jeudi 26 novembre 2009

Panne sèche

Internet kaput. Mon ordinateur ne veut rien entendre, il refuse systématyquement de se connecter à internet.
Heureusement, j'ai 2 portables. Espèrons que celui ci ne fera pas faux bond.
Les problèmes ont commencé juste après mon déménagement. Je suis sûre que c'est juste une affaire de paramètrage mais pas simple à résoudre.

Enfin tant que je peux quand même communiquer, que ce soit avec l'un ou avec l'autre, ce n'est pas trop grave.

mercredi 25 novembre 2009

Journée Internationale de Lutte contre les violences faites aux femmes

25 novembre, nouvelle journée Internationale contre les violences faites aux femmes.
J'étais au rassemblement aujourd'hui à Paris près de l'Assemblée Nationale.
Toujours les mêmes constats: une tolérance inouïe de la part de la sociéte française face à ces violences. Je ne parlerai que de Polanski, Mitterand et l'affaire Orelsan pour les affaires les plus récentes.
Autre constat: il y a des lois, beaucoup de lois pour la parité, pour réduire les violences, concernant le viol, les agressions, l'égalité d'accès au travail. En réalité peu d'entre elles sont appliquées car peu sont applicables.
Les lois pour l'égalité salariale par exemple et pour promouvoir les femmes aux postes de pouvoir: des lois demandent l'égalité mais aucune sanction contre les entreprises qui ne les appliquent pas.
Ne parlons même pas des violences: 14 ans de prison pour un viol "simple" c'est à dire sans arme, sans séquestration, sur personne majeure. La clause de l'Européenne la plus favorisée de Gisèle Halimi soulignait d'ailleurs la loi sur le viol française comme la meilleure d'Europe. Sauf qu'en réalité c'est à la victime à prouver qu'elle n'est pas responsable du crime qu'elle a subi lorsqu'elle ose porter plainte. Et les condamnations, quand il y en a, n'excède pas quelques mois et surtout aucun suivi à la sortie de prison.

D'un coté des lois, lois souvent qualifiées de "lois gadget", "lois alibi" par les défenseurs et défenseures des droits des femmes, et de l'autre coté ce sexisme ambiant, cette tolérance face aux violences, ces rires à chaque blague sur le viol, la violence conjugale. C'est insupportable.

Un nouveau clip est sorti contre les violences. C'est bien. mais ça ne suffit pas face à ce laxisme criminel qui entoure les violences.

dimanche 22 novembre 2009

A relayer!

Une pétition du Planning familial, la CADAC et l'ANCIC pour l'avortement.
3 centres IVG ferment à Paris. Il y a urgence.

jeudi 19 novembre 2009

Infos en vrac

Pas mal d'info en ce moment et je ne suis pas très dispo pour tout relater. Voici donc ce que j'ai retenu de mes lectures sur le web ces derniers jours, voire semaines...

Mariage forcé, plus jamais! de Carole Roussopoulos sera projeté à Genève le 24 novembre:
http://www.lesquotidiennes.com/culture/ultime-cadeau-de-carole-roussopoulos-un-documentaire-poignant-sur-les-mariages-forc%C3%A9s.html

Je ne reconnaissais plus le Danemark que j'avais connu quand je l'ai quitté. Je ne le reconnais toujours pas. Il change et pas dans le bon sens. En témoigne ce jeu vraiment très drôle par une association de défense des victimes de violences conjugales. C'est un jeu dans lequel on invite le joueur à "Hit the bitch".
http://www.lesquotidiennes.com/soci%C3%A9t%C3%A9/un-jeu-pour-pr%C3%A9venir-la-violence-domestique-cr%C3%A9e-la-pol%C3%A9mique-au-danemark.html
C'est dingue les saloperies qu'on voit pour la bonne cause. En France on a eu une campagne anti viol qui a anéanti des victimes. Trop cool pourtant. C'est juste les victimes qui sont trop connes de pas comprendre.
Concernant ce jeu danois, je vais moi même leur dire ce que j'en pense de leur jeu.
On en parle aussi ici en anglais.

Facebook ne gagne décidemment pas mon coeur. Ce merveilleux site qui récolte un max d'info sous couvert de socialisation interdit des photos de femmes allaitantes mais réagit plus que mollement face à un groupe pro-viol. Ben quoi, elles aiment bien ça ces salopes!
A lire en anglais avec une bassine à coté pour vomir: http://www.feministing.com/archives/018946.html

Les centres IVG de Tenon, Broussais et Jean Rostand ferment. De ce fait, en Ile de France, le délai pour avorter est désormais de plus de 3 semaines. Cela implique que de nombreuses femmes seront hors délai légal pour avorter. Remarquez c'est pas bien grave, hein. ca fera marcher l'Eurostar.

