles :
- Un homme sur deux est une femme
- Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme
- Solidarité avec les femmes en lutte aux USA
- Libération des Femmes.
Autour d’elles virevoltent quelques photographes et journalistes prévenus pour l’occasion. Le lendemain, leurs articles paraissent dans les journaux souvent à la Une.
Le mot de désordre est lâché : LIBÉRATION DES FEMMES. Il va courir tout au long des décennies, parfois ouvertement, souventen sourdine, pour passer, tel un furet, d’une vie à l’autre.
Libération des femmes. C’est une exigence par laquelle elles réclament que les situations de violence dans lesquelles elles se sont retrouvées parce que femmes, ne se reproduisent pas à l’infini. C’est aussi un vœu, suffisant pour que chacune y trouve son compte etcherche les moyens de se libérer de ce qui, disent-elles alors, l’opprime. Et en ces temps d’après Mai-68 qui remettent en question l’ordre établi, nombreux sont celles et ceux qui se lèvent pour défendre l’opprimé. L’opprimée, elle, attendra encore un peu. MAIS NOUS, NOUS N’ATTENDRONS PAS UN SIÈCLE DE PLUS !
La liberté de toutes et tous reste l’exigence première des démocrates.
• Rappelons une fois encore que dans une démocratie, il ne peut y avoir de citoyens de seconde zone, déclarés tels parce qu’ils sont étrangers, voyageurs, venus d’ailleurs ou d’un autre genre humain.
• Et réclamons que cette esplanade soit désormais appelée ainsi : PLACE DU DROIT DES FEMMES ET DES HOMMES… du monde entier.
Le 26 août 2010, pour fêter les 40 ans du mouvement de libération desfemmes et de sa première apparition publique à l’Arc de Triomphe, AUJOURD’HUI, PLUS QUE JAMAIS, DÉCLARONS NOTRE FLAMME À LA LIBERTÉ DES FEMMES.
Re-Belles
La Marche Mondiale des Femmes Paris/Ile de France vous invite à rejoindre ce rassemblement, une des dates de l'initiaitive "40 ans du féminisme" 26 août 2010
RDV à 11h Place des Droits de L'Homme (Trocadero) …
Le 26 août 2010, pour fêter les 40 ans du mouvement de libération des femmes et de sa première apparition publique à l’Arc de Triomphe, AUJOURD’HUI, PLUS QUE JAMAIS, DÉCLARONS NOTRE FLAMME À LA LIBERTÉ DESFEMMES.
Le rassemblement aura lieu le 26 août à 11 heures sur l’esplanade desDroits de l’Homme. Une nouvelle plaque y sera apposée, pour la rebaptiser.
- Des banderoles seront déployées.
- Lecture sera faite de la Déclaration des Droits de la Femme d’Olympe de Gouges. Des textes féministes rappelleront le combat des femmes pour leur libération à travers l’histoire.
- Un rappel de l’action du 26 août 1970 à l’Arc de Triomphe nous permettra de faire le lien entre la renaissance du féminisme en France dans les années 1970 et notre action présente.
- Nous célébrerons et citerons un certain nombre de nos contemporaines qui sont poursuivies à travers le monde pour avoir réclamé leur liberté : liberté de circuler, de s’associer, de fairede la politique mais aussi de s’habiller comme elles veulent oud’aimer qui elles veulent. Nous avons pensé bien sûr à Aung San SuuKyi ou Taslima Nasreen, dont les combats nous sont connus depuislongtemps, mais d’autres seront évoquées.
- Diverses animations auront lieu. Nous les souhaitons plus ludiques que solennelles. Nous espérons que l’imagination sera au pouvoir etque nombreuses seront celles qui se joindront à nous pour rappeler que la lutte des femmes pour leur libération est l’affaire de tous.
- À l’issue de la manifestation, une demande officielle sera déposée auprès de la Mairie de Paris pour obtenir le changement d’appellation de cette place jusqu’ici consacrée aux seuls droits des hommes.