Un village fait par et pour les femmes. Ouais, surtout pour faire ouvrir le porte feuille des femmes avec des clichés éculés. Affligeant.

Pour finir quand même un peu de positif et d'action:

La justice française autorise l'adoption à une lesbienne.

Rassemblement mercredi 25 novembre dès 12H00 à l'Assemblée Nationale à l'occasion de la Journée Internationale de lutte contre les Violences faites aux Femmes.

Une marche de nuit est organisé le 28 novembre à Paris. Le but est de dénoncer la perte de l'espace public des femmes pour lesquelles être seule dehors la nuit est une vraie gageure. Plus d'info bientôt!

La Barbe à l'Académie

Enjoy!

Femme, tu es malade: je te quitte!

Six fois plus de probabilités d'être quittéeTraduction en chiffres:
une femme atteinte d'une maladie grave à six fois plus de probabilités d'être quittée par son partenaire qu'un homme dans le même état. Cette étude, réalisée par le Fred Hutchinson Cancer Research center de Seattle, sera publiée le mois prochain dans la revue scientifique Cancer.

A lire ici:http://www.lesquotidiennes.com/sciences/couples-et-maladie-mortelle-lhomme-laisse-plus-souvent-tomber-la-partenaire-condamn%C3%A9e.html

Ce sont les résultats d'une étude américaine. Les hommes ne sont pas enclins à prodiguer des soins lourds à leur femmes et d'assumer l'intégralité des tâches domestiques durant leur maladie.
Au contraire, les femmes assurent un rôle d'aide, de soutien et de soignante.

Ces résultats sont-ils à mettre sous le seul compte de la biologie? Instinct de survie comme le souligne l'article? mais alors pourquoi n'est-ce pas de même pour les femmes? Ne veulent-elles pas procréer, elles qui ne sont que des mères avant tout (allez dire que vous ne voulez pas vous reproduire quand vous êtes une femme de 30! Vous serez au mieux anormale, au pire une sale égoïste)?
Ou est-ce le résultat d'un comportement social?

Je penche volontiers pour le 2nd.

Dans la mesure où les parents aprennent dès le berceau à leur fillette à être une vraie fille jolie et coquette, serviable et toujours souriante, comment rester jolie et souriante sur un lit d'hôpital à souffrir le martyre?
Comment rester dans son rôle de femme serviable quand on ne peut plus rien faire physiquement?
Cela ne pousserait pas leur compagnon à se détacher d'elle dans la mesure où elles ne sont plus femme? Peut-être même à se dévaloriser elles-mêmes dans la mesure où elles ne peuvent plus assumer ce qui revient traditionnellement à leur charge.

Les garçons quant à eux sont autorisés dès leur plus tendre enfance à être en colère, à ne pas devoir toujours être sur leur 31 et même si ils rentrent couverts de boue ça prouve que ce sont des vrais mecs. Sans compter combien une cicatrice est virile!!
Sans oublier que 80% des tâches ménagères sont effectuées par les femmes, encore aujourd'hui. La femme assumera donc 20% de plus tandis que dans le cas de la femme malade l'homme se verra octroyer 80% de travail supplémentaire rien qu'à la maison. J'avoue que c'est déprimant.

Ce que j'aurai aussi tendance à dire de cette étude c'est qu'elle révèle combien un couple n'est pas toujours formé de 2 êtres qui s'aiment.
Je ne pense pas que si les femmes restent plus que les hommes auprès de leur conjoint malade ce soit par pur amour mais aussi par convention sociale. Le fameux qu'en-dira-t-on?
La pression sociale qui pousse tout-e célibataire même heureux ou heureuse de l'être à se mettre en couple produit une quantité énorme de couples "d'arrangement" du genre je suis seul, tu es seule: mettons nous ensemble.
C'est dans les épreuves de la vie que l'on voit si un couple s'aime et est fait pour durer.

mercredi 18 novembre 2009

Extrêmes

Il y a le stéréotype de la féministe hystérique brûleuse de soutifs.
Et il y a ça: http://www.lesquotidiennes.com/soci%C3%A9t%C3%A9/somalie-haro-sur-le-soutien-gorge.html

dimanche 15 novembre 2009

Chèques contraception pour lycéennes

Ségolène Royal veut envoyer des chèques contraception aux lycéennes de sa Région. Sauf que Luc Chatel estime que ce n'est pas le rôle du lycée que de se substituer au Planning Familial.
La question peut être discutée.

A mon avis il manque des cours d'éducation sexuelle dans les lycées. Il faut savoir qu'en Suède de tels cours sont dispensés dans les écoles depuis des décénnies. Dans d'autres pays aussi. Sauf qu'un cours ne revient pas à remettre un chèque type un peu "chèque cadeau". L'idée peut sembler quelque peu saugrenue. Pourtant, je soutiens cette initiative. Très peu de jeunes parlent de sexualité chez eux/elles et gardent leurs questions, leurs doutes, leurs peurs pour eux/elles et les films porno.
Les volontaires du Planning Familial qui interviennent dans les lycées constatent que beaucoup de jeunes filles ne connaissent absolument pas leur corps ni comment il fonctionne. Il est quand même incroyable que des adolescentes prennent la pilule sans savoir vraiment comment ça marche. Une des choses qui me surprend le plus c'est le fait que très peu savent que sous pilule il n'y a plus de règles mais des hémorragies de privation. Ce n'est qu'un exemple parmis d'autres. Je pourrai aussi évoquer le clitoris, ce grand inconnu des filles et des garçons.

Tout ça pour dire que si ces chèques permettent de libérer la parole des jeunes et de les informer au mieux, ça sera très bien.
Sauf que je ne comprends pas pourquoi seulement aux lycéennes. Qu'en est-il des lycéens? Il me semble qu'ils sont autant concernés que les filles. La sexualité, la contraception, ça touche les 2 sexes. J'espère donc que ces chèques pourront être expérimentés mais pour les filles ET les garçons.

http://www.20minutes.fr/article/362901/France-Segolene-Royal-va-envoyer-un-cheque-contraception-aux-lyceennes-de-sa-region.php

vendredi 13 novembre 2009

Les Goncourt, la lauréate et le député UMP

Les frères Goncourt se retournent-ils dans leur tombe? Fort possible! Eux qui avaient déclaré qu'aucune jupe ne serait admise au sein de leur Académie (par "jupe" entendez "femme") voilà qu'une femme a obtenu ce Prix. C'est la 9eme depuis le début soit 1903. La 1ere étant Elsa Triolet en 1944.
Cette femme c'est Marie Ndiaye. Elle a par ailleurs eu le malheur de critiquer la France de Sarkozy ce qui a entrainé les foudres d'un député UMP: M. Raoult. Il veut que les lauréat-e-s aient un devoir de réserve.

Ben voyons! Sauf qu'un Etat qui imposerait un devoir de réserve sur les écrivain-e-s ne serait plus une démocratie.

http://www.rue89.com/2009/11/12/ndiaye-le-droit-de-reserve-ne-sapplique-quaux-fonctionnaires-125720

mercredi 11 novembre 2009

Débuts bloggesques

Stedransky m'a tagguée! Et voici l'objet du tag:



Quels sont vos trois premiers billets politiques – ou importants pour votre thème – écrits lors de vos trois premiers mois de bloguage ? Vous semblent-ils encore pertinents ? Quel est leur principal défaut ?



Il faut savoir que j'avais un blog avant celui-ci, vous pouvez toujours y jeter un oeil, il y a entre autres mes photos du Japon.

Je vais prendre des billets que j'ai publié sur ce blog actuel. Je l'ai ouvert en mars 2008 et j'y avais transféré (enfin copié-collé) quelques billets du précédent blog.

Le choix fût difficile mais voici ceux que j'ai retenus:


Petit détail qui n'en est pas un

Oh! Tu n'as pas encore trouvé?

Danser, pas faire de la performance

J'ai choisi ces 3 car ils traitent de sujets récurrents ici c'est à dire le féminisme, le refus de faire ou de vivre quelque chose uniquement parce que la société nous l'impose et la Danse avec la vision que j'en ai.

Sont-ils pertinents? Ben je crois bien que oui. Et tous les 3 (enfin le 2nd plus pour moi parce que j'ai trouvé sans avoir cherché, mais ça n'enlève rien à ce que j'ai écrit, cette pression sociale est infecte) et le dernier encore plus. Regardez un peu ce fameux Genus à l'affiche de l'ODP. Moi j'appelle pas ça de la danse: j'appelle ça du massacre de corps. Mais bon...

Un petit point positif quand même: j'ai l'impression que de plus en plus de femmes refusent cette discrimination causée par la distinction Madame/Mademoiselle. Et même si on pose encore la question à toutes les femmes, certaines administrations et associations ont suivi ce qu'à fait la CAF c'est à dire ont supprimé la case Mlle. Par contre sur d'autres sujets, ça empire. J'ai hésité entre plusieurs billets féministes, d'autres étant plus percutants mais j'ai choisi celui-là car c'est le plus "léger" si je peux dire. Et je n'avais pas envie de remettre du lourd sur le tapis. Même si cette distinction est aussi violente en soi car implique même inconsciemment un statut de dépendance des femmes.

Leur défaut? Je dirai leur titre pour commencer. J'ai toujours du mal à trouver un titre pertinent. Ensuite j'ai l'impression de ne pas aller assez en profondeur, de ne pas analyser suffisament le sujet. Le pire c'est que je n'ai pas l'impression de m'être améliorée depuis.