LES FÉMINISTES ONT DE LA SUITE DANS LES IDÉES26 août 1789 : « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit.» Premier article de la Déclaration des Droits de l’Homme, ce beau principe est adopté officiellement par la nation ce jour-là. Mais les femmes s’y retrouvent-elles ? Ce n’est pas évident. La citoyenne Olympe de Gouges, auteure d’une Déclaration des Droits de la Femme etde la Citoyenne, fera remarquer quelques temps plus tard que si les femmes ont le droit de monter à l’échafaud, elles devraient bien avoir celui de monter à la tribune. Le suffrage universel masculin sera institué en 1848. Les femmes attendront encore près d’un siècle pour avoir le droit de voter.
26 août 1970 : mais que font ces quelques femmes réunies devant la flamme du soldat inconnu, à Paris, sous l’Arc de Triomphe?
Elles sont une dizaine. L’une d’entre elles porte une gerbe de fleurs où l’onpeut lire : « À la femme inconnue du soldat ».
Huit autres déploient des banderoles :
- Un homme sur deux est une femme
- Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme
- Solidarité avec les femmes en lutte aux USA
- Libération des Femmes.
Autour d’elles virevoltent quelques photographes et journalistes prévenus pour l’occasion. Le lendemain, leurs articles paraissent dans les journaux souvent à la Une.
Le mot de désordre est lâché : LIBÉRATION DES FEMMES. Il va courir tout au long des décennies, parfois ouvertement, souventen sourdine, pour passer, tel un furet, d’une vie à l’autre.
Libération des femmes. C’est une exigence par laquelle elles réclament que les situations de violence dans lesquelles elles se sont retrouvées parce que femmes, ne se reproduisent pas à l’infini. C’est aussi un vœu, suffisant pour que chacune y trouve son compte etcherche les moyens de se libérer de ce qui, disent-elles alors, l’opprime. Et en ces temps d’après Mai-68 qui remettent en question l’ordre établi, nombreux sont celles et ceux qui se lèvent pour défendre l’opprimé. L’opprimée, elle, attendra encore un peu. MAIS NOUS, NOUS N’ATTENDRONS PAS UN SIÈCLE DE PLUS !
La liberté de toutes et tous reste l’exigence première des démocrates.
• Rappelons une fois encore que dans une démocratie, il ne peut y avoir de citoyens de seconde zone, déclarés tels parce qu’ils sont étrangers, voyageurs, venus d’ailleurs ou d’un autre genre humain.
• Et réclamons que cette esplanade soit désormais appelée ainsi : PLACE DU DROIT DES FEMMES ET DES HOMMES… du monde entier.
Le 26 août 2010, pour fêter les 40 ans du mouvement de libération desfemmes et de sa première apparition publique à l’Arc de Triomphe, AUJOURD’HUI, PLUS QUE JAMAIS, DÉCLARONS NOTRE FLAMME À LA LIBERTÉ DES FEMMES.
Re-Belles
Manifestation pour Sakineh: n'oublions pas les autres!
Manifestation pour sauver Sakineh, cette iranienne condamnée à mort pour adultère (alors qu'elle est veuve et puis quand bien même) en Iran.
Rassemblement le 28 août devant le Trocadéro à Paris à 12h00.
Plus d'info ICI
Et un rappel des faits.
Le cas de Sakineh n'est pas unique, loin de là. Et il n'est pas non plus inhérent à l'Iran. D'autres pays pratiquent ce genre de condamnation et si je soutiens cette manifestation en faveur de Sakineh j'ai peur qu'elle cache toutes les autres Sakineh de la terre et que la mobilisation retombe comme un soufflet une fois que cette "affaire" sera passée.
Rassemblement le 28 août devant le Trocadéro à Paris à 12h00.
Plus d'info ICI
Et un rappel des faits.
Le cas de Sakineh n'est pas unique, loin de là. Et il n'est pas non plus inhérent à l'Iran. D'autres pays pratiquent ce genre de condamnation et si je soutiens cette manifestation en faveur de Sakineh j'ai peur qu'elle cache toutes les autres Sakineh de la terre et que la mobilisation retombe comme un soufflet une fois que cette "affaire" sera passée.
vendredi 20 août 2010
La Festa!