Et bien maintenant il s'agit de refiler le bébé aux copines: ennA, Shane, Thé Citron, Pomme (même si ton blog est tout neuf) ça vous tente?


mardi 10 novembre 2009

La domination masculine


Ce documentaire de Patric Jean sortira le 25 novembre dans les salles UGC.

Je reviens de l'avant première: à consommer sans modération par tous ceux et toutes celles qui rigolent de Chantal qui oublie le cantal parce que c'est de l'humour et qu'il faut avoir un peu de 2nd degré dans la vie. Ainsi qu'à tous ceux et toutes celles (sûrement les mêmes d'ailleurs) qui souhaitent des tonitruants Bonne Fête aux femmes le 8 mars, comme si c'était pas tous les jours la fête aux marrons et aux bleuets pour des millions d'entre nous.


Merci à Patric Jean pour ce film salutaire ainsi qu'à UGC de le diffuser.

Lesbienne et évêque, où ça?

Ben à tout hasard...en Suède.
http://www.lesquotidiennes.com/soci%C3%A9t%C3%A9/su%C3%A8de-une-femme-homosexuelle-devient-%C3%A9v%C3%AAque.html

De la poule et de l'oeuf: est-ce que la Suède est aussi ouverte parce que sa principale religion (prostestantisme) est une religion ouverte ou est-ce que c'est la société qui est ouverte au point de faire évoluer la religion avec son époque?

Enfin, tout ça me pousse à une question cruciale: mais qu'est-ce que je suis revenue foutre en France alors que je commençais à être chez moi là bas????? Y'a des jours comme ça où je me dis que je suis vraiment bite. Mais plus pour longtemps.

lundi 9 novembre 2009

Halte au jouets sexistes!

Chaque année pour Noël, Mix-Cité organise des actions contre les jouets sexistes. Cette année, l'association propose de signaler le partage sexiste des jeux et jouets à la Halde. Comment? C'est très simple:


Action contre les jouets sexistes, Mix-Cité Paris 2009
URGENT : novembre – décembre 2009

Mode d’emploi (prend 5 minutes !)

Vous trouvez en pièce jointe un fichier à imprimer et à remplir à la main ou sur votre
ordinateur.
Il s’agit simplement de compléter :
- votre nom-prénom, vos coordonnées,
- l’indication de votre relation avec un enfant pour signaler à la HALDE que vous êtes
concerné-e (soit que vous êtes parent, soit que vous avez un enfant dans votre
entourage)
- le nom et l’adresse d’un magasin qui pratique l’affichage sexué (et sexiste) des jouets
que vous signalez à la HALDE.

1/ Vous signez et vous envoyez le courrier par la poste au
Service Promotion de l’Egalité
HALDE, 11 rue St. Georges, 75009 PARIS


2/ Vous envoyez à Mix-Cité soit un double par courrier électronique ou postal, soit tout
simplement un courrier électronique intitulé “Action jouets 2009” dans lequel vous nous
indiquez seulement la date d’envoi de votre courrier à la HALDE et l’adresse du magasin de
jouets signalé, pour que nous puissions centraliser le tout (contact@mix-cite.org).
----------------------------------
Nota bene :
Le Service Promotion de l’Egalité recueille les suggestions, les bonnes pratiques, et reçoit les
demandes d’initiative. Nous ne pouvons pas saisir la HALDE directement si nous ne sommes
pas à titre individuel victime d’une discrimination et si nous ne pouvons pas apporter des
preuves du préjudice subi. C’est pour ces raisons que nous avons préféré envoyer ce courrier à
ce service, plutôt que de saisir la HALDE.

modèle de courrier de corps de courrier:

Il y a quelques jours je souhaitais acheter des jouets à
(ma petite fille, mon petit garçon, une petite fille de mon entourage, un petit garçon de mon entourage,…)
et j’ai voulu qu’il/elle puisse les choisir dans le magasin suivant
(NOM du magasin )
situé (adresse du magasin)
Or, il se trouve que le magasin séparait clairement un rayon pour filles et un rayon pour garçons au moyen d’affichages explicites et de très grande taille mentionnant les mots « filles » et « garçons ».
Cette distinction figure aussi clairement dans les catalogues de vente du magasin ainsi que sur son site internet.

Il est évident que cet affichage fléché empêche les enfants de choisir des jeux, jouets, déguisements, etc. en fonction de leur caractère, leurs aptitudes et leurs envies et les force à se conformer aux rôles stéréotypés liés aux genres, qui sont à l’origine de la plupart des discriminations de sexe.

Pour les adultes, l’affichage sexué des offres d’emploi est interdit et reconnu par le code du travailcomme une pratique discriminatoire passible de poursuites (L 1132-1 du Code du travail fixe l’obligation de faire apparaître clairement que l’offre d’emploi s’adresse indistinctement aux
hommes et aux femmes, R. 1142-1 fixe la liste très restreinte des emplois qui échappent à cette
règle). Ces mesures constituent une avancée récente et importante car elles contribuent à la
promotion de la mixité dans le monde du travail.