Chaque année, chaque quartier de Barcelone organise une fête. La plus fameuse est celle du quartier de Gràcia qui a lieu en ce moment même. Cela ne pouvait pas se faire sans moi. Et je ne suis pas déçue.
Le programme est chargé est varié: concerts, séances de ciné, goûters pour les enfants avec activités et jeux, ateliers de danse, de peinture et maquillage, concours, etc. Pas de quoi s'ennuyer! Mais le must du must ce sont les décorations dans les rues. Les habitant-e-s du quartier ornent leurs rues avec une imagination débordante! Et que des produits recyclés! Ca m'a donné pas mal d'idées déco pour la maison. Je n'avais jamais pensé à tout ce qu'on peut faire avec une bouteille en plastique et des dosettes de Nespresso!
Le programme est chargé est varié: concerts, séances de ciné, goûters pour les enfants avec activités et jeux, ateliers de danse, de peinture et maquillage, concours, etc. Pas de quoi s'ennuyer! Mais le must du must ce sont les décorations dans les rues. Les habitant-e-s du quartier ornent leurs rues avec une imagination débordante! Et que des produits recyclés! Ca m'a donné pas mal d'idées déco pour la maison. Je n'avais jamais pensé à tout ce qu'on peut faire avec une bouteille en plastique et des dosettes de Nespresso!
jeudi 19 août 2010
Taslima Nasreen restera en Inde
lundi 16 août 2010
Invasion
Alerte! Alerte! Les envahisseuses sont chez moi et je sens que ça va être dur de s'en débarrasser. Elles se faufilent partout et viennent me narguer en venant voler sous mon nez.
Elles ressemblent à ça:
Et oui, les mites ont débarqué! Pour l'instant je crois que ce sont des mites alimentaires mais j'ai peur que les mites des fringues débarquent aussi et si ça me fait un peu chier de jeter un paquet de farine, ça me ferait vraiment faire caca mou si je devais jeter mon manteau et mes pulls en laine. Je tiens à mes fringues. Je les soigne, les lave quasiment toutes à la main, ce n'est pas pour les laisser aux mites, non mais!
Un récurage des placards de la cuisine de fond en comble au vinaigre s'impose et peut-être de la naphtaline en prévention dans l'armoire. L'odeur de la naphtaline n'est pas géniale mais si c'est ça ou des trous partout le choix est vite fait. Au moins le temps de trouver un moyen radical pour faire fuir l'ennemie.
Et vous, vous avez aussi été envahi-e par ces bêbêtes? Vous avez pu vous en débarrasser?
mardi 3 août 2010
C'est vraiment pas leur faute
Je viens de lire cet article et j'y vois non pas un article sur une pathologie rare mais une nouvelle excuse servie sur un plateau pour les violeurs en puissance.
Regardez un peu comme c'est bien ficelé:
« Il m'a dit : “Suce-moi.” Il était à genoux sur moi, me maintenait les bras contre le matelas et tentait de me forcer à lui faire une fellation. »
Cette nuit-là, Fabienne s'est rendue compte que son copain était un peu sexomniaque sur les bords. Pas obsédé sexuel, juste sexomniaque.(...)
Pour Fabienne, cette nuit-là s'est soldée par quelques larmes, de grandes explications et le garçon en a pris pour trois semaines d'abstinence. Depuis, ils se sont mariés.
Comme c'est romantique! Une fellation forcée, un peu de larme de la belle parce que ça érotise le tout, un pôv petit gars qui est privé de sexe 3 semaines (mais quelle méchante alors cette Fabienne) et un mariage.
Le gars est "juste" (ouf, rien de méchant donc) sexomaniaque comme celui qui a violé son amie:
JB, 22 ans, reste dormir sur le canapé d'une copine. Dans la nuit, la jeune femme sent qu'on lui touche les seins. Le garçon finit par la violer et s'en va comme si de rien était. Traumatisée, elle se lève. Au moment de partir, elle croise son agresseur debout dans le couloir, le regard vide. Le lendemain, c'est la police qui réveille le jeune homme et l'arrête pour viol. Il affirme n'avoir aucun souvenir de ce qu'on lui reproche. Il sera finalement acquitté. Heureusement pour lui, les expertises médicales ont pu prouver qu'il souffrait de sexomnie, ce qu'a confirmé le témoignage de ses ex-petites amies.