Néanmoins, de nombreux métiers restent encore très sexués malgré l’ouverture des filières de
formation et malgré cette formulation neutre des offres d’emploi ; et ce précisément parce que
l’orientation professionnelle se fait de façon progressive souvent dès la petite enfance, et en grande partie par le biais des jeux. On peut citer comme exemple les panoplies de déguisement d’infirmière conçues spécifiquement pour les petites filles et les panoplies de médecin pour les petits garçons.

Par conséquent, au vu de l’insuffisance des mesures existantes, pour espérer oeuvrer véritablement en faveur de la mixité professionnelle et de l’égalité entre les femmes et les hommes, il m’apparaît comme indispensable d’étendre aux enfants les mesures de lutte contre les discriminations sexistes.

Ainsi, je demande à la HALDE de recommander aux magasins de jeux et jouets, aux fabricants et
aux publicitaires de prohiber tout affichage sexiste dans la promotion de leurs produits afin de
protéger les enfants d’un conditionnement précoce contre lequel il sera vain de lutter à l’âge adulte.

dimanche 8 novembre 2009

Carole Roussopoulos nous a quitté

Sa disparition le 22 octobre dernier s'est faite discrète. Pourtant, cette réalisatrice aux oeuvres fortes et engagées mérite un bel hommage.


« Ce qui compte pour moi, c’est la parole des autres, celle que l’on n’entend jamais.»

Carole de Kalbermatten naît en Suisse, à Lausanne, le 25 mai 1945. Sion, dans le Valais,
est son lieu de l’enfance. Après une scolarité classique, elle débute ses études universitaires
de Lettres en Suisse, qu’elle poursuivra à Paris. C’est là qu’elle rencontre Paul
Roussopoulos, réfugié politique grec, physicien, peintre, son compagnon de vie, d’activisme
et de vidéo, père de ses 2 enfants. Elle travaille pour le magazine Vogue et accessoirement
Jeune Afrique. En 1970, elle quitte le journalisme et s’achète, sur les conseils de Jean
Genet, la première caméra vidéo portable le fameux portapack de Sony. Elle saisit
immédiatement toutes les possibilités de la machine et exploite ses possibilités, sa légèreté,
sa mobilité son coût faible par rapport au support cinéma. Elle commence à filmer, puis à
monter les images. Le travail de montage est acrobatique au début, mais Paul invente une
façon de monter artisanale, avec scotch et ciseaux et un calcul de synchronisation, méthode
qui fera école dans le milieu de la vidéo militante. Le tournage avec cette caméra ne
nécessitant pas une équipe nombreuse, souvent Paul tient le micro et Carole la
caméra.