Heureusement pour lui bien sûr. Et pour la fille? Bah on fait pas d'omelette sans casser des oeufs hein! Et puis c'est bien connu, les filles même quand elles disent non, elles finissent toujours par prendre leur pied ces salopes.
Je ne nie pas qu'il y ait des pathologies bizarres et glauques et qu'il ne faille pas les prendre en considération mais je n'accepte pas qu'on les présente de cette façon, toujours en prenant des exemples de violences sexuelles d'hommes envers des femmes et en les banalisant et les rendant acceptables, voire romantique (Fabienne qui se marie avec son violeur...). Bizarrement, si cela n'a aucun lien avec la sexualité "normale" du malade, pourquoi n'y a 't-il pas de femmes sexomniaques citées ici? Une femme qui coupe la bite de son mari qui la viole et la bat pourra-t-elle aussi invoquer la sexomnie? Ou restera-t-elle une salope?
Ce n'est pas le 1er article du Rue89 qui me fait bondir depuis quelques temps. Dommage parce que certains posts sortent un peu de ce qu'on lit dans les autres medias et je les trouve excellents mais l'arrivée de ces articles misogynes me pousse à aller voir un peu plus ailleurs.
Et devinez? C'est une femme qui a écrit cetordure oups pardon article.
Regardez un peu comme c'est bien ficelé:
« Il m'a dit : “Suce-moi.” Il était à genoux sur moi, me maintenait les bras contre le matelas et tentait de me forcer à lui faire une fellation. »
Cette nuit-là, Fabienne s'est rendue compte que son copain était un peu sexomniaque sur les bords. Pas obsédé sexuel, juste sexomniaque.(...)
Pour Fabienne, cette nuit-là s'est soldée par quelques larmes, de grandes explications et le garçon en a pris pour trois semaines d'abstinence. Depuis, ils se sont mariés.
Comme c'est romantique! Une fellation forcée, un peu de larme de la belle parce que ça érotise le tout, un pôv petit gars qui est privé de sexe 3 semaines (mais quelle méchante alors cette Fabienne) et un mariage.
Le gars est "juste" (ouf, rien de méchant donc) sexomaniaque comme celui qui a violé son amie:
JB, 22 ans, reste dormir sur le canapé d'une copine. Dans la nuit, la jeune femme sent qu'on lui touche les seins. Le garçon finit par la violer et s'en va comme si de rien était. Traumatisée, elle se lève. Au moment de partir, elle croise son agresseur debout dans le couloir, le regard vide. Le lendemain, c'est la police qui réveille le jeune homme et l'arrête pour viol. Il affirme n'avoir aucun souvenir de ce qu'on lui reproche. Il sera finalement acquitté. Heureusement pour lui, les expertises médicales ont pu prouver qu'il souffrait de sexomnie, ce qu'a confirmé le témoignage de ses ex-petites amies.
Heureusement pour lui bien sûr. Et pour la fille? Bah on fait pas d'omelette sans casser des oeufs hein! Et puis c'est bien connu, les filles même quand elles disent non, elles finissent toujours par prendre leur pied ces salopes.
Je ne nie pas qu'il y ait des pathologies bizarres et glauques et qu'il ne faille pas les prendre en considération mais je n'accepte pas qu'on les présente de cette façon, toujours en prenant des exemples de violences sexuelles d'hommes envers des femmes et en les banalisant et les rendant acceptables, voire romantique (Fabienne qui se marie avec son violeur...). Bizarrement, si cela n'a aucun lien avec la sexualité "normale" du malade, pourquoi n'y a 't-il pas de femmes sexomniaques citées ici? Une femme qui coupe la bite de son mari qui la viole et la bat pourra-t-elle aussi invoquer la sexomnie? Ou restera-t-elle une salope?
Ce n'est pas le 1er article du Rue89 qui me fait bondir depuis quelques temps. Dommage parce que certains posts sortent un peu de ce qu'on lit dans les autres medias et je les trouve excellents mais l'arrivée de ces articles misogynes me pousse à aller voir un peu plus ailleurs.
Et devinez? C'est une femme qui a écrit cet
lundi 2 août 2010
Violence de genre
(...)Ellos no están locos, no es el alcohol ni las drogas ni el estrés, no son crímenes pasionales. Es violencia de género.(...)
Traduction:
Ils ne sont pas fous, ce n'est pas l'alcool ni les drogues, ni le stress, ce ne sont pas des crimes passionnels. C'est de la violence de genre.
Ouf! Merci! Non ce n'est pas de la passion, non ce n'est pas la crise, ni le chomâge ni au contraire la suractivité. La seule raison c'est le patriarcat. Et ça porte un nom et un seul: violence machiste (ou de genre).
Appeler les choses par leur nom, ça vous dit quelque chose?
A quand de tels mots à lire dans un journal à grand tirage en France?
Lu aujourd'hui sur El Païs. Un article sur le pourquoi de la continuité des violences conjugales malgré la loi cadre instaurée en 2005.
Pourquoi? Moi je dirais qu'on ne vient pas à bout de milliers d'années de domination masculine en 5 ans.
A lire en espagnol. (désolée mais c'est long et je n'ai ni le temps ni l'envie maintenant de traduire un si long article)
Traduction:
Ils ne sont pas fous, ce n'est pas l'alcool ni les drogues, ni le stress, ce ne sont pas des crimes passionnels. C'est de la violence de genre.
Ouf! Merci! Non ce n'est pas de la passion, non ce n'est pas la crise, ni le chomâge ni au contraire la suractivité. La seule raison c'est le patriarcat. Et ça porte un nom et un seul: violence machiste (ou de genre).
Appeler les choses par leur nom, ça vous dit quelque chose?
A quand de tels mots à lire dans un journal à grand tirage en France?
Lu aujourd'hui sur El Païs. Un article sur le pourquoi de la continuité des violences conjugales malgré la loi cadre instaurée en 2005.
Pourquoi? Moi je dirais qu'on ne vient pas à bout de milliers d'années de domination masculine en 5 ans.
A lire en espagnol. (désolée mais c'est long et je n'ai ni le temps ni l'envie maintenant de traduire un si long article)
Féminisme, Polanski et compagnie
Personne n'ignore l'existance de pétitions de soutien à Polanski et le fait que celles-ci aient été entendues puisque la Suisse n'extradera pas cet individu.
Je pars du principe que puisqu'il y a 75000 viols (en France), il y a 75.000 victimes de viol et par conséquent 75.000 violeurs. En effet je n'imagine pas qu'un seul hommme (je dis homme car 99% des viols sont commis par des hommes) puissent violer 75.000 femmes (je dis femmes car 97% des victimes sont des femmes, je n'ignore pas pour autant les victimes hommes) à la suite.
Si tout le monde connaît au moins une victime de viol, tout le monde connaît aussi statistiquement parlant un violeur voire plusieurs. Considérant cela, il est donc tout à fait normal que des milliers de voix s'élèvent en faveur des violeurs.
En effet, je réfute catégoriquement le discours qui place cette affaire sur les riches vs les pauvres et la théorie selon laquelle le citoyen lamda aurait été sévèrement condamné. Les victimes de tournantes dans les caves des cités devant démménager pour échapper aux représailles de leur violeurs et de leur famille en sont un exemple parmi beaucoup d'autres.
C'est un problème de partriarcat et de domination masculine.
Ce qui me révolte quand même c'est que des personnes osent signer une pétition pour soutenir un violeur qui plus est pédophile.
Et oui, quand on saoûle, drogue et sodomise une adolescente de 13 alors qu'elle a clairement dit "non", c'est un viol. Point barre.
Les violeurs, ce n'est pas nouveau, sont toujours excusés de leur acte et la faute retombe immanquablement sur la victime. C'est un fait. Mais le viol restait un sujet tabou. On ne se vantait pas d'avoir un violeur ou un pédophile dans la famille. D'ailleurs, on réduit la victime au silence pour éviter le scandale, pour ne pas que ça se sache.
Avec ces pétitions, le soutien aux violeurs et aux pédophiles est clairement manifesté.
On est passé d'une acceptation tacite du viol à sa revendication.