Avec Paul, elle monte en 1970 un petit groupe vidéo à Paris nommé Video Out La
même année, elle réalise Jean Genet parle d'Angela Davis et un film dans les camps
palestiniens Hussein, le Néron d’Aman (la copie a depuis disparu). Elle filme, dans la
traditionnelle manifestation du 1er mai 1970, le premier défilé d’homosexuels à Paris et suit
le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire dans ses réunions historiques à l’Université de
Vincennes, au département de philosophie. Elle laisse tourner sa caméra et capture les
échanges et les débats sans couper. Elle concilie l’art d’écouter et de voir avec une rare
clairvoyance. D’un coup d’oeil, elle saisit l’assistance, les réactions de ceux qui écoutent. Son
sens de la caméra, de la bonne place, de la bonne distance, assure la pertinence de son
propos au montage. Elle met ses connaissances à portée des militantes féministes en
organisant des ateliers, des stages de vidéo attirant de nombreuses femmes, notamment
Delphine Seyrig qu’elle rencontre à cette occasion et avec qui elle entame une longue
collaboration. Elles réalisent ensemble en 1976 un petit pamphlet remarquable S.C.U.M.
Manifesto. Carole Roussopoulos suit les luttes des femmes et les filme. Son travail sert
d’amplificateur aux luttes des prostituées de Lyon, des ouvriers des usines Lip, aux combats
pour l’avortement et la contraception libre et gratuite. Loin de chercher à s’intégrer aux
groupes ou à s’identifier aux personnes qu’elle filme, elle tente d’appréhender au plus juste,
une situation, une parole. Ainsi elle met en images les luttes internationales, les luttes des
exclus, le quart-monde, les clochards, les luttes au quotidien (à l’hôpital, en foyer de retraite),
la lutte des mères des détenus basques, et toutes les luttes des femmes (avortement, viol,
contraception, violences, égalité professionnelle…) En 1982, elle fonde avec Delphine
Seyrig et Ioana Wieder, le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir premier centre d’archives
audiovisuelles consacré à l’histoire et à la mémoire des femmes. Écoutant sans pour autant
jamais commenter, la réalisatrice n’a de cesse de remettre en cause les idées préconçues
des spectateurs sur des sujets polémiques ou le plus souvent ignorées par les médias grand
public. En quelques minutes sur une situation difficile ou conflictuelle, elle prend quelques
repères rapides, capte une pensée, un discours, une façon de parler, de regarder, de
travailler, de déambuler. Il s’agit d’une véritable exploration et non d’une démonstration
formatée aussi bien dans la prise de vue que dans le montage. Fidèle en amitié et en travail,
elle collabore en toute complicité avec des cadreurs, des preneurs de son, donnant en
général peu d’indications verbales. Pendant le tournage, elle sait faire reprendre une phrase,
changer une lumière, déplacer une personne, questionner plus avant ceux qu’elle filme. Il n’y
a rien d’automatique, Carole Roussopoulos reste très attentive et présente toujours à
l’écoute de la personne filmée. Tant avec les prostituées de Lyon qu’avec les Lip ou les
femmes victimes de violence, elle mène un vrai travail d’écoute sur la durée. Elle tourne de
longs entretiens, tout en restant mobile et prête à filmer si un évènement intervient. En
collaboration avec des groupes ou des associations, elle aborde les questions dont les
féministes se sont saisies: l’avortement, la contraception, le viol, l’inceste. Les films circulent,
deviennent des supports de débats et des outils de formation. Elle travaille aussi bien pour
et/ou avec des groupes militants, des associations, des fondations, des ministères. Ses
premiers films inscrivent son oeuvre, qui compte aujourd’hui plus de 100 films, dans son
rapport au monde. La parole des autres est primordiale. Le combat pour les droits
fondamentaux est légitime. L’être humain est au premier plan. Dans les années 80, elle
s’intéresse à la place des femmes dans le monde du travail, aux métiers et aux statuts
professionnels non reconnus (Profession agricultrice, Profession conchylicultrice) et à
l’égalité professionnelle dans le monde agricole comme dans l’industrie nucléaire. De 1987
à 1994, elle gère et anime l’Entrepôt, lieu comprenant trois salles de cinéma, une libraire et
un restaurant. Elle apprend alors le métier de programmatrice de films et de gérante de
restaurant. Dans les années 90, elle entreprend un vaste travail sur la maladie, la mort, la
douleur, l’accompagnement des personnes en fin de vie, tant du côté des malades que des
soignants. En 1995, elle reprend pied en Suisse et décide de tourner des sujets peu
abordés dans on pays d’origine: les violences contre les femmes et les enfants,
l’homosexualité. Elle travaille parallèlement à la restauration de ses premières vidéos. En
voyant s’éteindre autour d’elles des femmes ayant lutté pour les droits de femmes et en
constatant l’éparpillement et la dégradation des archives audiovisuelles sur le mouvement
féministe, Carole Roussopoulos se lance dans un grand projet de film sur le mouvement de
libération des femmes qui donnera en 2000, le film Debout ! Une histoire du Mouvement de
Libération des Femmes (1970-1980). Le film connaît un grand succès dans les festivals, fait
l’objet de très nombreuses projections dans le monde et donne lieu à une presse abondante
et élogieuse. En 1992 Carole Roussopoulos est nommée Chevalière des Arts et des Lettres
et Chevalière de la Légion d’Honneur en 2001 consacrant «ses 32 ans d'activités artistiques
de réalisatrice de films». En 2003, elle a toujours de nombreux projets en tête dont la
seconde partie du film Debout, une histoire du mouvement des femmes.


La réouverture du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir en 2004 accompagnera une
première rétrospective des films de Carole Roussopoulos dans le cadre des programmations
de Nicole Brenez à la Cinémathèque française et le début de la numérisation puis de la mise
au dépôt légal de ses films. De 2004 à 2009, Carole a filmé des femmes maliennes utilisant
le micro-crédit, a traité des mutilations sexuelles, des mariages forcés, des soins palliatifs
entre autres sujets. Elle terminait ces jours-ci un portrait de Delphine Seyrig.
Le 9 octobre 2009, Carole Roussopoulos a reçu le Grand prix culturel du canton du Valais
couronnant l’ensemble de son oeuvre.


Carole, qui se battait depuis plusieurs années contre le cancer qui vient de l’emporter le 22
octobre 2009, n’a jamais cessé de filmer et de monter de nouveaux projets avec passion.
Biographie rédigée en 2003 par Nicole Fernández Ferrer. Addendum octobre 2009.
2003 pour l’encyclopédie Nouveaux Medias (New Media Encyclopedia, coproduit par le
Centre Pompidou, Paris, le Centre pour l’image contemporaine, Saint Gervais, Genève,
Constant vzw, Association pour les Arts et les Média, Bruxelles, le Centre national des arts
plastiques, Fond national d’art contemporain, Paris et Museum Ludwig, Köln. Avec le soutien
de la Commission européenne.