Et pourquoi? A mon avis pour protéger le patriarcat qui gère nos sociétés.
Depuis quelques années, les langues se délient. Les victimes osent parler un peu plus. Cela reste le parcours du/ de la combattant-e de porter plainte pour viol mais le travail de quelques associations de défense des victimes tentent tant bien que mal de déculpabiliser les victimes et de les pousser à parler.
Actuellement, en France, 1 viol sur 5 est reporté à la police. Sur ceux qui sont reportés, seul 1 sur 5 finira par une condamnation aux Assises. C'est ridiculement peu. Et les condamnations prononcées sont souvent bien en-deça des peines prévues par le code pénal. Sans parler du lynchage que l'on fait subir à la victime: salope, mythomane, nymphomane, et j'en passe. Mais c'est encore trop pour les gardiens de l'ordre patriarcal.
Imaginez! On fais des études, on travaille, on avorte, on choisit notre sexualité et nos partenaires, on choisit de faire un enfant ou non. Que va-t-il rester comme prérogatives aux mâles qui ne voient pas plus loin que le bout de leur bite?
Alors tout est fait pour nous rabaisser, nous discréditer. On justifie les différences de salaire à cause des enfants qu'on aura, qu'on a ou qu'on a eu. On plaint l'homme qui a tué sa femme parce qu'il était malheureux et a agit par passion amoureuse. On parle de relations sexuelles non consenties pour désigner ni plus ni moins qu'un viol.
Etonnant ce glissement sémantique concernant le viol: affaire de moeurs, relations sexuelles non consenties, petite gâterie, elle disait un "non" qui voulait dire "oui", etc.
Le terme qui revient le plus souvent est celui de "relations sexuelles non consenties". Je ne sais pas pour vous mais pour moi une relation sexuelle indique un acte sexuel réalisé par 2 personnes consentantes. S'il n'y a pas de consentement, c'est forcément un viol. Or, un viol n'est pas une relation sexuelle. Ce n'est plus une relation mais un rapport de violence et de domination. Il n'y a rien de sexuel là-dedans, juste la volonté d'humilier et de détruire la femme (je dis femme aussi car dans de nombreux cas de viols d'hommes, ceux-ci étaient traités de "salope", "pute", "parfois "gonzesse" par leur violeur. C'était donc leur supposé coté "féminin" à l'origine du viol).
Sauf que parler de relation sexuelle non consentie n'a pas le même impact que le mot "viol". Un viol, c'est horrible. C'est pour l'Afghanistan, les barbares. Chez nous, on a des salopes qui ne savent pas ce qu'elles veulent et qui l'ont bien cherché et on a des relations sexuelles non consenties. Ca fait de suite plus civilisé.
Le pouvoir des mots, le pouvoir de nommer! (je vous renvoie à la lecture de "Pouvoir et violence sexiste" où la question du pouvoir qu'ont les hommes de nommer les choses, les actes est très bien développée et expliquée).
Le but de ces rabaissements, de ces discrédits est bel et bien de nous fermer le clapet et de nous faire accepter l'inacceptable. C'est alors à nous, victimes et toutes personnes pro-égalité de ne pas céder, de ne pas baisser les bras et de continuer à faire sortir de l'ombre les victimes, de faire entendre leur discours, diffuser leur parole. De la même manière que les violeurs et de nombreux individus qui ne violeront jamais diffusent un message de justification quant aux pires violences.
Et je crois que l'on peut y arriver. J'en suis même sûre. D'ailleurs, des cas comme celui-ci , même s'il m'affectent profondemment au début, finissent par me donner une force et une énergie incroyable. Energie d'autant plus forte que j'ai jeté un oeil sur ces pétitions de la honte. Je n'ai pas été déçue. Et là, je me repose la question: c'est quoi le féminisme?
Nous savons tous et toutes qu'il y a plusieurs courants féministes, que nous ne sommes pas toujours d'accord sur tous les points, nous savons aussi que le mot en lui-même est un gros mot, exemple: "je ne suis pas féminsite, mais..."