Merci à Sheila Malovany-Chevallier et à Vivian Ostrovsky

Et quelques uns de ces nombreux films:

Genet parle d'Angela Davis (1970)
Le F.H.A.R. (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire) (1971)
Y a qu'à pas baiser ! (1971-1973)
Lip : Monique (1973)
Les Prostituées de Lyon parlent (1975)
S.C.U.M. Manifesto (1976)
Maso et miso vont en bateau (1976)
Le Viol : Anne, Corinne, Annie, Brigitte, Josyane, Monique et les autres... (1978)
Profession : agricultrice (1982)
La Mort n'a pas voulu de moi : Portrait de Lotte Eisner (1984)
Les Clés de Mauzac (1987)
L'Inceste, la conspiration des oreilles bouchées (1988)
Les Hommes invisibles (1993)
Debout ! Une histoire du Mouvement de libération des femmes (1970-1980) (1999)
Donner c'est aimer (2002)
Vieillir en liberté (2002)
Viol conjugal, viol à domicile (2003)
Il faut parler : Portrait de Ruth Fayon (2003)
Le Jardin de Lalia : des microcrédits pour les femmes maliennes (2004)
Des fleurs pour Simone de Beauvoir (2005)
Les Années volées (2005)
Sans voix... mais entendus ! Un hommage aux soins palliatifs (2006)
Pour vous les filles ! (2006)
Je suis un être humain comme les autres (2006)
Femmes mutilées, plus jamais ! (2007)
Mariages forcés, plus jamais ! (2008)
Ainsi va la vie. Cancer : de la peur à l'espoir (2009)
Pramont : une deuxième chance (2009)
Delphine Seyrig : un portrait (2009)

samedi 7 novembre 2009

Very glamourabeul!

Grâce à Hélène, j'ai eu la possibilité de participer à un atelier faux cils chez MAC. Je n'avais jamais porté de faux cils et j'avoue que je n'y pensais pas vraiment non plus mais l'occasion faisant le larron, je me suis laissée tentée. C'est avec beaucoup de curiosité et de circonspection que je me suis rendue à ce fameux atelier.
Alors déjà quels faux cils choisir? A avoir des faux cils, autant que j'ose les porter dans la rue parce que si c'est pour les laisser dans leur boîte, ça ne servira pas à grand chose. Exit donc les modèles colorés et démesurément longs.
J'opte pour un modèle très naturel mais avec un peu de longueur. Bah faut quand même qu'ils apportent un truc en plus ces faux cils sinon ce n'est pas la peine non plus.

Me voici donc en moin de 2 avec un faux cil et mon tube de colle en main. Toute la réussite de la pose tient en effet dans l'application de la colle sur le cil. Sauf que la base du cil doit faire moins d'1/4 de milimètre. Pratique.
Ca se pose quand même pas trop mal avec un petit pinceau.
Et c'est là qu'on rigole!!
Comment je le mets sur l'oeil ce cil sans me foutre de la colle partout? Il faut le coller sur la paupière et non pas sur les cils mais au ras de ceux-ci. En plus je n'ai pas de chance: les faux cils, habituellement trop longs et donc nécessitant d'être coupé, sont trop courts pour mes yeux. Il faut donc que je décale le cil de manière à ce qu'il couvre bien le coin externe de l'oeil quitte à ce qu'il n'arrive pas au bout du coin interne.
Heureusement, la colle en latex permet qu'on y revienne dessus.
Bref, après quelques efforts de concentration, voilà les cils posés. Et là, agréable surprise: aucune gêne, je ne les sent pas, c'est comme si je n'avais rien mis. Et pourtant, mon regard n'est pas le même! C'est juste WOW! J'adore!! Et ils tiennent!! Quand je sors de la boutique il commence à pleuvoir et il vente: rien ne bouge.

Je crois que vais vite être fan!! Bon pas pour tous les jours mais de temps en temps c'ets un petit plaisir fun à souhait que je me referai bien volontiers.

Les photos ne sont pas top mais tant pis, je les mets quand même!






vendredi 6 novembre 2009

Je suis seule ce soir

Rappelez vous quand je suis arrivée à Paris: je cherchais désespérement une colocation. Hors de question d'avoir mon appart toute seule.
Je déteste être seule. Enfin non, ce n'est pas tout à fait ça. Il y a des moments où j'ai besoin de solitude, d'être seule dans ma chambre à moi et rien qu'à moi sans personne pour me tenir le crachoir. Mais qui dit seule dans ma chambre à moi ne dit pas seule dans la maison.
Si j'ai besoin de fermer la porte à clé par moment, j'ai quand même besoin d'entendre la vie dans l'appartement: une porte qui s'ouvre, un murmure, l'eau de la douche...Ca me rassure.

A Paris, je n'ai pas trouvé le système de colocation très répandu. Colocation à plusieurs j'entends! C'est pourquoi qu'en désespoir de cause j'ai consenti à emménager avec celui qui deviendrait Skat quelques mois plus tard.
Une coloc à 2 ne m'emballait pas car il y a toujours un moment où on part en vacances, en voyage, en stage et où on laisse donc son ou sa coloc seul-e pour quelques jours. Je n'aime pas ça d'autant plus que notre appart fait quand même dans les 80m2. 80m2 pour moi toute seule avec juste le bruit des secondes qui défilent sur l'horloge.

En ce moment, Skat rédige sa thèse et comme la dead line approche à grand pas, il n'est pas là souvent. Tellement que j'ai le sentiment de vivre seule. Parti tôt le matin, rentré très tard le soir et parfois même pas rentré du tout, Skat me manque. Et doublement!
Premièrement parce qu'on est un peu en couple et que je n'en ai pas toujours l'impression actuellement.
Deuxièmement et c'est le plus dur, parce que sans parler de couple (on est en couple mais on n'est pas siamois, il y a toujours des moments où l'autre a quelque chose à faire ailleurs et je le comprends) je ne suporte pas d'être toute seule. J'ai absolument besoin de vie autour de moi. Je ne me sens pas à l'aise toute seule.

Je vais devoir prendre mon mal en patience. La soutenance est pour très très très bientôt et on débarras!!

lundi 2 novembre 2009

Tag de Noël

Vous offrez quoi vous aux enfants pour Noël?

Stedranski m'a taguée sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur avec sa chaîne contre les jouets sexistes.
Il y a très peu d'enfants dans mon entourage mais j'ai quand même mes idées cadeaux.

Alors d'abord, ce que je considère comme sexiste c'est de n'offrir les poupée qui font pipi et caca qu'aux petites filles et les camions de pompiers uniquement aux petits garçons. Pour moi, dans l'absolu, la poupée n'a rien de sexiste. Même si je trouve certaines simplement "trop" comme celles qui font caca, faut pas exagérer, ça reste avant tout un jouet. Pour fille ET garçon. Tout comme les camions de pompiers.

Il y a en revanche des jouet dits pour garçons que je n'offrirai jamais ni aux unes ni aux autres: les reproductions d'arme. Hormis peut-être une épée en bois. Mais les pistolets aux allures ultra sophistiquées plus vrais que nature destinés à faire dire à de "vrais ptits mecs" le sempiternel et ô combien pacifique Pan Pan je te tue! T'es mort! Non. Ca représente juste la recherche du pouvoir absolu dans l'élimination physique de l'autre. Certain-e-s vont dire que c'est un jeu. Sauf que pas si loin de chez nous des gosses de 8 ans sont enrôlés de force et le Pan pan je te tue n'a rien de ludique. Je ne comprends pas que l'on puisse employer cette expression de "jouer à la guerre". Allons demander au Darfour, en Irak et ailleurs si ils et elles s'amusent bien sous les bombes et les tirs.
J'ai déjà parlé de ce que je pense de ces "jeux" donc je ne vais pas m'étendre et vous renvoie ICI

Pour revenir au cadeau non sexiste j'opterai pour un livre des éditions Talents Hauts.
Dînette et tractopelle par exemple ou La princesse et le dragon.

Je refile le tag à Stéphanie et Shalima et à qui veut!

dimanche 1 novembre 2009

C'était Halloween?

Cette année encore Halloween s'est fêté sans moi. Mieux: je n'ai même pas capté que c'était Halloween.
En effet les années précédentes je n'ai pas échappé à la folie Halloween. Ca m'agaçait assez en fait car trop, mais beaucoup trop commercial et donc pas du tout pour moi.
Cette année soit les coups de pubs Halloween ont été moins présents soit c'est moi qui suis à l'Ouest entre mon déménagement pour l'aventure prochain et mon état de fatigue permanent.

J'ai vraiment du mal avec cette fête. Remarquez que je ne supporte pas Noël, c'est donc peut-être logique pour moi de ne pas me sentir concernée mais agacée par Halloween.

Halloween a sans doute une certaine valeur aux USA ou en Irlande mais ici et même au Danemark? Seul le coté marketing me saute aux yeux. Comme une fête inconnue qu'on aurait importée uniquement pour se faire un max de fric.

J'ai déjà plus de sympathie avec les horribles fêtards et fêtardes qui confectionnent leur costume, leur lanterne potiron, leur soupe à la citrouille. Mais pour autant, je n'ai pas envie de participer outre mesure. C'est juste pas mon trip.

Et vous?