Et puis il y a aussi celles et ceux qui se disent féministes, le revendiquent, militent même et en arrivent à signer ces pétitions de la honte. Et oui, parmi les signataires il y a des membres d'asso et groupes féministes au sein desquels je milite.
Ma définition du féminisme est la suivante: un humanisme en faveur de l'égalité entre tous les êtres humains et du respect, de la liberté et de la dignité de chacun-e.
D'autres féministes auront sûrement d'autres définitions et celles-ci seront tout aussi valables que la mienne. En revanche, féminisme et pro-criminel sexuel seront à jamais incompatible.
Alors pourquoi ces personnes se déclarent-elles féministes et vont jusuqu'à militer si ce n'est pour se frayer une place dans ce monde patriarcal et s'excuser d'être femme? Ou pour montrer aux femmes que quand même, elles sont féministes mais faut pas exagérer non plus?
En fait, je me contre fout de ce qu'elles pensent et du pourquoi. Ce que je retiens c'est que toutes ces signatures sont autant de gifles à toutes les victimes, autant d'injonction à nous taire et à tendre l'autre joue, même de la part de soit-disant féministe.
Je ne tend plus l'autre joue. Je me défends.
Quelques liens à lire : sur le blog A dire d'elles
Les Nouvelles News
Je pars du principe que puisqu'il y a 75000 viols (en France), il y a 75.000 victimes de viol et par conséquent 75.000 violeurs. En effet je n'imagine pas qu'un seul hommme (je dis homme car 99% des viols sont commis par des hommes) puissent violer 75.000 femmes (je dis femmes car 97% des victimes sont des femmes, je n'ignore pas pour autant les victimes hommes) à la suite.
Si tout le monde connaît au moins une victime de viol, tout le monde connaît aussi statistiquement parlant un violeur voire plusieurs. Considérant cela, il est donc tout à fait normal que des milliers de voix s'élèvent en faveur des violeurs.
En effet, je réfute catégoriquement le discours qui place cette affaire sur les riches vs les pauvres et la théorie selon laquelle le citoyen lamda aurait été sévèrement condamné. Les victimes de tournantes dans les caves des cités devant démménager pour échapper aux représailles de leur violeurs et de leur famille en sont un exemple parmi beaucoup d'autres.
C'est un problème de partriarcat et de domination masculine.
Ce qui me révolte quand même c'est que des personnes osent signer une pétition pour soutenir un violeur qui plus est pédophile.
Et oui, quand on saoûle, drogue et sodomise une adolescente de 13 alors qu'elle a clairement dit "non", c'est un viol. Point barre.
Les violeurs, ce n'est pas nouveau, sont toujours excusés de leur acte et la faute retombe immanquablement sur la victime. C'est un fait. Mais le viol restait un sujet tabou. On ne se vantait pas d'avoir un violeur ou un pédophile dans la famille. D'ailleurs, on réduit la victime au silence pour éviter le scandale, pour ne pas que ça se sache.
Avec ces pétitions, le soutien aux violeurs et aux pédophiles est clairement manifesté.
On est passé d'une acceptation tacite du viol à sa revendication.
Et pourquoi? A mon avis pour protéger le patriarcat qui gère nos sociétés.
Depuis quelques années, les langues se délient. Les victimes osent parler un peu plus. Cela reste le parcours du/ de la combattant-e de porter plainte pour viol mais le travail de quelques associations de défense des victimes tentent tant bien que mal de déculpabiliser les victimes et de les pousser à parler.
Actuellement, en France, 1 viol sur 5 est reporté à la police. Sur ceux qui sont reportés, seul 1 sur 5 finira par une condamnation aux Assises. C'est ridiculement peu. Et les condamnations prononcées sont souvent bien en-deça des peines prévues par le code pénal. Sans parler du lynchage que l'on fait subir à la victime: salope, mythomane, nymphomane, et j'en passe. Mais c'est encore trop pour les gardiens de l'ordre patriarcal.
Imaginez! On fais des études, on travaille, on avorte, on choisit notre sexualité et nos partenaires, on choisit de faire un enfant ou non. Que va-t-il rester comme prérogatives aux mâles qui ne voient pas plus loin que le bout de leur bite?
Alors tout est fait pour nous rabaisser, nous discréditer. On justifie les différences de salaire à cause des enfants qu'on aura, qu'on a ou qu'on a eu. On plaint l'homme qui a tué sa femme parce qu'il était malheureux et a agit par passion amoureuse. On parle de relations sexuelles non consenties pour désigner ni plus ni moins qu'un viol.
Etonnant ce glissement sémantique concernant le viol: affaire de moeurs, relations sexuelles non consenties, petite gâterie, elle disait un "non" qui voulait dire "oui", etc.
Le terme qui revient le plus souvent est celui de "relations sexuelles non consenties". Je ne sais pas pour vous mais pour moi une relation sexuelle indique un acte sexuel réalisé par 2 personnes consentantes. S'il n'y a pas de consentement, c'est forcément un viol. Or, un viol n'est pas une relation sexuelle. Ce n'est plus une relation mais un rapport de violence et de domination. Il n'y a rien de sexuel là-dedans, juste la volonté d'humilier et de détruire la femme (je dis femme aussi car dans de nombreux cas de viols d'hommes, ceux-ci étaient traités de "salope", "pute", "parfois "gonzesse" par leur violeur. C'était donc leur supposé coté "féminin" à l'origine du viol).
Sauf que parler de relation sexuelle non consentie n'a pas le même impact que le mot "viol". Un viol, c'est horrible. C'est pour l'Afghanistan, les barbares. Chez nous, on a des salopes qui ne savent pas ce qu'elles veulent et qui l'ont bien cherché et on a des relations sexuelles non consenties. Ca fait de suite plus civilisé.
Le pouvoir des mots, le pouvoir de nommer! (je vous renvoie à la lecture de "Pouvoir et violence sexiste" où la question du pouvoir qu'ont les hommes de nommer les choses, les actes est très bien développée et expliquée).
Le but de ces rabaissements, de ces discrédits est bel et bien de nous fermer le clapet et de nous faire accepter l'inacceptable. C'est alors à nous, victimes et toutes personnes pro-égalité de ne pas céder, de ne pas baisser les bras et de continuer à faire sortir de l'ombre les victimes, de faire entendre leur discours, diffuser leur parole. De la même manière que les violeurs et de nombreux individus qui ne violeront jamais diffusent un message de justification quant aux pires violences.
Et je crois que l'on peut y arriver. J'en suis même sûre. D'ailleurs, des cas comme celui-ci , même s'il m'affectent profondemment au début, finissent par me donner une force et une énergie incroyable. Energie d'autant plus forte que j'ai jeté un oeil sur ces pétitions de la honte. Je n'ai pas été déçue. Et là, je me repose la question: c'est quoi le féminisme?
Nous savons tous et toutes qu'il y a plusieurs courants féministes, que nous ne sommes pas toujours d'accord sur tous les points, nous savons aussi que le mot en lui-même est un gros mot, exemple: "je ne suis pas féminsite, mais..."
Et puis il y a aussi celles et ceux qui se disent féministes, le revendiquent, militent même et en arrivent à signer ces pétitions de la honte. Et oui, parmi les signataires il y a des membres d'asso et groupes féministes au sein desquels je milite.
Ma définition du féminisme est la suivante: un humanisme en faveur de l'égalité entre tous les êtres humains et du respect, de la liberté et de la dignité de chacun-e.
D'autres féministes auront sûrement d'autres définitions et celles-ci seront tout aussi valables que la mienne. En revanche, féminisme et pro-criminel sexuel seront à jamais incompatible.
Alors pourquoi ces personnes se déclarent-elles féministes et vont jusuqu'à militer si ce n'est pour se frayer une place dans ce monde patriarcal et s'excuser d'être femme? Ou pour montrer aux femmes que quand même, elles sont féministes mais faut pas exagérer non plus?
En fait, je me contre fout de ce qu'elles pensent et du pourquoi. Ce que je retiens c'est que toutes ces signatures sont autant de gifles à toutes les victimes, autant d'injonction à nous taire et à tendre l'autre joue, même de la part de soit-disant féministe.
Je ne tend plus l'autre joue. Je me défends.
Quelques liens à lire : sur le blog A dire d'elles
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